Sara Brentcheneff, Lily Reitter, Louise Uma Landgraf et Alice Kong sont les quatre Françaises d’une équipe européenne rajeunie, qui défie les États-Unis sur ses terres, lundi et mardi, toujours sous le capitanat de Gwladys Nocera.

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Pas moins de quatre Françaises (sur douze joueuses) font partie de l'équipe européenne de Ping Junior Solheim Cup cette année. © AJGA

Le match

La petite sœur a, naturellement, suivi l’exemple de la grande. La Solheim Cup étant repassée aux années paires en cette saison 2024, donnant à tout le monde la chance d’assister à deux rencontres Europe – États-Unis en deux ans, la Ping Junior Solheim Cup, réservée aux joueuses de 18 ans et moins, et disputée en lever de rideau, s’est également replacée dans le calendrier. Ainsi, après un deuxième succès européen consécutif en Espagne l’an dernier, les meilleurs espoirs des deux rives de l’Atlantique vont de nouveau se faire face, lundi et mardi, sur le terrain de l’Army Navy Country Club d’Arlington, en Virginie.

Le format de la compétition est inchangé par rapport à l’année dernière : deux équipes de douze joueuses, engagées dans six matches de quatre-balles lundi matin, six matches de foursome lundi après-midi, puis 12 matches en simple mardi matin, en conclusion. Les États-Unis, sur les 24 points distribués, ont besoin de 12,5 unités pour gagner. L’Europe a besoin de 12 points pour conserver le trophée.

L'équipe européenne

À tous les sens du terme, l’équipe européenne qui se rend en Virginie est une équipe de Bleues. D’abord, bien évidemment, par la couleur dont elle et ses supporters se parent traditionnellement. Ensuite parce que la présence française y est cette année très forte, à commencer par celle, renouvelée par rapport à l’année dernière, de la capitaine Gwladys Nocera, ancienne n° 1 tricolore et aujourd'hui responsable de l’équipe de France amateur dames.

Et puis surtout, par sa jeunesse et son expérience encore à construire dans cet événement. Des douze joueuses du Vieux continent, en effet, seule l’Espagnole Andrea Revuelta, vice-championne d’Europe dames en titre, était présente lors de la victoire de l’an passé. Pour le reste, toutes sont des nouvelles venues, dont la jeunesse est symbolisée au plus haut point par les 14 ans et demi d’Alice Kong (lire plus loin).

Six joueuses ayant gagné leur place dans l’équipe automatiquement via le Ping Junior Solheim Cup Rankings, qui s’est achevé fin juillet après le Championnat d’Europe individuel dames, Gwladys Nocera et son staff ont eu à choisir les six autres noms à mettre dans la liste. Et "Captain Gla" assume totalement le choix de la jeunesse : « On a mis la priorité sur des joueuses plutôt jeunes et qui avaient performé un peu plus tard dans la saison, explique-t-elle. Mais ce sont toutes des filles qui ont déjà l’habitude de jouer en équipes nationales, et qui savent aller chercher une coupe ou des médailles, en faisant partie d’un groupe avec des personnalités différentes. Elles se connaissent toutes, elles se croisent très souvent dans l’année. Et puis, quand on porte le même maillot que les autres copines, quelque chose se crée. À la Solheim ou à la Ryder Cup, on voit bien que les Européens ont ce petit truc en plus. »

L'équipe européenne

  • Andrea Revuelta (Espagne)
  • Louise Uma Landgraf (France)
  • Sara Brentcheneff (France)
  • Alice Kong (France)
  • Lily Reitter (France)
  • Victoria Kristensen (Danemark)
  • Paris Appendino (Italie)
  • Benedicte Brent-Buchholz (Danemark)
  • Martina Navarro (Espagne)
  • Molly Rålin (Suède)
  • Perla Sol Sigurbrandsdottir (Islande)

(En gras, les qualifiées automatiques)

Les Françaises

L’an passé, celle qui a participé, durant sa carrière professionnelle, à quatre Solheim Cup, a dû vivre son capitanat sans joueuse française dans l’équipe. Mais en un an, les choses ont radicalement changé pour Gwladys Nocera. Les joueuses tricolores représentent pas moins d’un tiers de la totalité de l’effectif, avec quatre représentantes. Non seulement ça, mais toutes sont rentrées de manière automatique dans l’équipe, sans même avoir à attendre les choix de la capitaine.

La première à s’inviter à la fête a été Louise Uma Landgraf, très souvent en vue depuis le début de la saison mais qui a surtout décroché deux succès de prestige : l’un au Girls’ U16 Championship, épreuve du R&A qu’aucune Française n’avait gagnée auparavant, et l’autre lors de l’Annika Invitational Europe, chez la légende suédoise Annika Sörenstam.

Dans son sillage, Sara Brentcheneff a été finaliste des Internationaux d’Espagne dames en début de saison, avant de passer près d’une première victoire en tournoi professionnel, en terminant deuxième du Terre Blanche Ladies Open. Alice Kong, elle, entre parfaitement dans les critères de la joueuse dont les performances sont allées crescendo au fur et à mesure de la saison. Crescendo qui a connu un point d’orgue au Championnat d’Europe individuel dames, fin juillet, lors duquel elle faisait découvrir son nom et son jeu au continent, en prenant seule la 5e place, à 14 ans et demi pour rappel.

Quatrième Française à faire son entrée dans l’équipe européenne de cette semaine : Lily Reitter, dont le principal fait d’armes cette saison a été de remporter le Trophée Esmond, autrement dit les Internationaux de France filles U21, fin mars à Saint-Cloud. Une victoire qu’elle était allée chercher en battant en finale nulle autre que Louise Uma Landgraf, sa partenaire de double dès ce lundi matin à Arlington.

« C’est une belle récompense pour les quatre Françaises, leurs staffs personnels et tout ce qui est fait à la Fédération, souligne Gwladys Nocera. Beaucoup de choses sont faites pour les Girls, et ça prouve que ça va dans le bon sens. Maintenant, j’ai hâte de les voir évoluer là-bas, et profiter de cet événement qui est magique. »