Justine Fournand participe cette semaine à son quatrième Championnat d’Europe d’affilée avec l’équipe Dames. En elle, l’espoir de voir les Bleues se hisser dans le haut du tableau, avant d’enchaîner avec une cinquième saison universitaire dans une nouvelle fac.
Souriante et positive. Comme toujours. Comme les trois fois précédentes où elle s’est préparée, avec ses coéquipières, à disputer le Championnat d’Europe par équipes Dames. Compétitrice, aussi, forcément. D’autant que cette fois, Justine Fournand espère plus que jamais vivre une belle aventure avec ses cinq camarades.
Il faut dire que la joueuse du Kempferhof attend toujours, dans cette épreuve, de pouvoir disputer la phase finale dans le tableau principal, chose réservée aux huit premières équipes après les deux tours de qualification en stroke play (le "flight A"). Sur ce plan, l’expérience de l’an passé, au Pays de Galles, avait été particulièrement frustrante : l’équipe de France, bien placée après la première journée, était passée à côté de la deuxième.
Elle avait terminé le tournoi en gagnant la deuxième moitié de tableau, mais comme Justine Fournand le dit elle-même, « le plus important, ça reste le flight A. Car après, en match, on savait qu’on avait une équipe capable d’aller chercher une médaille l’année dernière, et c’est aussi le cas cette année. » Elle en a même plaisanté avec la coach Gwladys Nocera, qui vit de son côté son premier Championnat d’Europe par équipes dames en tant que sélectionneuse, après avoir gagné le titre avec les Girls l'an passé. « Je lui ai demandé comment ça se passait dans le flight A », rigole Justine Fournand.
En matière de résultat, les choses se passent très différemment dans une fac de South Carolina dont elle vient de sortir avec un diplôme de psychologie en poche. Si, contrairement à la saison précédente, les Gamecocks (au sein desquelles évoluait également Mathilde Claisse) n’ont pas remporté de victoire collective, elles sont allées jusqu’en quart de finale du Championnat national de NCAA, stade jamais atteint par le programme en 20 apparitions dans le tournoi.
« On avait tout construit pendant l’année pour la fin de saison, souligne Justine Fournand. Ça faisait longtemps que South Carolina avait très envie de jouer les matches aux Nationals. On visait moins les victoires, mais on avait totalement orienté notre process sur la fin de saison. » En août prochain, tout en restant dans la galaxie universitaire américaine, la joueuse française va changer d’air. Direction le Mississippi et la fac d’Ole Miss, où elle effectuera une cinquième année dans un double but : décrocher un master en communication, psychologie et entrepreneuriat, et continuer à jouer au golf dans une équipe de très haut niveau.
Les Mondiaux en ligne de mire
Car sur le fait de savoir si, une fois définitivement sortie de l’université en juin 2024, Justine Fournand poursuivra dans la voie golfique ou non, l’intéressée ne connaît pas encore la réponse. « Pour l’instant, j’ai vraiment envie de me laisser le temps, et de voir comment j’évolue, précise-t-elle. Pour l’instant, ce n’est pas aussi clair dans ma tête que ce que j’espérais. Je vais bien voir où tout ça me mène, et où seront mes envies à l’avenir. »
Autant de mois qui vont en tout cas la garder dans le statut amateur, et donc à la disposition des équipes de France. Ça tombe bien, des Mondiaux amateurs par équipes sont prévus fin octobre à Abu Dhabi, et intégrer la sélection de trois Françaises que Gwladys Nocera emmènera aux Émirats fait forcément partie de ses objectifs. « Sinon, je ne serais pas une compétitrice, sourit-elle. Mais ça reste lointain, il peut se passer beaucoup de choses pendant trois mois. Et de toute façon, je pense que Gwladys fera son choix en fonction des joueuses en forme à ce moment-là. Cette semaine de Championnat d’Europe peut avoir de l’importance, mais ne va pas faire toute la décision. »
Justine Fournand s’est en tout cas appliquée à marquer quelques points, fin juin, en terminant meilleure française du British Amateur, atteignant le stade des huitièmes de finale. Car oui, les hauts de tableau, elle connaît.