Circuit français : lancement de la saison domestique

« Il y a une forme de tradition française, même si évidemment on n'est pas les seuls à avoir un circuit domestique relativement fort. La Fédération a toujours eu la volonté d'avoir un certain nombre d'épreuves se déroulant sur le sol français. Il n'en faut pas trop, toutefois, comme ce fut le cas dans les années 90, car ça envoie un mauvais signal aux pros français. À cette époque, très peu de joueurs voulaient aller jouer sur le Tour européen, et on se moquait presque de ceux qui allaient y tenter leur chance, car on gagnait mieux sa vie en France où le niveau de jeu était pourtant plus faible. Aujourd'hui, le golf est un sport global et, on ne va pas se mentir, le très haut niveau est plus aux États-Unis qu'en France. Si on organise trop d'épreuves dans nos frontières, le message involontaire qu'on envoie aux pros est qu'ils peuvent exercer leur métier à domicile, ce qui ne correspond pas à la réalité de la compétition aujourd'hui. »

« Le circuit français a donc pour vocation d'être un circuit école permettant aux jeunes pros de se lancer. Il permet aussi à ceux qui jouent au plus haut niveau d'avoir quelques épreuves de préparation pas loin de chez eux. Il peut enfin jouer pour certains le rôle de filet de sécurité dans le sens où ceux-ci peuvent venir retrouver de la confiance sur des épreuves nationales, sur des parcours qu'ils connaissent, afin de se relancer. Il y a une dernière dimension qui est celle du partage d'expérience qui se fait entre les expérimentés et les débutants, entre ceux qui veulent se reconvertir dans le coaching et ceux qui arrivent dans le monde pro. C'est souvent l'occasion de belles rencontres. »

« On est ravis d'avoir un calendrier aussi dense en 2024. Le travail fait avec PGA France et avec les pros qui siègent à la Commission professionnelle a permis de faire tomber beaucoup de barrières entre le monde pro et le monde amateur. Le circuit est dense, et avec des épreuves de tout niveau, et ça permet aux amateurs de haut niveau de jouer avec les pros, de prendre de l'expérience et d'accélérer leur formation. »

« La création de nouveaux tournois, tels que ceux de l'Alps Tour à Lacanau fin mai et à Longwy début septembre, est un signe de dynamisme réjouissant. Même si cela dépend avant tout de la politique sportive des clubs hôtes, et de leur animation territoriale, cela témoigne de la bonne santé générale du golf français et de ses clubs. Dans une conjecture qui n'est pas facile d'un point de vue économique, c'est admirable de s'investir de la sorte sur le golf professionnel. »

« De plus en plus, les droits de jeu sur un circuit donné sont basés sur les résultats de la saison précédente. C'est une logique couramment répandue aujourd'hui dans le milieu du golf professionnel. Mais il faut aussi permettre aux nouveaux pros de rentrer sur un circuit, car quand tu abandonnes ton statut d'amateur, tu n'as aucun droit nulle part. Les Cartes sont donc une porte d'entrée vers le monde professionnel. »