Deux mois après les Mondiaux amateurs, Constance Fouillet, Maylis Lamoure et Vairana Heck enfilent à nouveau la tenue de l'équipe de France à l'occasion du World Junior Girls Championship, qu'elles entament ce mercredi au Canada sous la supervision de Gwladys Nocera.
Il y a deux mois, elles avaient fait vibrer les fans français venus les encourager sur les fairways du Golf National et de Saint-Nom-la-Bretèche. Malgré leur jeune âge et leur manque d'expérience au très haut niveau, Constance Fouillet, Maylis Lamoure et Vairana Heck avaient fait honneur à leur polo en amenant l'équipe de France à une encourageante 11e place. Une expérience inoubliable, à peine ternie par la déception d'un dernier tour raté, que les trois jeunes filles s'apprêtent à revivre cette semaine au Canada. En partie, tout du moins : si le tournoi auquel elles participent s'intitulent World Junior Girls Championship, il n'a pas tout à fait la même dimension planétaire que l'Espirito Santo Trophy et ses 56 nations au départ. Sur le tracé de l'Angus Glen Golf Club, dans l'Ontario, elles vont se frotter à l'élite mondiale junior, soit 18 équipes de trois joueuses représentant 17 pays (en tant qu'hôte, le Canada en aligne deux). « Je ne connais pas ce tournoi puisqu'il a été joué pour la dernière fois en 2019, avant le Covid, mais apparemment il est très relevé avec toutes les meilleures nations du monde », juge Gwladys Nocera, la sélectionneuse des Bleues. « Je ne connais pas non plus le parcours mais je suis allé voir leur site et Google Earth, et apparemment c'est un tracé plutôt long, avec des greens surélevés et du bon rough, donc ça risque d'être assez challenging. Ça va être une découverte intéressante à tous points de vue ! »
Objectif : une médaille
Jouée sur un format identique à celui des Mondiaux (quatre tours stroke play, les deux meilleures cartes constituant le score d'équipe chaque jour), ce tournoi est évidemment une forme de récompense pour les sélectionnées. « J'ai décidé de prendre la même équipe que cet été. Les filles ont plus d'expérience et je pense qu'elles ont les moyens de faire quelque chose de vraiment bien cette semaine. Je leur ai dit que leur préparation pour ce tournoi avait pour finalité d'aller chercher une médaille », poursuit l'ancienne n° 1 française. Les Bleues tenteront donc de faire mieux que la 4e place décrochée en 2017 par leurs devancières Pauline Roussin-Bouchard, Mathilde Claisse et Gala Dumez, et celle de 2015 obtenue par la même « PRB », accompagnée d'Anaïs Meyssonnier et Élisabeth Codet. Et pourquoi pas de marcher dans les traces d'une Yuka Saso, lauréate du classement individuel en 2018 et de l'U.S. Women's Open l'an dernier, ou d'une Atthaya Thitikul, l'actuelle n° 2 mondiale sacrée en 2018 et 2019.
Les USA à l'horizon 2023
Dans l'immédiat, elles tâcheront surtout de marquer leur territoire en vue des prochains championnats du monde amateurs, qui auront lieu en octobre 2023 à Dubaï. « Évidemment, le projet est d'y aller avec elles », rappelle Gwladys Nocera, « mais ça dépend d'elles avant tout. Pour les Mondiaux 2023, je considère qu'elles sont environ huit aujourd'hui à pouvoir y prétendre. Ça sera ces trois-là si elles continuent à bien travailler et à progresser. » À la sortie d'une fin d'été studieuse à différents points de vue - Maylis Lamoure a passé plusieurs épreuves du baccalauréat, Constance Fouillet et Vairana Heck ont passé le cut du Lacoste Ladies Open de France sur le circuit européen - l'avenir proche de ces trois jeunes filles va continuer à se dessiner en bleu, cette semaine au Canada puis lors des Internationaux d'Espagne fin octobre. Avant de migrer sous d'autres cieux, comme l'indique leur coach : « En septembre prochain, elles partiront toutes les trois dans des facs américaines : Vai à South Carolina, Coco à Berkeley, et quant à Maylis je ne sais pas si c'est déjà officiel... Ce qui est sûr, c'est qu'elles font partie des meilleurs espoirs européens, donc elles ont pu choisir des facs sympa ! »