Les 16 équipes de la première division masculine prendront le départ du Trophée Gounouilhou, ce mercredi au Golf du Médoc. Favoris, outsiders, grosses cotes… quels clubs seront en lice pour le titre national, à l’issue de la finale dimanche ?
Les départs du 1er tour de qualification
Pour sa 93e édition, le Championnat de France par équipes Messieurs de première division - que l'on appellera, par commodité, par son petit nom de Gounouilhou - retrouve le Golf du Médoc Resort. Sur le parcours des Châteaux, qui a accueilli l'épreuve en 1994, 2008 et 2017, les seize meilleurs clubs de l'Hexagone vont s'affronter durant cinq jours pour le titre national suprême. Qui succédera à Cannes-Mougins et soulèvera dimanche le plus prestigieux trophée du golf amateur français ?
Les favoris
Sur le papier, trois équipes semblent cette année sortir du lot et aborderont l'épreuve avec l'étiquette de favoris. À commencer par celle de Cannes-Mougins, tenante du titre. Il y a douze mois, les hommes du capitaine Jonathan Perrot avait ramené le trophée sur la Croisette en venant à bout de Saint-Nom-la-Bretèche au terme d'une finale bien plus serrée que le score de 5 à 2 pouvait le laisser croire. Cette année, sûrs de leur force, les Azuréens tenteront de réaliser le doublé, malgré le départ de Martin Couvra et Nicolas Muller chez les professionnels et l'absence de Rafael Bobo-Lloret, mais avec le renfort d'Ugo Malcor, fraîchement auréolé d'un titre individuel lors du championnat de sa conférence Atlantic 10 aux États-Unis.
Un autre sérieux prétendant à la victoire est Saint-Nom-la-Bretèche. Finaliste malheureuse l'an passé à domicile, l'équipe emmenée par Nicolas Bauer aura à cœur de récupérer un trophée qui lui échappe depuis 2013. Malgré le départ de Maxime Legros, qui a rejoint les rangs professionnels, les Nonnais-Bretêchois ont enregistré un renfort de poids en la personne d'Adrien Pendaries, qui a récemment résilié son statut de joueur pro ; et pourront compter sur leurs espoirs de l'équipe de France Boys Oscar Couilleau, Tom de Herrypon et Aaron Van Hauwe.
Enfin, malgré son statut de promu, Chantilly se présente également avec l'étiquette de favori, non seulement du fait de leur histoire dans l'épreuve - 17 victoires, record partagé avec le RCF La Boulie - mais aussi par la qualité de son armada. Si les Cantiliens d'Antoine Chambrin peuvent déplorer l'absence de Bastien Amat, l'actuel n° 1 français chez les amateurs retenu par la finale du championnat universitaire américain, ils pourront s'appuyer notamment sur le meilleur mid-amateur de France, Alexis Leray ; le champion de France individuel en titre, Darren Strachan ; et les prometteurs jeunes Arthur Carlier et Louis Anceaux.
Les habitués
Chaque Gounouilhou apporte son lot, plus ou moins conséquent, de scénarios inattendus. Sur la ligne de départ de cette édition, plusieurs équipes affichent un profil susceptible de les provoquer. Il faudra évidemment compter sur plusieurs clubs historiques, et notamment le RCF La Boulie. Quelques jours après le sacre de leur équipe féminine à la Golfers', le troisième consécutif, les Ciel-et-blanc version masculine tâcheront de réaliser le doublé dans une épreuve qui leur échappe depuis 2014. Saint-Cloud, lauréat en 2022 ; et Biarritz, vainqueur en 2018 et finaliste trois fois en cinq éditions depuis, auront également une belle carte à jouer.
Déjà là l'an dernier, Saint-Germain, Campagne, Manville, Amiens, Aix-Marseille, le Bordelais et Bordeaux-Lac pourront également faire parler l'expérience pour arracher, a minima, une place dans le haut de tableau et s'épargner les affres d'un barrage pour ne pas descendre.
Les promus
Comme chaque année, quatre équipes rejoignent l'élite nationale suite à leurs performance en 2e division : Mionnay, Mérignies, Hossegor et Chantilly. Portés par Noa Auch-Roy, joueur de l'équipe de France, les golfeurs de l'Ain peuvent afficher de réelles ambitions d'autant plus qu'ils comptent dans leurs rangs Octave Bailo, récent vainqueur de la coupe Didier Illouz (le Grand Prix du RCF La Boulie) et Ylan Guérin-Pozzalo, qui sort d'une première saison réussie outre-Atlantique sous les couleurs de l'université de Louisiane à Monroe.
Alors que les Landais retrouvent l'élite six ans après être descendus en D2, les Nordistes joueront - comme Mionnay - la toute première Gounouilhou de leur histoire : ils tenteront de prolonger l'état de grâce qui leur avait permis de grimper de deux divisions en autant d'années !