Impérial la veille, Rozner l’a été encore plus ce vendredi en signant un sans-faute dans sa carte de 64 (-6). Le Français a tenu le rythme du leader Ludvig Åberg et le talonne d'un coup.

Le sourire d'un homme qui signe deux tours sans bogey consécutifs. © Harry How / Getty Images - AFP

La barbe taillée, le putter aiguisé, Antoine Rozner a de nouveau été loin d’être rasoir dans ce Genesis Scottish Open 2024. Lors du deuxième tour, le Racingman a non seulement répété la prouesse de ne commettre aucune faute dans sa partie, mais a en plus amélioré sa performance de la veille en jouant un coup de moins. Une carte de 64 (-6) bâtie à la force d’un eagle et quatre birdies lui a ainsi permis de continuer à grimper au classement pour tenir seul la 2e place à -11 total. « J’ai très bien putté, surtout à moins de 3 m, ce qui m’a permis de ne pas faire de bogey, a commenté le Français au micro de Canal+ après sa ronde. Et puis j’ai très bien joué les par 5, ce qui m’a aidé à jouer les autres trous plus relâché. »

À la conclusion des 36 premiers trous, le voilà donc à une unité d’un Ludvig Åberg tout aussi performant que lui, puisque le jeune Suédois a réalisé une prestation quasi identique pour prendre la tête du tournoi à -12. Mais si la victoire est une première ambition pour le Francilien, l’éventualité de se qualifier pour The Open la semaine prochaine - une place est décernée aux trois premiers non-qualifiés du classement final - en est une autre tout aussi alléchante. Deux desseins par rapport auxquels Rozner est bien alerte : « Je ne vais pas mentir, ça va être dur, car il y a de très grands joueurs autour de moi qui vont être dans la course pour la victoire. Maintenant, je vais arriver avec mes armes, donner le meilleur et il se passera ce qui se passera. En tout cas je me sens bien et ce serait bien que j’arrive à rester conquérant et à l’attaque encore deux jours. »

Les Bleus bien placés dans l’ensemble

Dans le reste du tournoi, si Alejandro Del Rey s’est démarqué par un solide 62 (-8) suivi de près par les 63 (-7) de Matteo Manassero et Rasmus Højgaard, les Tricolores ont aussi fait bonne impression en se qualifiant tous pour les deux derniers tours, à l’exception de Matthieu Pavon. Mal embarqué la veille, le n° 1 français n’a pas réussi à rattraper son retard avec sa carte dans le par ce vendredi. Il assistera donc à la bataille de Julien Guerrier pour remonter depuis sa 64e place à -3 total, aux tentatives de percée de Victor Perez et Romain Langasque, 24es à -6 après leurs journées respectives de 66 (-4) et 68 (-2), ou encore à l’embuscade que prépare Ugo Coussaud depuis sa 11e place provisoire (-8 total). Le rookie du DP World Tour a confirmé son bon démarrage de la veille avec une carte de 67 (-3) aujourd’hui, et tient une belle place à quatre coups de la tête, avec deux tours à jouer. De quoi promettre un bon samedi pour le golf français.