Neuf mois après son triomphe au British Amateur à Carnoustie en 2015, le Cabrienc avait remporté les Internationaux d’Espagne à Séville en devenant ainsi le quatrième joueur de l’histoire à réussir ce doublé. Il mettait à cette occasion un terme à sa carrière amateur.
Six ans après avoir soulevé la coupe du Roi, Romain Langasque ne se souvient pas dans les moindres détails du déroulement des Internationaux d’Espagne disputés sur le parcours de Séville. Il est vrai qu’il s’est passé tant de choses depuis : un succès sur le Challenge Tour (Hopps Open de Provence en 2018) et un autre sur le Tour européen (ISPS Handa Wales Open en 2020). En revanche, il n’a rien oublié de l’émotion ressentie après cette ultime victoire scellant une magnifique carrière amateur.
Arrivé en Andalousie un peu tendu à l’idée de jouer son dernier tournoi amateur, le n°1 français avait vécu un premier tour de qualification un peu compliqué : « La semaine précédente, je n’avais pas été performant à la Nations Cup, se remémore-t-il. J’avais un peu de pression ce qui peut expliquer mon 76 du premier tour. » Soixante-neuvième à trois coups du cut provisoire à l’issue de la première journée, il ne doutait pas un seul instant de sa qualification. Il savait qu’un score de -2 ou -3 lui suffirait pour passer. Il envoya un 64 (-8) dont personne n’a jamais su s’il s’agissait du nouveau record du parcours sévillan !
Deux chips rentrés pour s’imposer en demie
Troisième des deux tours de stroke play (140), Romain Langasque aborda le tableau des match play plus détendu : « Oui, cette formule de jeu aide, c’est du un contre un et il faut y aller », déclare-t-il. Et le joueur de Saint-Donat n’a laissé aucune chance à ses premiers adversaires balayés 7&6, 6&5 et 5&4. Face à l’Anglais James Walker, la demi-finale allait être beaucoup plus difficile puisque le Français se trouva mené (2 down) au départ du 16 : « J’ai rentré au chip au 16 et un autre au 17 pour revenir square, précise-t-il. Et au 18, Walker a pris trois putts. Ce fut mon match le plus dur de la semaine. » La finale contre un autre Anglais, Scott Gregory (son successeur au palmarès du British Amateur cette même année), tourna rapidement à l’avantage de Romain Langasque. Au terme des dix-huit premiers trous, il possédait déjà cinq trous d’avance sur son adversaire (5 up). En s’adjugeant quatre des neuf premiers trous du second parcours, le Cabrienc mit un terme à cette finale en partageant le 10 (9&8).
Quelques semaines plus tard, sur le chemin d’Augusta, Romain Langasque (vainqueur du British Amateur 2015) avait rencontré et battu (4&3) Bryson DeChambeau (vainqueur de l’US Amateur) à la Georgia Cup : « Un très bon souvenir », assure-t-il. De retour d’un week-end prolongé au ski avec des amis, l’Azuréen a repris l’entraînement à fond pour préparer son tournoi de reprise en Afrique du Sud dans deux semaines.