L’équipe de France Girls se lance ce mardi à Hossegor dans la défense de son titre européen. Une escouade renouvelée, dans laquelle cinq des six joueuses font leurs débuts en bleu. Avec envie et ferveur.
Quelques sourires, mi-complices mi-taquins, apparaissent sur les visages des joueuses de l’équipe de France Girls, tournant leur regard vers leur camarade Valentine Delon. « À la remise des maillots, t’as versé ta petite larme, Valentine ! », lâchent-elles en chœur dans un bref éclat de rire. « Mais c’était hyper beau », lui précise d’emblée Inès Archer, pour bien spécifier que la moquerie collective n’était qu’une façade. Et de toute façon, l’intéressée, loin de toute gêne, assume : « On représente la France, ça donne forcément des frissons. Déjà, quand on représente notre club, c’est quelque chose, mais représenter le pays, c’est énorme. Et j’espère qu’on versera toutes notre larme de joie après la finale. »
Cette ferveur, l’équipe de France Girls va l’avoir chevillée au corps toute cette semaine, alors que débute pour elle un championnat d’Europe doublement particulier : il se joue à domicile à Hossegor, et les Tricolores sont tenantes du titre. Enfin, si l’on veut être tout-à-fait précis, seule Inès Archer, présente en Islande l’an passé, est à la défense d’un trophée qu’elle a elle-même contribué à conquérir. Pour tout le reste, l’équipe est renouvelée. Cela inclut même le staff, Amélie Fourel endossant un rôle de capitaine qu’elle occupait auprès des Dames en 2022, et le coach Nicolas Subrin étant venu pallier l’absence de la titulaire Marine Monnet-Melocco.
Côté joueuses, cinq nouvelles font leur arrivée. Nouvelles certes, mais loin d’être inexpérimentées, à l’image de Valentine Delon, qui a déjà atteint la barre des 18 ans. Comme la joueuse de Chantilly, Mila Jurine (RCF La Boulie), Marie-Elodie Prats-Rigual (Paris Country Club), Laura Nepper (Valescure) et Camille Min-Gaultier (Valcros) ont déjà eu largement l’occasion de se bâtir un vécu dans les grandes compétitions internationales. Sans compter la connaissance des compétitions par équipes, l’escouade française engagée cette semaine à Hossegor ne comprenant, par exemple, que des joueuses ayant participé au dernier Trophée Golfers’ Club, en mai dernier.
« Il y a forcément un écart avec cette semaine, car là on joue pour le pays, souligne Valentine Delon. Mais le fait de jouer pour notre club, ça permet de comprendre comment ça se passe, de savoir s’il faut aller voir une joueuse ou pas, et à quel moment. Et comme on se connaît toutes, on sait quand on peut se parler ou pas. »
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Pour résumer son état d’esprit, ce nouveau groupe s’est trouvé, au cours d’une réunion préparatoire, un mot de ralliement : la "kiffrance". Contraction de "kiffance" (comprendre le fait de kiffer, pour les moins au fait), et de "France". « Ce qu’on travaille toutes, c’est le "in & out", explique Inès Archer. Autrement dit savoir faire la différence entre le soir, où on peut oublier le côté performance et se détendre, et le parcours, quand on doit être sérieuses, et essayer de faire les choses le plus proprement possible. Ce qu’il y a de bien, c’est que ça se fait de manière très naturelle pour nous toutes, il n’y a pas une joueuse qui ait plus de mal à se mettre dedans. »
Reste qu’au cœur des Landes, l’attention portée sur l’équipe de France Girls cette semaine sera, quoi qu’il arrive, différente de ce qu’elle fut l’an dernier, sur la lointaine Islande. Familles, médias, public : autant de regards supplémentaires qui se porteront sur le groupe dès ce mardi et pendant cinq jours. Là encore, Inès Archer, en joueuse la plus expérimentée dans cette compétition, a préparé le terrain auprès de ses coéquipières. « Ce que j’ai dit c’est que comme on est en France et qu’on a gagné l’année dernière, il va forcément y avoir des attentes du public, note la Racingwoman. Mais il faut qu’on le prenne comme quelque chose d’entièrement positif. » S’il faut les aider dans cette tâche, les mots sont simples : Allez les Bleues !