Trophée Gounouilhou : Saint-Cloud et Cannes-Mougins en finale

Premier à s'élancer ce matin, les voisins franciliens de Saint-Cloud et Saint-Nom-la-Bretèche ont eu toutes les peines du monde à se départager, et ont fait durer le suspense jusqu'à la toute fin de la journée, bien après que la deuxième demi-finale se termine. À égalité à l'issue des foursomes, remportés par Maxence Mugnier et Marin d'Harcourt (5&4) pour les Verts, et par Adrien Pendaries et Oscar Couilleau (1 up) pour les Bleu marine, les deux équipes se sont livré un duel épique lors des simples de l'après-midi.

Si Callixte Alzas a apporté le premier point aux siens en dominant Pendaries sur le green du 18, Édouard Cereto a remis les deux équipes à égalité dans la foulée, 3&2 face à d'Harcourt. Tom de Herrypon a ensuite gagné son match au 18 contre Martin Piedelièvre pour donner l'avantage aux Nonnais-Bretêchois, mais les deux autres rencontres, pas encore achevées, sont parties en play-off.

Dans la première, Mugnier a réussi à survivre durant cinq trous de play-off, et a fini par s'imposer face à Paul Franquet au 24e d'un putt pour le par à 3 bons mètres. Quelques secondes plus tard, sur le green voisin du trou n° 4, Nicolas Foschia est venu à bout de Couilleau en rentrant lui aussi un énorme putt pour sauver son par ! « C'était éprouvant, il y avait beaucoup de tension à la fin ! », raconte Foschia. « Je savais que c'était serré devant et j'étais vraiment focalisé sur mon match car je savais qu'il serait important. Je me suis retrouvé plusieurs fois en position très délicate face à Oscar, qui joue très bien et a été très fort. Même quand j'étais 3 up en début de partie, je savais que j'étais potentiellement en danger. À partir du 16, je me suis mis dans une bulle et je n'ai plus parlé à personne. Je savais que ça se jouait sur moi tout à la fin, et ça m'a mis un petit coup de boost, c'est évident. Ce dénouement, avec Maxence qui gagne 45 secondes avant moi, c'était vraiment génial ! »

Victorieux 4-3, le club clodaldien aura ce dimanche l'opportunité de soulever le trophée Gounouilhou pour la sixième fois de l'histoire, deux ans après leur succès à Pont-Royal. Une finale qu'ils aborderont sans complexe, comme l'indique Nicolas Foschia : « On est une équipe d'anciens. Tout le monde, sauf Callixte, a déjà gagné une Gounouilhou, on a tous de la bouteille, et ça joue beaucoup dans ce type de tournoi. Il faut savoir sortir de bons coups quand il faut, et avec l'âge on y arrive peut-être un peu mieux. »

Tenants du titres, les joueurs de Cannes-Mougins ont décroché le droit de conserver le trophée en venant à bout du RCF La Boulie dans la deuxième demi-finale. Malgré le départ chez les professionnels de Martin Couvra et Nicolas Muller et l'absence de Rafael Bobo-Lloret cette semaine, les Azuréens ont fait honneur à leur statut en signant une large victoire, 5 à 2. Un succès construit pour moitié lors des foursomes matinaux, remportés avec autorité par les paires composées d'Ugo Malcor et Filippo Serra (2 up), et de Thomas Argenti et Martin Frérot (4&3).

Dos au mur, les Racingmen ont réagi en remportant le premier simple par l'intermédiaire de Lucas Dutartre (6&4), mais les Cannois ont rapidement fini le travail grâce aux victoires quasi-simultanées de Martin Frérot (4&3) et Malcor (5&4). « On a très bien joué les doubles en étant devant assez tôt dans la partie, et on les a gagnés assez facilement. C'est ce qu'on voulait faire,et on a pu dérouler notre jeu cet après-midi. On ne s'est pas trop fait de frayeurs, mais les simples ont quand même été accrochés, car La Boulie a une très bonne équipe. Ce n'est jamais facile de gagner des trous, de marquer des points, donc on est ravis de notre performance d'équipe aujourd'hui », a déclaré ce dernier.

La finale, dont le coup d'envoi sera donné à 8 heures précises sur le parcours des Châteaux, promet donc une belle empoignade entre les tenants du titre et les vainqueurs de 2022. « Saint-Cloud s'est bien battu en play-off, on est très heureux pour eux. À nous de continuer à dérouler notre jeu demain contre eux. On est venus pour gagner, donc l'objectif est d'aller au bout demain », conclut Ugo Malcor.