Après avoir gagné deux divisions en six mois, le golf de Loire-Atlantique va participer pour la première de son histoire au Championnat de France par équipes de 1re division. La consécration pour ce club familial et sa jeune et prometteuse équipe féminine.
Depuis quelques années, le polo vert émeraude du Golf de l'Île d'or s'est taillé une jolie réputation dans le petit monde du golf de compétition français. Avec une régularité de nature à réjouir leurs entraîneurs Franck Mora et Thomas Cochard-Cardin, les joueurs et joueuses du club multiplient les performances de premier ordre aux quatre coins du pays : une mythique carte de 59 pour Maël Lethuiller au championnat de France par équipes U16 l'an dernier, une victoire aux derniers Internationaux de France de foursome pour Evan Le Couster et Antoine Lemée, un succès au mois de mars dans le premier Championnat U18 de l'année pour Léa Giron, ou encore un triomphe au Grand Prix de Mont-de-Marsan dimanche dernier pour Ophélie Coquard et Evan Le Couster, voilà les derniers exemples marquants en date. « C'est le fruit d'un travail d'équipe qu'on mène depuis dix temps avec Thomas, sourit Franck Mora. Nous avons depuis le début le projet de faire monter le club au niveau national, et on se bat au quotidien pour faire progresser tout le monde. »
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Faire progresser chacun individuellement, mais aussi faire progresser les équipes, les deux dimensions se nourrissant l'une de l'autre. Et en attendant les garçons qui évoluent en 3e division nationale - « il n'y a pas de raison qu'ils ne montent pas plus haut, car on a aussi de très bons joueurs », espère l'entraîneur - ce sont bien les filles qui font aujourd'hui la fierté du Golf de l'Île d'or. Cette année, elles disputeront pour la première fois de leur histoire le Championnat de France par équipes dames de 1re division, épreuve reine plus connue sous son petit nom de Golfers'. « L'année avant le Covid, on était descendus de la 2e à la 3e division, mais on a vite fait la culbute dans l'autre sens. On a profité des deux éditions successives rapprochées du fait du Covid, puisque on est remontés en D2 en octobre 2021 au Vaudreuil, puis en D1 en mai dernier à Guérande. Ce chamboulement du calendrier nous a été favorable, car avec la même équipe on a réussi à garder notre dynamique positive », se rappelle Franck Mora.
Un rendez-vous bien préparé
Reconnaissant que ce débarquement au sein de l'élite féminine valide la politique sportif de ce club éminemment familial, puisque lui-même et son épouse figurent parmi les actionnaires de la société gestionnaire et que son collègue pro est le petit-fils de l'actionnaire majoritaire Michel Cardin, Franck Mora a comme ses joueuses les yeux tournés vers la compétition, qui aura lieu du 17 au 21 mai au golf d'Omaha Beach, en Normandie. « Elles sont impatientes à l'idée de jouer la Golfers', d'autant plus qu'elles adorent l'ambiance d'équipe. On loue une maison pour la semaine, on passe du temps ensemble, c'est génial ! On sait que, quoi qu'il arrive, on va passer un bon moment », assure-t-il.
D'autant plus que, malgré leur manque d'expérience à ce niveau et leur jeune âge (quatre équipières ont 18 ans et moins), les filles de l'Île d'or ne viendront pas pour faire de la figuration, fortes d'une préparation minutieuse pour ce rendez-vous. « On essaie de les réunir dès qu'on peut, de les faire jouer ensemble le plus souvent possible. On a participé à tous les interclubs organisés par la ligue cet hiver, elles ont joué en match play en simple et en double. Elles ont fait le plus souvent possible des entraînements collectifs animés par Thomas ou moi. Elles ont aussi des leçons individuelles pour affiner leur jeu. Et puis ce sont toutes des filles qui vont en Grand Prix ou en championnat dès que la saison commence, donc elles sont prêtes ! » détaille Franck Mora. Qui annonce toutefois un objectif mesuré pour cette grande première : « C'est difficile d'évaluer le niveau des autres quand on débarque. Il y a sûrement des équipes plus fortes et plus expérimentées, avec des joueuses qui ont plus de bouteille. Notre équipe est très jeune, donc le maintien ce serait déjà super ! »
Dans la poursuite de leur objectif, les Vertes pourront compter sur de précieux soutiens la semaine prochaine en Normandie. Celui d'un certain nombre de membres du club, qui ne manqueront pas de venir encourager les leurs ; mais aussi celui de leur ancienne coéquipière, Anne-Charlotte Mora, la fille de Franck, joueuse sur le Ladies European Tour depuis 2020 et victorieuse de son premier trophée l'an dernier en Finlande. « Elle ne sera pas là car elle a un tournoi la semaine prochaine, mais je sais qu'elle aurait bien aimé, indique le papa. Elle nous avait aidés à monter de la D3 à la D2 il y a quatre ans, et elle fait toujours un peu partie de l'équipe puisqu'elle est à l'Île d'or l'hiver et s'entraîne avec les filles. Et c'est une bonne chose pour le club, car sa présence démystifie un peu le haut niveau international auprès des joueuses : quand on ne se rend pas compte de ce que c'est qu'une fille du Tour, on peut avoir des complexes sur son jeu, mais quand on s'entraîne avec quelqu'un comme elle, ça tire forcément vers le haut. »
L'équipe de l'Île d'or
Nom | Catégorie d'âge | Index |
---|---|---|
Ophélie Coquard | Adulte | +2,1 |
Léa Giron | Minime 1 | +1,2 |
Manon Guillé | Cadet 1 | +1,1 |
Adelice Coader | Adulte | 0,2 |
Barbara Lyonnet | Mid-amateur 2 | 0,4 |
Lou Deltombe | Cadet 2 | 0,4 |
Françoise Bertin | Senior | 1,2 |
Margot Verlinde (cap.) | Mid-amateur | 1,6 |
Jeanne Guilbaud | Minime 1 | 2,8 |
Béatrice de Launay de Laperrière | Senior | 5,3 |