Lauréate des Internationaux de Belgique U14 début juillet, Céleste Bobo-Lloret participe à partir de ce mardi au British Girls pour la première fois. L’occasion de se produire sur une grande scène, dans une saison qui lui a beaucoup appris.
« Il y a vraiment des bunkers qu’on ne voit pas chez nous, très creux et profonds. » Lors de ses deux parties de reconnaissance sur les tracés anglais de Ganton et Fulford, Céleste Bobo-Lloret a pu tout de suite voir les contours spécifiques des paysages de links d’outre-Manche. Elle va les arpenter, mais cette fois de manière compétitive, à partir de ce mardi en compagnie de 13 autres Françaises pour ce qui sera sa première participation au Girls’ Amateur Championship (ou British Girls).
À 14 ans, la joueuse de Cannes-Mougins a pourtant déjà montré qu’elle savait y faire côté parcours typiquement britanniques. L’an dernier à la même époque, elle s’imposait lors du Scottish Girls U16, sa première victoire à l’international. « J’étais super contente de gagner un tournoi hors de France, je n’avais jamais fait ça, confie-t-elle. Du coup, les links, je sais déjà à quoi ça ressemble. On doit faire plus de balles basses, qui tombent devant les greens et qui roulent. »
Quelques semaines après sa victoire écossaise, Céleste Bobo-Lloret entrait au Centre national de performance de Terre Blanche, qui accueille déjà son grand frère Rafael, pour y effectuer sa première année. « Ça voulait dire beaucoup plus d’entraînement, et beaucoup plus qualitatif aussi, explique-t-elle. Quand je suis là-bas, je vois mon coach Jason Belot tous les après-midis. » Malgré cela, celle qui va rentrer en classe de 3e a plutôt senti la pression diminuer côté scolaire, où elle bénéficie d’une classe allégée à seulement deux élèves.
Le travail effectué dans le Var durant l’année a payé en début de saison, avec une victoire lors du Grand Prix du Cap d’Agde en mars, suivi la semaine suivante d’un second succès, lors du Grand Prix Jeunes Majeur de Seignosse. « Mon jeu a beaucoup progressé, il est beaucoup plus régulier, constate-t-elle simplement. Mon score moyen est meilleur, je fais moins de fautes au grand jeu, et globalement j’ai progressé dans tous les compartiments. »
Des progrès que la joueuse et son staff ont pu vérifier lors des Internationaux de Belgique U14, début juillet, qu’elle remportait avec la bagatelle de six coups d’avance sur sa dauphine. Mais pas seulement. Sa capacité de rebond après une déception a également joué, elle qui sortait d’un cut manqué lors du Championnat de France individuel Dames. « Ça m’a bien remotivée pour les autres tournois, avoue-t-elle. J’ai pu voir qu’il me restait du travail, et avec Jason, on a énormément travaillé. C’est grâce à ça que j’ai pu gagner. »
Apprendre à digérer les déceptions
De déception, il fut de nouveau question lors du Championnat de France des jeunes, fin juillet au Golf National. Quatrième ex æquo de la qualification en catégorie Benjamines, Céleste Bobo-Lloret est tombée en quart de finale, d’un cheveu, face à Céleste Darloy. « C’est le tournoi que je voulais gagner depuis des années, donc j’étais très déçue de perdre en quarts », souffle la joueuse de Cannes-Mougins. Mais pour ajouter aussitôt : « J’ai beaucoup appris aussi. J’étais derrière en début de match, et j’ai su me remobiliser, en enchaînant les birdies. Cette semaine-là, il m’a, finalement, juste manqué un putt qui tombe. Mon jeu était vraiment en place. »
Arriver à digérer les résultats décevants alors que le jeu est en place fait justement partie, selon elle, des axes de progrès. Un travail effectué avec Jason Belot et son préparateur mental, Cédric Coquet. « Je me rends compte qu’ils ont totalement raison, campe Céleste Bobo-Lloret. Mais je n’arrive pas encore à le faire seule », ajoute-t-elle dans un rire.
Cette semaine, en Angleterre, il lui faudra batailler dans un champ de 144 joueuses de 18 ans au maximum, et incluant deux joueuses du top 20 mondial amateur. Objectif principal : intégrer les 64 premières après les deux tours de qualification, pour entrer dans le tableau de match play. Mais justement, se comparer aux autres ne sera absolument pas le mantra de la semaine. Au contraire. « Je souhaite déjà faire un bon premier tour, et essayer de passer le cut. » Aux côtés des Françaises, le coach Nicolas Subrin a insisté lors des parties de reconnaissance sur les zones des deux parcours à privilégier, et celles à éviter. Histoire d’y aller en pleine confiance.
British Boys : Sept Bleus engagés
Dans le même temps et sur les mêmes parcours, sept Français participent au Boys' Amateur Championship dès ce mardi. Oscar Couilleau, membre de l'équipe de France Boys vice-championne d'Europe, fait le voyage accompagné de ses coéquipiers tricolores Hugo Le Goff et Callixte Alzas, et de ses camarades de Saint-Nom-la-Bretèche Michaël Najburg et Aaron Van Hauwe. Diego Lourenço et Noa Auch-Roy complètent l'escouade. L'objectif est le même que chez les Girls : faire partie des 64 meilleurs sur 144 après deux tours en stroke play pour intégrer le tableau de match play.