Entre 2008 et 2012, la jeune joueuse du Paris Country Club a conquis trois titres dans les catégories poussines, benjamines et minimes des championnats de France des jeunes au Golf National.
Déjà intéressée par le golf à la télévision, Léna Gautier l’a véritablement découvert à l’occasion d’un stage d’une semaine en Corrèze pendant les vacances d’été : « J’avais adoré, confie-t-elle avec une délicieuse pointe d’accent américain. En revanche, ma sœur avait détesté. » A son retour à Paris, elle intégra le Paris Country Club, son unique club durant toute sa carrière avec lequel elle a gravi tous les échelons de la Promotion au titre de champion de France de 1re division en 2012 à Chantilly : « À la fin de ma première année au PCC, j’ai gagné un tournoi », se souvient-elle.
Entraînée par Rémi Portal, Léna Gautier a disputé le championnat de France poussines en 2008 sur le parcours de l’Aigle : « Malgré un énorme stress, j’avais réalisé une bonne qualification et battu en finale Claudia Chemin en créant la surprise. J’étais tellement heureuse lors de la remise des prix devant le grand leaderboard que j’étais en pleurs. »
Toujours qualifiée pour les match play, même les années impaires, elle a réédité sa performance en 2010 en benjamines face à l’Aixoise Émilie Simmons : « J’étais mieux préparée et donc plus compétitive, précise-t-elle. J’avais mieux performé en qualification car j’avais joué pas mal de Grands Prix et le championnat par équipes avec le PCC. De plus, j’avais bien géré mes émotions. Cette deuxième victoire en finale fut une grande joie. Quand je venais près du leaderboard, j’entendais les gens commenter les résultats et dire : Léna va encore gagner. C’était une forme de reconnaissance. » Avant d’entrer au Pôle France en septembre 2012, la Parisienne ajouta un troisième titre à son palmarès, celui des minimes acquis sur le parcours de l’Albatros, en battant Coralie Bretez : « Je connaissais l’Aigle par cœur mais, l’Albatros était plus compliqué avec de nombreux trous difficiles. Il y avait donc plus de pression. D’ailleurs, j’étais tendue avant la finale car j’avais très envie de ce troisième succès pour confirmer l’expression "jamais deux sans trois". Ce fut très différent des deux premiers titres.»
Cap sur l'université de Northern Illinois en 2014
Baccalauréat en poche en septembre 2013, Léna Gautier s’envola pour l’Illinois en janvier 2014 afin de poursuivre ses études à l’université de Northern Illinois située à DeKalb dans la banlieue ouest de Chicago : « J’ai adoré la vie sur le campus, déclare-t-elle. Je me suis vite intégrée. L’ambiance au sein de l’équipe était très sympa. Je m’entendais bien avec la coach. Et surtout j’ai beaucoup joué et c’était le plus important pour moi. J’aurais pu choisir une université mieux classée mais, je risquais de ne pas être alignée en tournoi. Avec les NIU Huskies, j’en ai remporté deux et l’équipe s’est hissée à la 50e place nationale. »
Diplômée à la fin de l’année 2017, la Française a décidé de demeurer aux États-Unis : « Je me suis accordé un break car je n’avais pas l’intention de passer professionnelle, poursuit-elle. J’aurais pu essayer mais, aux États-Unis, c’est vraiment très dur d’obtenir un droit de jeu. J’avais envie de pratiquer le golf par passion et pas comme un job d’autant que je n’avais pas arrêté pendant treize ans ! Aujourd’hui, je joue pour le plaisir. J’organise des événements de charité qui me permettent de rester connectée. »
Au sortir de l’université, Léna Gautier a vite compris qu’aux États-Unis elle aurait davantage d’opportunités professionnelles qu’en France : « Et puis, j’aime beaucoup Chicago. J’y ai trouvé un métier. Je suis manager en charge des relations avec la clientèle d’une compagnie de logiciel. Ça marche très bien. J’ai été promu à cinq reprises depuis mon arrivée dans la société. Il faut être compétitif, toujours essayer de faire mieux, comme en sport. J’ai rencontré mon mari, dans cette entreprise, en mars 2018. » Quand elle revient en France rendre visite à ses parents, Léna Krinickas n’oublie jamais de passer au Paris Country Club, son club de toujours et sa deuxième famille.