Six Français sont présents cette semaine à Dubaï – record de 2015 et 2016 égalé – mais seuls trois d'entre eux conservent encore une chance, plus ou moins infime selon les cas, de décrocher un droit de jeu sur le PGA Tour en 2025.
Romain Langasque, objectif top 5
Déjà en course il y a douze mois pour un spot sur le PGA Tour en 2024, Romain Langasque avait dû se contenter de la 11e place finale du DP World Tour Championship, achevant au 28e rang de la Race son exercice 2022-23 sur le DP World Tour. Cette année encore, l'Azuréen est dans le coup pour rejoindre Matthieu Pavon et Victor Perez sur le plus relevé des circuits professionnels. Avec 1633,39 points à la Race to Dubai, il pointe pour le moment à la 20e place. Mais l'écart qui le sépare de l'Anglais Jordan Smith, 17e de l'ordre du mérite et dernier joueur à détenir pour le moment le fameux sésame, est très faible : 113,23 points seulement !
Un top 5 après 72 trous dimanche en fin d'après-midi sur le Earth Course du Jumeirah Golf Estates suffirait à son bonheur. « Il y a plein de configurations possibles, mais avec un top 5, je suis sûr d'être sur le PGA Tour, confirme l'actuel 83e joueur mondial. Si je finis au-dessus, cela dépendra des autres prétendants. Mais je me sens bien. J'essaie toutefois d'être détaché de tout cela. Ces dix places pour le PGA Tour, c'est comme si tu étais sur le Challenge Tour et que tu étais 22e à la veille de finale. »
Julien Guerrier, un top 3 sinon rien
La tâche s'annonce encore plus ardue pour Julien Guerrier, qui reste sur une 52e place au Abu Dhabi HSBC Championship la semaine passée sur le parcours du Yas Links. Actuellement 22e de la Race avec 1513,47 points, seul un top 3 lui ouvrirait les portes du PGA Tour. Sa victoire le 20 octobre à l'Andalucía Masters lui a permis d'effectuer un bond énorme au classement, mais son déficit de points demeure clairement un handicap avant de s'élancer dans sa seconde finale (il avait fini 22e l'an passé). « Le PGA Tour ? J'y songe, forcément, avoue le Rochelais qui a décidé de déménager à Dubaï avec femme et enfants. C'est vrai que je suis proche au niveau des places, mais au niveau des points, c'est moins évident. En début d'année, j'avais estimé qu'il me faudrait 2000 points pour viser cet objectif. Il m'en reste encore un peu plus de 500 à marquer… »
Pour atteindre la barre des 2000 points et être ainsi assuré de traverser l'Atlantique dans quelques semaines, il doit en effet engranger 516,97 points. C'est ce qui le sépare du Suédois Jesper Svensson, 11e de la Race avec 2030,44 points. Mais sans voir si loin, il n'est qu'à 233,19 points de Jordan Smith, l'homme que tous les candidats pour l'Amérique veulent dépasser. Un retard qui équivalait à un top 8 la semaine passée à Abou Dhabi…
Antoine Rozner, même combat
Présentement 23e de la Race avec 1447,16 points, Antoine Rozner est dans la même configuration que son compatriote : un top 3 sinon rien. « En fait, je n'ai pas calculé, souffle le Racingman. Un top 5, je ne sais même pas si ce serait suffisant. Il faut en tout cas faire une grosse semaine. Ce serait la cerise sur le gâteau si ça fonctionnait. On sait que c'est une grosse semaine, hyper relevée. Il va falloir sortir du grand golf. Je ne m'imaginais pas dans cette position à la mi-saison. C'est donc un sacré bonus. Si je peux avoir une occasion dimanche, je ne m'en priverai pas. »
Contrairement à Julien Guerrier, Antoine Rozner vient de signer une très grosse performance à Abou Dhabi. Au-delà de sa 6e place avec en guise de bouquet final un sublime 63 (-9) sans erreur, il n'a plus concédé le moindre bogey lors de ses 54 derniers trous. Un gage de confiance alors qu'il avoue se sentir de mieux en mieux sur ce tracé du Earth Course du Jumeirah Golf Estates, où la clé de la semaine sera surtout de ne pas s'aventurer dans un rough plus épais que jamais !
Lacroix, Coussaud et Ravetto condamnés à l'exploit
Respectivement 28e, 31e et 50e de la Race to Dubai avant la finale du circuit, Frédéric Lacroix, Ugo Coussaud et David Ravetto, les trois autres Bleus en lice cette semaine dans les Émirats arabes unis peuvent eux aussi décrocher leur billet pour le PGA Tour l'an prochain. À une seule condition : gagner le tournoi !