Le RCF La Boulie a terminé à la première place de la qualification, cinq coups devant Saint-Germain, et sept devant Cannes-Mougins. Les tenantes du titre affronteront en quart de finale Mionnay, qui a réussi à se hisser dans le top 8 aux dépens de Toulouse.

DSC_5315.jpg
Mila Jurine a signé la meilleure performance du RCF La Boulie dans ce deuxième tour. © Tomas Stevens / ffgolf

À voir aussi

Trophée Golfers' : Qualif' maîtrisée, suspens assuré

Tout doucement, presque sans bruit, la pression monte. Phénomène pas tant visible sur les scores, globalement meilleurs que lors de la première journée. Mais davantage par des signaux faibles comme les regards attentifs sur le grand tableau des résultats, les attroupements d’équipes autour des dernières parties, et les sourires qui demeurent prudents tant que l’issue favorable n’est pas certaine.

Le top 8 (presque) inchangé

De la première à la 16e place de la qualification de la Golfers’ 2023, toutes les équipes étaient avant tout concernées par leur position dans la hiérarchie, à la veille d’attaquer la phase en match play. Pour les tenantes du titre du RCF La Boulie, la satisfaction est au rendez-vous : comme lors des deux dernières éditions, elles aborderont les rencontres éliminatoires avec la tête de série n° 1, en ayant bouclé les deux journées de stroke play à la première place.

De nouveau alignée au sein de la première vague, Mila Jurine s’est révélée la plus solide, en rendant une carte dans le par (71). Avec l’appui du 72 (+1) d’Inès Archer et du 73 (+2) de Vairana Heck, le Racing a terminé avec un total de +17. « L’an dernier, après la qualification, on était très contentes, mais on s’était dit qu’il fallait rester humbles, confie Mila Jurine. En match play, on peut tomber sur une équipe moins forte sur le papier, mais à tout moment, on peut perdre. Donc il faut continuer sur cette bonne marche. »

Pour ce qui est du quatuor de tête, l’ordre n’a pas varié par rapport à la fin de la première journée. Dauphin mercredi soir, Saint-Germain l’est resté 24 heures plus tard, en ayant totalisé le même score collectif (+12) sur les deux jours. Le meilleur score des franciliennes est à mettre à l’actif de Marion Ricordeau, qui a signé un 70 (-1), ponctué d’un joli putt d’une dizaine de mètres en descente sur le 18 pour terminer sous le par. « J’avais beaucoup de volonté pour rentrer ce putt, rigole-t-elle. Je ressors satisfaite, évidemment, d’autant que les conditions ont commencé à changer à la fin. J’ai, dans l’ensemble, mieux joué qu’hier. »

DSC_5331.jpg
Marion Ricordeau a rendu une carte de 70 (-1) dans ce deuxième tour. © Tomas Stevens / ffgolf

Celle qui a rejoint l’équipe saint-germanoise durant l’hiver a été appuyée par les scores de 73 (+2) rendus par Béryl Giletti et Pauline Collenot. « C’est sûr que la Golfers’ ne se gagne pas dans la phase de stroke play, mais faire une bonne qualif et être bien classé, ça aide pour la confiance », conclut Marion Ricordeau.

En matière de confiance, Cannes-Mougins a également amassé un bon capital durant les deux premières journées. Toujours aussi régulières et homogènes, les Azuréennes ne comptent dans leur total aucune carte au-dessus de 75 (+4). Ce jeudi, la meilleure performance du club qui fête cette année son centenaire a été livrée par Marine Griffaut, toujours à court de vêtements (lire le résumé de la première journée), mais pas à court de jeu, avec deux birdies pour un seul bogey. Cannes-Mougins prend ainsi la 3e place, à +26.

La 4e place est la propriété du Paris Country Club, autre bel exemple de régularité. Comme la veille, Marie-Elodie Prats-Rigual a montré le cap, cette fois en signant un score de 72 (+1) dans la matinée. Ses coéquipières lui ont bien emboîté le pas, avec des cartes de 73 (+2) pour Juliette Demeaux, 74 (+3) pour Manon Martin, et 75 (+4) pour Emma Leclercq et Solène Balet. Les finalistes de l’an passé affichent le score total de +29.

DSC_5345.jpg
Marie-Elodie Prats-Rigual a signé la meilleure carte du PCC lors des deux journées de stroke play. © Tomas Stevens / ffgolf

Ariane Klotz, comme une fusée

Leur adversaire des quarts de finale de vendredi sera Saint-Cloud, dans une affiche devenue l’un des classiques de la Golfers’. Les joueuses clodoaldiennes ont pris la 5e place à +31, avec le meilleur score de la deuxième journée à mettre à l’actif de l’expérimentée Amandine Vincent, qui a rendu un 72 (+1).

La 6e place est également la propriété de la même équipe qu’à la fin de la dernière journée : emmené une nouvelle fois par ses leaders Ariane Klotz et Sara Brentcheneff, le Golf Club de Lyon s’est offert un quart de finale face à Cannes-Mougins. Klotz en a profité pour signer une très belle carte de 67 (-4), égalant le record du parcours établi la veille par Vairana Heck, et prenant la première place de la qualification en individuel.

DSC_5281.jpg
Un eagle au 15 et un birdie au 16 ont permis à Ariane Klotz de signer un très beau 67 (-4). © Tomas Stevens / ffgolf

La seule permutation au sein du top 8 est intervenue entre Mionnay et Valescure. Le club varois a grapillé une place, en bouclant la deuxième journée sur un total de +12 pour se classer 7e à +36, et prendre rendez-vous avec Saint-Germain. Le solide 68 (-3) signé par Manon Donche-Gay, seconde carte sans bogey de la semaine, a largement contribué à la qualification des Varoises. « On a clairement envie d’aller loin, lance-t-elle. On voudrait gagner encore une Golfers’, après celle de 2019. Ça va sans doute être ma dernière en plus, donc ça sera sympa qu’on gagne. »

DSC_5433.jpg
Carte sans bogey, ce jeudi, pour Manon Donche-Gay. © Tomas Stevens / ffgolf

La dernière place en quarts de finale a été décroché par Mionnay. Déjà dans le top 8 après le premier tour, les joueuses de l’Ain ont néanmoins dû attendre la toute fin d’après-midi pour être sûres de leur fait. Même si la meilleure carte de l’équipe a été signée par Salome Lumbaca, avec un 70 (-1), le ticket a été formellement poinçonné par Lucie Charbonnier, dernière équipière sur le parcours, et qui a permis à tout le monde de souffler en faisant birdie au 18, grâce à un coup de fer 6 déposé à un mètre à peine. Mionnay affrontera le RCF La Boulie vendredi, certes dans la peau d’un outsider, mais sans la moindre crainte.

La vraie surprise de cette phase de stroke play, hélas désagréable pour les Occitanes, est la 9e place du Golf Club de Toulouse. En 9e position à +43, soit trois coups derrière Mionnay, les joueuses de la Ville rose, titrées il y a trois ans, et systématiquement dans le dernier carré depuis, devront cette fois se bagarrer pour demeurer dans l’élite. Une mésaventure qui ne leur était pas arrivée depuis 2011. La rencontre de barrages de vendredi les opposera au Bordelais, 16e de la qualification à +86.

L’autre équipe toulousaine, Palmola, jouera sa place en première division face à Valcros. Les deux équipes ont terminé respectivement 10e à +52 et 15e à +85. La seule égalité a concerné Charmeil et Chantilly, mais ces dernières ont pris la 11e place à la faveur du départage. Elles seront donc opposées en barrages à Saint-Nom-la-Bretèche, 14e à +84, pendant que Charmeil croisera le fer avec l’Île d’Or, 13e à +63.