Championnat d’Europe par équipes Messieurs : Une suée et un quart

À l’instar de leur cri de guerre, le deuxième jour des Bleus au championnat d’Europe par équipes Messieurs a bien été « chaud de malade. » À commencer par la température affichée par le mercure. Déjà puni par la chaleur depuis lundi, l’ensemble des joueurs a subi 34 degrés cuisants au pied des crêtes turinoises. Il était donc de bon augure de prendre le départ à la fraîche comme l’ont prouvé les deux Tricolores en forme de ce mercredi : Paul Beauvy et Bastien Amat. Leaders de l’équipe par leurs galons, les deux jeunes hommes ont plié le tracé du Royal Park I Roveri à leur guise en claquant des cartes de 66 (-6) à la mi-journée. Une performance qui leur a permis de terminer la qualification aux 3e et 8e rangs à des marques respectives de -11 et -7, mais surtout de donner un peu d’air à leurs équipiers vis-à-vis de la nécessité de décrocher les birdies pour passer en quarts de finale.

Troisième Bleu à s’élancer aujourd’hui, Gaspar Glaudas a d’ailleurs failli imiter ses compatriotes et assurer ce ticket au moment où les trois autres joueurs de l’équipe prenaient le départ. Auteur d’un aller exceptionnel qui a fait dire à son sélectionneur Benoît Teilleria « on dirait du Scheffler » pour l’encenser, l’Aixois a boîté un chip d’entrée au 1 et a planté deux mâts à moins de 80 centimètres au 2 et au 13. À ce moment-là, la bannière bleu, blanc, rouge toisait le classement à -24. Mais comme pour ajouter un peu de suspense, celui qui célèbre cette semaine sa première sélection en équipe de France a connu un passage à vide du 14 au 16 concédant quatre coups au tracé. Sa carte finale de 71 (-1) a tout de même permis aux siens de glaner une unité au compteur, l’une des deux qui les ont séparés de la huitième et dernière place qualificative.

Alors oui, la France a eu chaud. Tandis que les trois premiers joueurs récupéraient de leurs efforts entre les mains du kinésithérapeute Khélil Baba-Aissa, débattant sur le fait de savoir si la qualif’ était assurée ou non en cas de dégringolade de leurs équipiers, ces derniers subissaient en effet la loi du chaud. Ugo Malcor, Édouard Cereto et Darren Strachan ont souffert. Leurs cartes respectives de 76 (+4), 79 (+7) et 73 (+1) ont progressivement fait reculer leur nation dans le rang mais, pour autant, chaque coup glané a eu son importance. Car leurs six birdies inscrits à eux trois ont permis d’éviter d’arriver à égalité avec l’Écosse, 9e à -11. Eux ne s’en satisferont certainement pas mais sur le plan collectif, ils ont été déterminants d’une certaine manière. La France a ainsi cumulé une marque de -15 total et s’est octroyée la 7e place juste devant l’Italie.

Chacun ira de son explication pour expliquer la chose. Qu’il s’agisse de la réaction de compétiteurs, du bénéfice des mots du capitaine Guy Forget qui accompagné certains d’entre eux sur le parcours, ou des réponses de Severiano Ballesteros aux prières et confessions du sélectionneur Benoît Teilleria entre deux trous, la première étape est franchie pour les Bleus. Jeudi, ils joueront face à l’Estonie pour un siège en demi-finale. Deux matchs en foursome et cinq simples les en séparent. Il faudra en gagner au moins quatre pour avoir le plaisir de candidater à une médaille dans cette édition 2024.