Le RCF La Boulie, Saint-Cloud, Saint-Germain et le Golf Club de Lyon se sont qualifiés, ce vendredi, pour les demi-finales. Si le Racing s’est imposé sans trembler, les trois autres quarts ont offert leur dose de suspense.
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Ils se croisent aussi souvent que leur proximité géographique le suggère. Ce vendredi de quarts de finale du Trophée Golfers’ Club voyait un nouvel épisode de la série déjà longue des duels entre Saint-Cloud et le Paris Country Club. Cet opus se distinguera néanmoins des autres par un aspect, et pas un petit : il a débouché sur la victoire des Clodoaldiennes.
Si le déroulement des cinq simples de l’après-midi a longtemps gardé possibles les deux issues, le point clé du match s’est situé dans la matinée. Dans le foursome n° 2, Manon Martin et Solène Balet n’ont pas fait de quartier, en inscrivant le premier point du PCC par une victoire 7&6 sur Amandine Vincent et Alix François-Poncet. Il était alors fortement déconseillé à la maison verte de s’incliner dans le deuxième double, et il s’en est fallu de très peu. Morgane Bazin de Jessey et Clotilde de Lembeye ont tout de même ramené la rencontre à égalité à la mi-journée, mais au prix d’une victoire arrachée au 20e trou face à Juliette Demeaux et Marie-Élodie Prats-Rigual.
Tout allait donc se jouer dans les simples de l’après-midi. Une session attaquée pied au plancher par Clotilde de Lembeye, qui battait Emma Leclercq 4&3. Si Saint-Cloud prenait l’avantage dans la majorité des matches, les marges, en revanche, sont restées fines jusqu’au bout. Ainsi, dans le simple de tête, Quiterie Guignard a eu besoin de l’intégralité des 18 trous pour venir à bout de Pauline Stein, mais avec un point à la clé. Même chose, mais cette fois à la faveur du PCC, pour Juliette Demeaux, victorieuse 1 up de Charlotte Lafourcade. Le point décisif a été apporté par Alix François-Poncet, qui négociait sagement le délicat par 4 du 17 pour l’emporter 2&1 sur Solène Balet.
« L’année dernière, on avait joué contre le PCC en quart de finale et on avait perdu, donc on est hyper contentes d’avoir pris notre revanche, livre Alix François-Poncet. Le PCC est une très bonne équipe, depuis que je joue la Golfers’, j’avais toujours perdu contre elles. Au début de l’après-midi on était toutes down ou square, et il y a eu une bonne réaction à partir du 6-7. Ça a donné une bonne dynamique à l’équipe, et à partir de là, ça s’est super bien passé. »
Le RCF en contrôle
L’an dernier, dans sa conquête du titre, le RCF La Boulie avait notamment montré une grande solidité dans les matches en double. Le quart de finale de ce vendredi face à Mionnay a dégagé la même tendance. Alexandra Vilatte-Farret et Inès Archer ont été les plus efficaces, en gagnant le premier foursome, 6&5, face à Lucie Charbonnier et Lucia Ramirez. Match plus long, mais issue similaire pour Vairana Heck et Mila Jurine, 2&1 sur Salome Lumbaca et Anaëlle Kirscht.
Deux points suffisaient à La Boulie dans l’après-midi, mais face au golf de qualité offert par les joueuses de Mionnay, les Racingwomen ont dû aller les chercher. Pour sa première Golfers’, Lehane Louis-Dumond a apporté sa pierre à l’édifice, en battant Salome Lumbaca 4&3. Mila Jurine s’est chargée de mettre un terme à la rencontre, en disposant de Lucia Ramirez, 4&3. En demi-finale, le Racing sera opposé à Saint-Cloud, pour une autre affiche faisant partie des classiques de la Golfers’.
Lyon fait sauter le bouchon
La deuxième demi-finale sera, en revanche, un affrontement ressortant davantage de l’inédit. Et pour cause : le Golf Club de Lyon avait essuyé plusieurs échecs, ces dernières années, en quart de finale. Série interrompue ce vendredi à Omaha Beach.
Le mot d’ordre de la pause méridienne était « balle au centre », puisque Sara Brentcheneff et Aubane Statiotis côté Lyon, et Diane Baillieux et Charlotte Guilleux côté Cannes-Mougins ont remporté chacun des deux foursomes. Les simples de l’après-midi ont mis du temps à se décanter, mais Ariane Klotz et Sara Brentcheneff, les deux meneuses de l’effectif rhodanien, ont tenu leur rang en battant respectivement Amandine Seguin et Aurélia Etlin. Le GCL se trouvait donc en ballottage favorable, mais encore fallait-il inscrire le point de la victoire. Pour cela, la capitaine Bénédicte Kerviel, opposée à Charlotte Guilleux dans le dernier simple, a pu compter sur un jeu très solide, ainsi qu’un coup de pouce du mât du 15, qui freinait sensiblement la sortie de bunker ayant précédé son putt de la victoire.
« C’est du bonheur, lâche la capitaine. On s’arrêtait toujours en quart de finale les années passées, donc là, c’est chouette. Pour moi, cette année, on avait vraiment l’équipe pour passer ces quarts. On était confiantes sur la possibilité d’aller dans le dernier carré. »
Le bon coup Saint-Germain
Lors de son titre national en 2019, Valescure avait pris la 7e place de la qualification. Alors, titulaires de la même tête de série cette année, les Varoises pouvaient rêver. Sauf que ce rêve s’est heurté à celui de Saint-Germain, qui sera le seul des deux à perdurer une journée de plus.
Les Sudistes avaient néanmoins tiré les premières, par la victoire en foursome de Manon Donche-Gay et Lou Rousselot, 6&4 face à Perrine Gouin-Petit et Marion Ricordeau. Mais la réponse a été apportée par Eugénie Varet et Béryl Giletti, victorieuses face à Stella Durand et Noémie Boulbes, 4&2.
La session de l’après-midi, au-delà du fait d’avoir été la dernière à se conclure, a incontestablement été la plus serrée. Dans le match de tête, Pauline Collenot, 1 down sur le green du 16, a loupé un petit putt d’égalisation qui aurait pu coûter très cher à Saint-Germain. Sur le trou suivant, Laura Nepper gagnait son match pour Valescure, 2&1. Heureusement pour les Saint-Germanoises, les autres matches ont tourné en leur faveur. Lou Rousselot a payé comptant un deuxième coup qui a ricoché dans le gros rough sur le 15, en s’inclinant sur le trou suivant face à Carla de Troia, 3&2.
À son tour, Anaïs Guibal s’est mise en difficulté, cette fois sur le par 5 du 16. Déjà devancée de deux trous par une Chloé Lauer qui posait sereinement sa balle sur le green, elle concédait la défaite, 3&2. Les Franciliennes pouvaient donc se qualifier par l’intermédiaire de Béryl Giletti, opposée à Claire Pitout dans le dernier simple. Une nouvelle fois, le trou n° 16 a servi de décor au dernier acte du match, qui prenait la forme d’un solide birdie de Giletti.
« Je n’aime pas trop me tenir au courant des scores pour ne pas me mettre de pression, sourit-elle. Mais quand j’ai vu du monde arriver sur notre partie, j’ai compris que ça pouvait être le match décisif. Claire a très bien joué, j’ai un peu galéré au début, mais les putts ont commencé à tomber à partir du 13. En demi-finale, il faudra se dire que ce n’est pas joué d’avance, et donner le maximum sur tous les coups. »
Un maximum où sont restées jusqu’au bout Marion Ricordeau et Manon Donche-Gay, all square après 18 et tee planté sur le départ du 1, et qui étaient prêtes, s’il le fallait, à faire durer plus encore le jour le plus long.