De nouveau sur le DP World Tour cette saison après une année à l’étage inférieur, Alexander Levy a connu quelques soucis à l’allumage. Mais ses deux résultats encourageants en Chine durant la deuxième quinzaine d’avril semblent le placer sur la bonne direction.

Et si ces deux étapes chinoises au programme 2024-25 du DP World Tour coïncidaient avec le véritable lancement de la saison d’Alexander Levy ? Trente-sixième à Shanghai au Volvo China Open le 20 avril, 23e une semaine plus tard au Hainan Classic, le Varois a ressenti un vrai déclic dans ce pays qui semble décidément lui sourire. C’est en effet ici, dans l’empire du Milieu, qu’il a décroché deux de ses cinq succès sur le Tour européen : le 27 avril 2014 puis le 30 avril 2017, à chaque fois au Volvo China Open.
« Ce sont des styles de parcours qui me correspondent, souffle le Français, 35 ans le 1er août prochain. J’aime bien aller en Chine. Même s’il y a des choses compliquées à gérer comme la nourriture. Ce n’est pas évident d’avoir de la qualité et de pouvoir se nourrir comme on aime là-bas. Mais c’est vrai que j’ai souvent été performant dans ce pays… »
En décrochant ce premier top 25 à son onzième départ depuis l’Alfred Dunhill Championship à la mi-décembre, Alexander Levy, qui découvrait le site de Mission Hills sur l’île de Hainan, a hâte d’enchaîner avec les premiers rendez-vous en Europe après cette petite pause de quelques jours dans le calendrier.
« J’ai très bien joué au Hainan Classic, confirme-t-il. Je suis vraiment content de ma prestation. Déjà au Volvo China Open, c’était positif. Je regrette d’ailleurs ne pas avoir enchaîné tout de suite avec un troisième tournoi… Au niveau du jeu, je sens que l’on est dans le vrai. Mentalement aussi. Mais j’ai eu un début de saison très compliqué. Je n’ai pas eu une très bonne préparation cet hiver, il y a eu aussi le contrecoup de l’année passée sur le Challenge Tour qui a été tout sauf simple à gérer, avec beaucoup de voyages, parfois très loin… Sans oublier la pression, l’adrénaline… Je ne m’attendais pas à vivre ces premiers mois plutôt difficiles. Mais j’ai dû l’accepter. C’était dur mais je m’attendais à mieux, évidemment. Heureusement, la saison est encore longue. »
« Et puis je suis tombé malade pendant quinze jours, ajoute-t-il. Je n’ai pas pu m’entraîner et je ne suis pas arrivé à Ras Al Khaimah au meilleur de ma forme. Je me suis un peu cherché mais j’ai appris plein de choses de cette période. Je trouve qu’on a pris une bonne direction avec mon staff. Cela commence à porter ses fruits. Je suis content, l’ambition et la motivation sont là, c’est le plus important. »
Pas de qualifications pour l’U.S. Open
On l’aura compris, il mise beaucoup sur cette campagne européenne où il doit clairement combler son retard à la Race to Dubai. Il pointe pour l’instant à la 146e place, loin du top 112 qui, actuellement, conserverait son droit de jeu plein pour l’an prochain.
« Je serai en Turquie la semaine prochaine (8-11 mai), puis en Belgique (Soudal Open, 22-25 mai) et en Autriche (29 mai-1er juin), énumère-t-il. Je ferai ensuite une pause avant de reprendre en Italie (26-29 juin) avant Munich (BMW International Open du 3 au 6 juillet). J’ai prévu ensuite d’aller jouer les tournois co-sanctionnés avec le PGA Tour (ISCO Championship et Barracuda Championship placés en face du Scottish Open et de The Open). En revanche, je n’irai pas aux qualifications de l’U.S. Open le 19 mai à Walton Heath (Angleterre). »
Domicilié depuis la fin de l’année 2024 à Dubaï, il bénéficie d’infrastructures XXL et continue de s’entourer du même staff composé du Belge Jérôme Theunis (basé à Jebel Ali, à 35 kilomètres au sud-ouest de Dubaï) et de Raphaël Jacquelin pour la technique, de François Teissedre-Dalou (osthéo-kiné) et de Guillaume Chaubron (préparateur physique). Il vient aussi de s’offrir les services d’un caddie chevronné, récent vainqueur sur le PGA Tour avec l’Anglais Matt Wallace : Samuel Bernard.
« On commence tous les deux en Turquie, lâche-t-il. On peut faire un bon binôme… Depuis le début de l’année, j’étais avec (l’Anglais) Lyle Phillips. On a arrêté après l’Inde (cut manqué). La semaine passée, c’est mon meilleur pote, Erwan Vieilledent, qui est venu m’aider en Chine… Il revenait d’Augusta, plein d’ondes positives. Il a eu la chance d’assister aux 18 derniers trous de Rory… »
« Quant à Dubaï, j’adore, conclut-il, enthousiaste. Pas mal de joueurs français sont là (Gary Stal, Joël Stalter, Julien Guerrier, Julien Brun…). On a créé un petit groupe WhatsApp. On essaie de se faire des parties le plus possible. Il y a une bonne ambiance. Je me régale, même si la famille me manque de temps en temps. La chaleur ? Cela ne me dérange pas. Je préfère le chaud au froid. En ce moment, je m’entraîne un peu partout. Mais en fin de de saison, je vais faire une demande pour être membre du Golf Dubaï et ainsi avoir l’accès à tous les golfs partenaires, comme le Jumeirah par exemple. »