Le crunch proposé lors des Europe Boys a offert le spectacle attendu. Les Bleuets sont sortis vainqueurs de la demi-finale et joueront le titre demain face à la Suède.
« Je n’ai plus beaucoup de voix, j’espère que ça va le faire » amorce le co-sélectionneur des Bleuets, Jean-François Lucquin. D’un ton mesuré mais enjoué, celui que l’on surnomme « Jeff » savoure encore la victoire de ses jeunes hommes en demi-finale des championnats d’Europe par équipes Boys contre les Anglais. Un succès glané sur le score de 4-3 amplement mérité tant les Boys se sont battus pour aller chercher leur place en finale.
« On a fait deux bons doubles le matin, la victoire du deuxième ne s’est pas jouée à grand chose mais c’est comme ça. Puis le début des simples a été à notre avantage avant de ne plus avoir beaucoup de matchs en up. » À un stade de la rencontre où les Anglais menaient 3-2 après les défaites de Le Goff (3&1) et Bobo-Lloret (5&4) et la victoire d‘Alzas (3&2), le coach décide avec son homologue Pierre-Jean Cassagne et son capitaine Olivier Malcor de se séparer et de « bouger les gars comme jamais. » Le coaching est le bienvenu. Surtout, il porte ses fruits.
Stratégie payante
Laissé au repos la veille contre l’Italie, Callixte Alzas est entré dans la formation lors de la demi-finale et a parfaitement rempli son rôle en l’emportant 3&2. « Il était frais pour la demie, on lui a dit qu’on avait besoin de son point, on lui a donné toute notre confiance et il nous l’a bien rendue puisqu’il a joué bijou » s’est réjoui le coach tricolore.
Victoire à l’arrachée
Louis Anceaux, mené dans son duel, est alors parvenu à arracher un playoff sur l’ultime épreuve du parcours quand Oscar Couilleaux, en dernière partie, est arrivé à prendre l’avantage au départ du 18. « On leur a dit de se battre avec le coeur, d’aller faire ch*** les Anglais et de ne rien lâcher. » Et pour faire honneur à un match disputé, c’est en apothéose que les deux derniers points sont tombés côté Français, à chaque fois au 2e trou de mort subite.
Les Bleus s’offrent ainsi une nouvelle finale après celle de 2019, édition qui les avait vus être couronnés. « Il faut que l’on récupère maintenant. Demain on va jouer une grosse nation » livre Jean-François Lucquin. Là s’explique le ton mesuré du coach : cette nation en question n’est autre que la Suède, celle-là même qui les avait éliminés en quart de finale lors des deux derniers championnats d’Europe. La vengeance se présente à nouveau, à eux de saisir l’opportunité de se faire plaisir et, pourquoi pas, de s’offrir le luxe de toiser l’Europe du point de vue le plus haut.