Le président de la Fédération française de golf a tenu à saluer la récente promotion de Tom Vaillant, produit de la filière fédérale, sur le DP World Tour la saison prochaine.
Pouvez-vous rappeler les objectifs de la ffgolf en matière de politique sportive de haut niveau ?
C'est de former et d'aider au mieux celles et ceux qui ont le potentiel pour faire partie des 20 meilleurs joueurs du monde. C'est la promesse que j'ai faite quand j'ai été élu : ce que je veux qu'on réussisse à faire, c'est la même chose chez les hommes que ce que Céline Boutier a réussi à faire chez les femmes. Et d'ailleurs Céline reconnaît elle-même qu'elle a bénéficié de l'apport de la filière fédérale. Ce que je veux, c'est qu'on fasse au moins aussi bien que certaines nations qui n'ont pas plus de licenciés ou de moyens que nous, et qui arrivent pourtant à mettre deux ou trois de leurs représentants dans le top 20 mondial. Il y a du bon travail qui est fait dans toute la filière, notamment au niveau des Centres de performance, et j'ai bon espoir qu'on y arrive parce qu'on a mis en place des choses qui n'avaient jamais été mises en place en France.
Pour approfondir
Les Centres de performance de la ffgolfQuels sont les critères qui entrent en compte pour décider de la meilleure transition possible entre la carrière amateur et la carrière professionnelle d'un joueur ?
À chaque fois qu'on se pose des questions pour nos meilleurs joueurs, on essaie de trouver la solution la plus adaptée à leur profil et à leur projet. Ce sont des choix qu'on fait avec eux, en concertation avec leur famille et leur staff, dans leur intérêt. La transition amateur-pro ne se fait pas de manière automatique. Et on sait que pour faire partie un jour des 20 meilleurs mondiaux chez les pros, on a beaucoup plus de chances quand on a fait partie des 20 meilleurs mondiaux chez les amateurs. Je pense que si on a des joueurs demain qui atteignent le top 20 mondial amateur – et c'est notre mission de les former – leur transition pro sera encore plus facile que pour Tom Vaillant et Martin Couvra, qui même s'ils ne sont pas montés aussi haut (Vaillant a été au mieux 44e au WAGR, Couvra 52e, ndlr) réalisent pourtant déjà de très belles choses.
Quelles avaient été les réflexions menant au passage pro de Tom Vaillant et Martin Couvra ?
Concernant Tom, une décision avait été prise en 2022 pour lui permettre de jouer à la fois des tournois amateurs importants, et des tournois professionnels sur l'Alps Tour. C'est par ce biais qu'il avait réussi à accéder au Challenge Tour en fin de saison dernière. Et aujourd'hui, grâce à ses performances sur la deuxième division, le voilà promu à l'échelon supérieur. Qu'en un an de professionnalisme, il arrive à monter sur le DP World Tour, c'est vraiment une très belle performance ! Pour Martin, le choix avait été différent : ç'avait été de rester amateur un an de plus, de jouer les plus grands tournois du monde pendant cette année pour qu'il prenne de l'expérience et de la confiance, et de lui donner en parallèle un maximum d'invitations sur le Challenge Tour pour qu'il ait une chance d'attraper sa carte par ce biais. Mais comme il a gagné sur le Challenge Tour, alors qu'il était encore amateur, on a décidé ensemble qu'il valait mieux qu'il passe pro dans la foulée pour augmenter ses chances de grimper sur le DP World Tour via ce circuit. Ça n'a pas été le cas, mais il a encore une possibilité aujourd'hui par sa participation à la finale des Cartes européennes. Donc je ne retire que des choses positives de leur passage pro, pour l'un comme pour l'autre !
Quels sont aujourd'hui les joueurs et joueuses que vous espérez voir, un jour, faire aussi bien et même mieux que Vaillant et Couvra ?
Le fait d'avoir fait passer pro Martin Couvra nous a permis d'avoir une équipe de France rajeunie aux derniers Mondiaux, et donné l'opportunité de faire jouer Hugo Le Goff, qui parmi les jeunes de son âge fait partie des meilleurs du monde. Hugo a d'ailleurs fait un très beau championnat du monde et aidé la France à se classer quatrième, alors que sur le papier on était plutôt aux alentours de la 13e ou 14e place. Je suis certain que cette expérience l'aidera dans la suite de son développement, tout comme Louise Uma Landgraf qui a joué avec l'équipe de France Dames. Hugo, Louise, sans oublier Oscar Couilleau qu'on a invité à l'Open de France, ont aujourd'hui le potentiel pour faire un jour partie des meilleurs du monde. Ce sont des espoirs à fort potentiel comme eux que la Fédération veut aider.