Trophée Gounouilhou : Cannes-Mougins et les Parisiens en demies

Le tenant du titre est encore en vie ! Malmenés par une équipe de Manville accrocheuse, les joueurs de Cannes-Mougins restent donc en course pour réaliser le doublé. La délivrance s'est néanmoins faite attendre puisque c'est Armand Papaziani, dans le dernier simple, qui a apporté le quatrième point aux siens. Et cela au terme d'un match rocambolesque, comme il le raconte : « Je ne sais pas trop ce qui s'est passé... Je maîtrisais très bien ma partie car j'étais 3 up après 10 trous en n'ayant fait aucune erreur, deux birdies et des pars. Mais j'ai un peu perdu le contrôle par la suite, sur des faits de jeu et des grosses erreurs, et mon adversaire a repris confiance. La situation s'est inversée et je me suis retrouvé n'ayant plus rien à perdre. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'ai trouvé les ressources nécessaires pour retourner le match. Je suis sans mots. »

Victorieux 1 up sur le green du 18 grâce à deux birdies finaux, Papaziani a donc ajouté son point à ceux du foursome d'Hugo Brandt et Filippo Serra (au 20e), et des simples d'Ugo Malcor (6&5) et Martin Frérot (3&1). « On est toujours en vie ! » soufflait le héros de son équipe. « On s'est fait une grosse frayeur aujourd'hui en manquant d'être sortis par une équipe de Manville qui nous a surpris, mais on va essayer de se reconcentrer pour les demies en espérant atteindre la finale. Et même si on va jouer Saint-Nom, qui sera favori sur le papier, on sait que tout est possible. »

Le premier quart de finale dans l'ordre chronologique a, logiquement, été le premier à se conclure ce vendredi. Sur un parcours des Châteaux finalement épargné par la météo et baigné de soleil, les joueurs de Saint-Nom-la-Bretèche n'ont pas fait de détail face à leurs voisins de Saint-Germain, dominés 5,5 à 1,5. Après les succès en foursome des paires Adrien Pendaries-Oscar Couilleau (5&4) et Édouard Cereto-Aaron Van Hauwe (6&4), les finalistes de la dernière édition ont engrangé les deux points manquants dans l'après-midi par l'intermédiaire d'Oscar Couilleau (8&6) et Théophile Lebrun (4&3), les trois autres simples étant partagés comme le veut la coutume.

Ce dernier, qui n'avait pas joué les tours de qualification, a fait honneur à sa première participation au Championnat de France par équipes de première division en apportant sa pierre à l'édifice. « C'est top d'entamer ma première Gounouilhou comme ça ! L'ambiance est cool, on est que des super potes dans l'équipe, donc c'est un vrai plaisir d'être là. On est tous de la même génération, on se connaît très bien, et Adrien qui nous a rejoint cette année s'est bien intégré et nous amène son expérience d'ancien pro. On espère aller le plus loin possible, faire une finale et ramener le titre à la maison », a déclaré le joueur âgé de 16 ans.

À l'image des Nonnais-Bretêchois, le RCF La Boulie n'a pas fait dans le détail face à Bordeaux-Lac, s'imposant sur le même score de 5,5 à 1,5. Les Ciel-et-blanc ont parfaitement tiré profit des foursomes, le premier remporté 2 up par Hugo Rouillon et Thomas Perrot, le second 3&2 par Lucas Dutartre et Louis Grizot. Face à des Bordelais accrocheurs, les joueurs du Racing ont conclu l'affaire dans les simples grâce à Dutartre (5&4), Perrot (5&4) et Grizot (2&1), ne laissant qu'Alexandre Decorde, chez leurs adversaires, marquer un point complet (6&5).

Pour sa première participation à la Gounouilhou, Mionnay n'est pas passé loin de se qualifier pour les demi-finales. Dans la matinée, après une nette victoire en foursome grâce à Noa Auch-Roy et Octave Bailo (6&5), les joueurs de l'Ain ont été privés d'un deuxième point par la paire Maxence Mugnier-Marin d'Harcourt (1 up). Lors des simples de l'après-midi, les deux équipes se sont rendu coup pour coup, Ylan Guérin-Pozzalo apportant un deuxième point à Mionnay (7&5), vite égalisé par Maxence Mugnier (5&4). Dans les trois matchs encore en cours, Callixte Alzas est d'abord venu à bout de son compère de l'équipe de France Noa Auch-Roy (4&2), avant que Marin d'Harcourt ne délivre les Clodoaldiens sur le green du 18 (1 up).

« Je suis soulagé, car Mionnay est une super équipe avec de très bons jeunes joueurs. Même si on a laissé un peu d'énergie, je suis très content de cette victoire. Je reviens de loin car j'étais 2 down au départ du 14, mon adversaire a fait de petites erreurs mais globalement je suis allé chercher le match, donc très heureux », a déclaré le joueur qui s'apprête à passer son diplôme d'enseignant, et dispute donc sa dernière Gounouilhou. « Ça fait plusieurs années qu'on atteint la demi-finale, donc ça montre bien que Saint Cloud est là l'échelle française, et ça fait plaisir de retrouver nos voisins de Saint-Nom en demie. On a une revanche à prendre sur l'an dernier, et même s'ils sont favoris, on va y aller le torse bombé. »