Trophée Gounouilhou : Le Racing se porte en tête

« Jouer les zones » ; « Me laisser des putts en montée » ; « Faire le moins d’erreurs possibles » ; et pour les moins veinards, le ton serait plutôt du genre : « J’ai ramassé ». Quel qu’ait été le score à la fin de la partie, les 96 joueurs s’étant frottés au parcours rouge de Saint-Nom-la-Bretèche ce jeudi, en ouverture du Trophée Gounouilhou, ont pu se rendre compte de son caractère exigeant. Aussi ferme et rapide qu’il est impeccable, le tracé a autant donné le ton de la semaine que l’équipe qui y évolue à domicile, même si, pour un petit coup seulement, le fauteuil de leader est occupé par des visiteurs.

Le RCF La Boulie a répondu présent dès ce premier tour, marquant son retour dans l’élite. La bonne dynamique a été imprimée d’entrée par Lucas Dutartre. Si celui qui dispute sa première Gounouilhou a concédé un bogey dès le 1, il est resté dans sa partie, au point de claquer quatre birdies en cinq trous, du 4 au 8. Après une cinquième réalisation au 12, il a malgré tout concédé des bogeys au 15 et au 16, pour signer une carte de 70 (-2).

« Je me suis senti plutôt bien tout au long de la journée, même si je n’ai pas très bien tapé la balle, j’ai très bien putté, souligne-t-il. Je savais que le parcours n’était pas facile, donc j’ai juste voulu ramener une carte autour du par pour l’équipe. Je suis content de ce que j’ai fait. Depuis le début de l’année, je pense à cette compétition, et je suis très fier d’y représenter le Racing. »

À ses côtés, Antoine Bachelier a rendu une copie propre, avec un 72 (par), tout comme Hugo Rouillon, troisième meilleure carte de l’équipe en ciel-et-blanc, avec 75 (+3). Au final, les Racingmen occupent la pole position à +13.

Un coup derrière, donc, les locaux de Saint-Nom-la-Bretèche les talonnent. Lancé dans la deuxième vague de la matinée, Maxime Legros s’est vite mis en évidence, avec des birdies au 1, au 2 et au 5. Certes, il a dû concéder un bogey au 10 puis un double au 12, mais avec un birdie au 13, il a ramené une carte sous le par, avec 71 (-1). La meilleure performance des Nonnais-Bretêchois a toutefois dû attendre la toute dernière partie et l’arrivée d’Oscar Couilleau, très en verve lors de son aller bouclé en -4 sans faute, et qui a finalement signé un 70 (-2).

« C’était une très bonne partie, je me suis mis en confiance dès le début, livre-t-il. Je me sentais très bien. Mon bogey au 13 et mon double au 15 m’ont un peu ralenti, mais après, j’ai fait des pars, et ça s’est terminé comme ça. »

Dans un peloton de favoris déjà solidement constitué, Cannes-Mougins occupe la troisième place, à trois longueurs des Racingmen. La carte sous le par des Azuréens a été signée, en milieu d’après-midi, par Nicolas Muller, avec un 71 (-1). Avec quatre birdies pour trois bogeys, le gaucher cannois a livré une partie propre. Tout comme son camarade Martin Couvra, à qui il a longtemps manqué des birdies (il a rentré le premier au 11), mais qui a regagné le club-house avec un 74 (+2), soit le même score que Rafael Bobo-Lloret.

« Je suis très content de cette partie, réagit Nicolas Muller. Le parcours est en très bon état, mais il est très ferme et rapide. J’ai joué les bonnes zones, pour me laisser au maximum les putts en montée. J’ai raté très peu de coups, ce qui m’a laissé quelques opportunités, et m’a permis de faire très peu de bêtises. »

Derrière ce trio de tête, Campagne occupe une solide 4e place au classement provisoire à +17, autrement dit un coup derrière Cannes. Romain Buttarazzi, en deuxième partie de la journée, est celui qui a limité au maximum les erreurs, en ne concédant qu’un seul bogey, au délicat par 3 du 9. Pour le reste, le Nîmois a rentré trois birdies, et signé un bon 70 (-2). Derrière lui, Anthony de Schutter a apporté un soutien de choix, avec un 73 (+1).

« Tout score sous le par se prend, pour toutes les équipes, analyse Romain Buttarazzi. Je n’en attendais pas tant, car je fais un très mauvais début de saison. Mes coéquipiers m’ont fait confiance en me lançant en un, et ça m’a motivé pour bien lancer l’équipe. Je n’ai pas fait beaucoup d’erreurs, un seul bogey au 9, et après j’ai joué les zones, je ne me suis pas mis en danger et ça s’est bien goupillé. Je crois qu’il faut respecter le parcours, les greens roulent beaucoup et ils sont très fermes. »

Un premier écart est creusé entre ce quatuor et les équipes qui devraient, lors de la deuxième journée de vendredi, être dans la lutte pour accrocher le top 8. Avec des scores comptabilisés situés entre le 75 (+3) de Paul Noël et le 80 (+8) de François Lagraulet, le Golf Bordelais occupe provisoirement le 5e rang, à +27. Les Girondins sont suivis d’un coup par Saint-Cloud, qui s’est appuyé sur Marin d’Harcourt, solide auteur d’une carte de 70 (-2). Le top 8 provisoire est clos par le Domaine de Manville, 7e à +29, et Palmola, 8e à +31.

Derrière, la concurrence est prête à bondir, puisque Saint-Germain, 9e à +33, ne compte que deux coups de retard sur le cut provisoire. Amiens, Aix-Marseille et Terre Blanche donnent également du klaxon, eux qui affichent le même total de +34, pour une 10e position. Vous voulez encore des écarts minces ? Bordeaux-Lac est 13e à +37. Les vice-champions de France en titre de Biarritz devront cravacher lors de la deuxième journée pour se qualifier en quarts de finale, eux qui pointent au 14e rang à +40, aux côtés d’Albi-Lasbordes. Enfin, malgré le fait de compter dans son total la meilleure carte du jour, le 69 (-3) de Thomas Schmidt, le Golf de Preisch ferme la marche, à +45.