À l’issue des barrages de ce vendredi, les quatre clubs vainqueurs ont sauvé leur place en première division. Par conséquent, l’Île d’Or, Saint-Nom-la-Bretèche, Palmola et le Bordelais repartent en deuxième division.
Le Charmeil opère toujours
Plus encore que la phase finale se déroulant en parallèle, les barrages mettent les nerfs des équipes concernées à rude épreuve. Les huit escouades ayant terminé dans le bas du classement de la qualification avaient une seule et unique chance, ce vendredi, de sauver leur place. La première d’entre elles à y parvenir a été le Domaine de Charmeil, qui a remporté son duel face aux Nantaises de l’Île d’Or.
Ces dernières avaient pourtant remporté deux points rapides, par l’intermédiaire de Lou Deltombe dans le premier simple, puis de Léa Giron dans le dernier match. Mais les Dauphinoises ont rééquilibré les débats : victoire, rapide également, de Taline Kyoumjian dans le simple n°3, et surtout deuxième point grâce au foursome de tête, remporté 2&1 par Anne-Sophie Viscolo et Julia Paviet.
Tout reposait donc sur le dernier match encore en cours entre Manon Guille et Marie de Ferrier de Montal. Cette dernière, deuxième de la qualification en individuel, a de nouveau assumé son rôle de capitaine de l’équipe de Charmeil, en sauvant dans un premier temps un très bon bogey sur le 16 pour rester square, alors qu’elle avait égaré sa mise en jeu. Revigorée, elle empochait alors le 17, et se montrait solide pour conserver ce score sur le 18.
« C’est surtout du soulagement, soufflait-elle après sa victoire. Quand j’ai vu toute l’équipe au 17, j’ai compris que c’était sur mon match que ça se jouait. Au 16, le birdie avec la deuxième balle m’a vraiment remise dedans. Jouer un barrage c’est très stressant, et donc on est très contentes de l’avoir gagné, on va faire la fête comme jamais. On n’avait vraiment pas envie de redescendre. »
Chantilly fait toujours partie de la crème
Pour la deuxième affiche de ces barrages, Chantilly et Saint-Nom-la-Bretèche proposaient un duel de vieilles connaissances, les deux maisons étant des abonnées de longue date de tous les championnats de France par équipes. Une seule néanmoins allait sauver sa place dans l’élite, chose qu’est parvenue à faire Chantilly.
La championne d’Europe mid-amateur Ane Urchegui a été la première a inscrire un point, en battant Karen Nassy 5&4. Les Cantiliennes n’ont pas tremblé dans les matches plus serrés, notamment le foursome de tête, où Léa Himpens et Clara Goldstein se sont imposées au 17. Dans son sillage, Valentine Delon a eu l’occasion, sur le même trou, de sceller le score de la rencontre face à Charlotte Ménager, tandis que Morgane Mayer, dans le dernier simple remporté 3&2 sur Bertille Lamas, apportait un point à Saint-Nom. Mais sur le 17, en rentrant un putt solide pour le par, Valentine Delon assurait le maintien de Chantilly.
« Nous sommes satisfaites, confie-t-elle. Un peu déçues, car notre objectif était d’intégrer le top 8, mais nous étions remobilisées pour aujourd’hui, on voulait toutes gagner notre match. Le niveau de la première division est très élevé, donc c’est agréable d’y rester, on va pouvoir progresser en vue de l’année prochaine. »
Une bande de Valcros qui accroche bien
Des quatre rencontres de barrage, une seule a vu la victoire de l’équipe ayant moins bien terminé que son adversaire lors de la qualification. Une performance réussie par la jeune équipe de Valcros, 15e jeudi soir, face à Palmola, qui avait fini 10e.
Le premier match à se conclure avait pourtant apporté un point aux Occitanes, Margot Rouquette ayant pris le meilleur sur Cléa Moury, 6&5. Mais les Varoises ont fait mieux que réagir, en prenant l’avantage par les victoires 4&2 de Carla Bourdeaux et Léna Trémouille. Le sort de la rencontre allait finalement se jouer dans le foursome de tête. Alors qu’elles menaient d’un trou au départ du 17, Elorri-Gabrielle Sanchez et Béatrice Soubiron ont connu une fin de partie compliquée, en perdant l’avant-dernier trou, puis en concédant un bogey sur le par 3 du 18. En face, Emma Ricci et Argane Brocheriou n’ont pas tremblé, et empoché le match au 18e.
« C’est vraiment incroyable, souffle la capitaine de Valcros Camille Min-Gaultier. On n’était pas du tout parties pour gagner après avoir fait 15e de la qualification. Mais on avait toutes envie de gagner, on avait un super esprit d’équipe, on s’est toutes motivées les unes les autres. On se connaît toutes depuis qu’on a 12 ou 13 ans, et on a pu compter sur notre expérience des divisions U16 pour gagner aujourd’hui. »
Toulouse reste dans la mêlée
Drôle de Golfers’ que celle vécue par le Golf Club de Toulouse. L’équipe championne de France en 2020 n’avait pas connu les barrages depuis 2011. Pourtant, après une qualification achevée en 9e position, les joueuses de la Ville rose ont dû se battre pour garder leur place dans l’élite. Bonne nouvelle tout de même : elles y sont parvenues.
Face au Bordelais, les Toulousaines ont rapidement pris l’ascendant, notamment Camille Trémoulet, qui était la première à conclure son match en s’imposant 6&5 sur Chloé Pesquer. Même si, dans le foursome de tête, Caroline Frotier de Bagneux et Alessandra Oddos ont longtemps tenu tête à Marion Veysseyre et Lily Reitter, elles n’ont pas pu aller au bout du match, car dans le même temps, les victoires de Louise Reau et Alizée Vidal ont scellé la rencontre en faveur des demi-finalistes de l’an passé.
« L’état d’esprit de nos joueuses était très bon dans ce barrage, livre la capitaine toulousaine Claire Thuault. On ne va pas se mentir, on était frustrées de jouer un barrage. Mais on savait qu’on avait eu des départs de joueuses pendant l’année, et que d’autres joueuses n’ont pas pu venir. Il a fallu composer avec tout ça, donc ça reste malgré tout un bon résultat. »