Saint-Nom, Saint-Cloud, Campagne et Cannes-Mougins sont les quatre équipes du dernier carré de cette Gounouilhou. Elles sont sorties victorieuses de quarts de finales aussi intenses qu’attendu.
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Legros libère Saint-Nom
Premières à entamer leur duel, Saint-Nom-la-Bretèche et Saint-Germain en ont profité pour faire sonner le diapason du suspense. Les deux matches de foursome ont été accrochés de part en part, mais le premier sang a été tiré par Thomas Perrot et Esteban Cruz Bonilla pour les visiteurs, sur le score de 1 up face à Paul Franquet et Nicolas Bauer.
La mi-journée n’était pas encore atteinte, mais d’ores et déjà, la confrontation atteignait un moment critique, car en cas de victoire dans un premier match qui partait en prolongation, Saint-Germain faisait un grand pas vers la victoire. Mais heureusement pour Saint-Nom, sur le trou n° 1 parcouru une deuxième fois, Maxime Legros et Edouard Cereto se sortaient solidement d’affaire, en venant à bout de Valentin Luna et Jules Lauer.
Tout l’enjeu se déplaçait donc sur les cinq simples de l’après-midi, devant un nombreux public nonnais-bretêchois que venait toutefois barioler des pantalons rouges de Saint-Germain. Les premiers succès sont malgré tout tombés dans l’escarcelle des locaux, par l’intermédiaire d’Oscar Couilleau, 1 up sur Valentin Luna, puis par Aaron Van Hauwe, 2&1 sur Jules Lauer. En s’imposant sur le même score face à Tom de Herrypon, Thomas Perrot remettait Saint-Germain dans la course. Mais quelques minutes plus tard, en rentrant un joli putt sur le 18, Maxime Legros s’imposait sur Tom Auvray, libérant Saint-Nom.
« Satisfait, évidemment, c’était l’objectif de passer au tour suivant, réagit Maxime Legros. Mais on est surtout soulagés, c’était une longue journée, on va se reposer, et recommencer demain matin. »
Saint-Cloud reprend une demie
Entre le RCF La Boulie et Saint-Cloud, le duel était celui de deux vieilles connaissances. Les deux clubs s’étaient même quittés il y a une semaine tout pile, en demi-finale de Golfers’, sur une victoire du Racing, ressuscité l’après-midi, après avoir concédé deux défaites le matin en doubles.
Si le souvenir du scénario intervenu chez les dames la semaine passée vaut le coup, c’est qu’il a traversé plus d’une tête, ce samedi à l’heure du déjeuner, lorsque Saint-Cloud s’est restauré avec deux points en poche. Martin Piedelièvre et Callixte Alzas ont ouvert le bal, en l’emportant 2&1 dans le premier match face à Lucas Dutartre et Hugo Rouillon. Quelques minutes plus tard, Ugo Malcor, associé à Antoine Bachelier, était à deux doigts de forcer Saint-Cloud à rentrer un putt costaud pour clore le match. Mais pas payé sur son putt, le RCF voyait Maxence Mugnier et Marin d’Harcourt empocher le deuxième point pour Saint-Cloud.
La semaine dernière ayant prouvé qu’une remontée dans les simples de l’après-midi était possible, et les Racingmen ayant pris l’avantage dans les matches de tête, le suspense a demeuré un bon moment. Ugo Malcor et Lucas Dutartre ont fait du bon boulot, en s’imposant respectivement face à Callixte Alzas, 4&3, et Paul Piedelièvre, 5&4. Pas de quoi s’affoler pour autant pour les Verts, en tête dans les trois autres matches, et même à un point de la victoire par le succès de Maxence Mugnier, 2&1, sur Louis Grizot. Dans le dernier match, le nouveau-venu Nicolas Foschia ne loupait pas l’occasion de clore la rencontre, en gagnant 4&2 face à Hugo Rouillon.
« Je suis hyper heureux, lance l’auteur du point décisif. C’était très important de gagner les deux simples ce matin face à une très belle équipe, et cet après-midi l’a prouvé. Tout le monde a fait le boulot, et je suis très content de ramener ce dernier point. On n’a qu’un seul but, c’est d’aller regagner cette Gounouilhou. On a tout mis en place pour ça, et l’envie, on l’a pour de vrai. » Une envie que les Clodoaldiens tâcheront de montrer, dimanche en demi-finale, contre Saint-Nom.
Campagne prend enfin son quart
Le club nîmois restait sur trois échecs consécutifs en quart de finale de la Gounouilhou, dont un particulièrement douloureux en 2021 à domicile. Mais cette déception-là ne sera pas vécue une nouvelle fois par le Golf Club de Campagne, qui est parvenu à franchir l’obstacle du Golf Bordelais, et à s’inviter dans le dernier carré.
Toute la journée s’est déroulée au rythme d’un leaderboard allumant autant de flèches d’un côté que de l’autre, à l’image des deux foursomes gagnés 5&4, par Hugo Archer et Anthony de Schutter pour Campagne, et par Paul Noël et Alexis Anghert pour le Bordelais. Le ping-pong s’est poursuivi l’après-midi : victoire rapide d’Alexandre Clemençon pour les Gardois, 6&4 sur Ambroise Fourquet, et succès tout aussi prompt de Paul Noël sur Thomas Fanlo pour les Girondins, 5&4.
L’équation a commencé à sérieusement se simplifier par la victoire d’Hugo Archer, 4&3 dans le dernier match face à Alexis Anghert. Il fallait alors deux points au Bordelais sur les deux matches encore en cours, objectif atteignable après le birdie de Grégoire Schoeb, pour envoyer le premier match en prolongation, et François Lagraulet, à égalité face à Romain Buttarazzi au départ du 18. Mais sur le 19e trou, Anthony de Schutter mettait fin au match, en rentrant le birdie de la victoire.
« On avait fait le travail aussi les autres années, mais on avait un peu manqué de lucidité, note Hugo Archer. Là, heureusement, on gagne le dernier match en prolongation, je pense que c’est super pour le club et pour l’équipe, car le travail paie, et les décisions aussi. »
Tiens, voilà du Mougins
L’affiche 100 % Paca de cette journée a également été, du point de vue du score, la moins disputée. Même s’il faut noter que le Domaine de Manville, en quart de finale pour la deuxième fois en autant de Gounouilhou disputées, a bien failli s’adjuger l’un des deux doubles face à Cannes-Mougins.
Auparavant, les Azuréens avaient inscrit le premier point, en empochant le deuxième match matinal par l’intermédiaire de Rafael Bobo-Lloret et Mathieu Montagne, 3&2 face à Martin Engel et Mathis André. Beaucoup plus disputé a été le final du premier foursome, où Théo Carlotti et Louis Louchet ont emmené Martin Couvra et Nicolas Muller jusqu’au 20e trou. Ces deux derniers ont malgré tout regagné le club-house avec le point de la victoire.
Lors des simples de l’après-midi, les Cannois ont poursuivi sur la même dynamique, au point de remporter quatre matches, là où deux leur auraient suffi. Au jeu de la chronologie, le point décisif a été marqué par Armand Papaziani, vainqueur 5&4 de Louis Louchet. De nouveau au rendez-vous des demi-finales, Cannes-Mougins affrontera Campagne.
« Je suis très content, parce que les quarts de finale, ce n’est jamais un match simple, avec la transition entre stroke play et match play, analyse Nicolas Muller. L’équipe a très bien joué de manière générale, j’ai hâte de voir la suite du tournoi, et ce qu’on est capable de proposer. »