Après deux semaines de pause, l’actuel 12e de la Race to Dubai retrouve le DP World Tour, cette semaine au Kenya. Il espère poursuivre sur la lancée de sa victoire à Maurice en décembre et de ses deux tops 10 de février pour continuer de grimper.
Il se sent bien, Antoine Rozner. Un peu pressé certes, durant les semaines dites de pause, où les tâches domestiques et administratives accumulées doivent être traitées avant de reprendre la route de l’aéroport. Mais la chose a tout du problème de riche : en 2023, le Racingman n’a raté aucun cut. De quoi en occuper, des week-ends. Passés comme, il l’espère, à venir. À commencer par cette semaine, où il s’aligne au Magical Kenya Open.
Depuis sa victoire, en décembre, lors de l’AfrAsia Bank Mauritius Open, Antoine Rozner est « sur [sa] lancée. Je me sens bien dans mon jeu, bien en confiance, et ma victoire y est pour beaucoup », explique-t-il. Un troisième succès en carrière sur la première division européenne que quelques résultats convaincants sont venus agrémenter depuis : deux tops 10, à Singapour (6e) et en Thaïlande (5e), lors de la tournée asiatique du DP World Tour. Sans oublier l’Abu Dhabi HSBC Championship, où son 78 du dernier tour l’a relégué à la 50e place finale, mais où il faisait figure de candidat à la victoire le samedi soir.
« Carburer à mort sur le DP World Tour »
« Il y a beaucoup de positif dans mon début de saison, constate-t-il. Il ne manque pas grand-chose pour monter encore plus haut dans le classement. » Les chiffres sont bons, et surtout, plus important sans doute, les sensations vont avec. « Je joue très libéré sur mes tournois, ajoute-t-il. Ma carte est assurée, tout ce qui se passera cette année ne sera que du bonus. Ça fait beaucoup de bien. On n’est qu’à l’attaque, conquérant, à aller chercher des gros résultats. C’est le meilleur état d’esprit pour être performant. »
Actuellement en 12e position à la Race To Dubai, Antoine Rozner a bien sûr comme objectif majeur de figurer dans les dix premiers à la fin de la saison, ce qui lui ouvrirait les portes du PGA Tour. Pour y parvenir, son raisonnement est simple : « Il faut carburer à mort sur le DP World Tour. Même dans les tournois dits standards, le top 5 rapporte beaucoup de points, donc il n’y a pas de petits tournois. À Maurice, j’ai marqué 335 points à la Race to Dubai, ce qui est énorme ! » Par comparaison, Francesco Molinari et Alex Noren, en terminant ex æquo à la 5e place à Abou Dhabi, première étape des Rolex Series, ont marqué moins de points (305) au classement général de la saison.
« Carburer à mort », donc, mais pas jusqu’à épuiser le réservoir. Même s’il s’attend à une saison « longue et dure », Antoine Rozner, qui se décrit lui-même comme « quelqu’un qui, d’habitude, n’enchaîne pas énormément », profitera de quelques pauses en cours d'année, histoire de rester frais. Son calendrier, il le construira avant tout en fonction des successions de tournois et des parcours qu’il apprécie. « Je ne vais pas faire mon calendrier en regardant les dotations », précise-t-il.
The Open, « un bel objectif de mi-saison »
Côté ajouts possibles à son emploi du temps, l’actuel 138e joueur mondial aimerait bien évidemment décrocher des participations en Majeurs. La chose n’est pas gagnée, avec un classement mondial pas forcément favorable. Il est prévu de distribuer cinq places parmi les 20 premiers de la Race to Dubai pour l’Open britannique, du 20 au 23 juillet au Royal Liverpool. « C’est un bel objectif de mi-saison », note Antoine Rozner.
Mais dans le cas contraire, et probablement aussi pour l’US Open, il faudra se qualifier sur le terrain. Dans le second cas, une série de quatre tournois réguliers du DP World Tour, allant de l’Open d’Italie (du 4 au 7 mai) au Porsche European Open (du 1er au 4 juin) désignera deux qualifiés. Pour ce qui est de The Open, une épreuve qualificative se déroulera le 4 juillet. « Ça va être dur, il faut que ça se goupille bien, il faut aussi avoir un peu de réussite, souligne le n°2 français. Mais quoi qu’il arrive, je vais y aller à fond. »
Dans tout ce qui l’attend en 2023, Antoine Rozner compte en tout cas sur un jeu qu’il estime encore plus solide qu’à l’époque de ses deux premières victoires sur le DP World Tour. « J’ai beaucoup moins de ratés, mon putting est plus solide, j’ai le sentiment d’être en maîtrise dans tous les compartiments du jeu, détaille-t-il. Alors qu’à l’époque, mon grand jeu pouvait dérailler assez facilement, et mon putting était nettement moins performant. » Réponses supplémentaires cette semaine au Kenya, et la semaine prochaine en Afrique du Sud.