La 104e édition de l'Open de France s'ouvre ce jeudi au Golf National, où vingt-neuf Tricolores tenteront de succéder au palmarès au Belge Nicolas Colsaerts, sacré il y a trois ans.
Enfin ! Trois ans après, l'Open de France fait son retour au calendrier, cette semaine au Golf National. Non organisé en 2020 et 2021 en raison de la pandémie de Covid, le 7e plus ancien open national du monde tient cette semaine sa 104e édition et retrouve son théâtre habituel depuis 1991 : le parcours de l'Albatros. Sur le tracé iconique de la Ryder Cup 2018 et des Jeux olympiques 2024, 156 joueurs vont en découdre pour soulever dimanche la coupe Stoïber, et s'offrir la plus grosse part d'une dotation de 3 millions d'euros. « Ça fait plaisir de retrouver ce tournoi après trois ans ! L'Albatros reste un parcours historique où tout le monde a plaisir à revenir, il est en super condition et on est censés avoir du beau temps, donc tout est réuni pour avoir une super semaine », se réjouit Victor Perez.
Le n° 1 français, qui sort d'une belle 3e place en Italie dimanche dernier, est évidemment l'une des têtes d'affiche de l'épreuve qui rassemble 29 Tricolores, dont six amateurs invités par la Fédération française de golf. L'actuel 19e du DP World Tour se verrait bien rejoindre au palmarès les sept Bleus vainqueurs avant lui, sur la lancée d'une deuxième partie de saison remarquable de constance au plus haut niveau : « Dans l'ensemble je me sens très bien, mon jeu est monté en puissance au fil de l'année et c'est vraiment mieux depuis le milieu de la saison en termes de résultats. J'ai eu une victoire et deux podiums, des résultats qui m'ont permis de marquer beaucoup de points et d'avancer au classement, donc c'est de bon augure pour cette semaine », indique-t-il.
Première pour Barjon
L'un des autres intérêts de la semaine est la première participation de Paul Barjon à son open national. Vivant aux États-Unis depuis ses études, le Néo-Calédonien a hélas perdu sa carte de membre du PGA Tour le mois dernier, et n'a pas hésité à revenir au pays avant de repartir ferrailler sur la 2e division américaine l'an prochain : « Ça faisait un bon moment que je n'étais pas rentré ! Jouer l'Open de France, c'est un truc qui m'a toujours fait rêver depuis gamin. La dernière fois que j'ai joué au Golf National, c'était au Championnat de France des Jeunes en... 2008, il y a 14 ans. Ça fait vraiment plaisir de revenir ! » assure-t-il. « La mémoire du tracé est assez claire dans mon esprit. C'est différent bien sûr car je tape un peu plus fort qu'à 16 ans et je me suis un peu amélioré, mais ça reste très difficile, et quand il fait un peu frais la balle ne vole pas beaucoup et c'est sélectif. Je suis excité de commencer le tournoi et me mesurer à ce parcours qui est connu pour être l'un des plus difficiles du Tour européen. Ça va être bien ! » sourit Paul, caddeyé cette semaine par son frère Louis Barjon.
Captain America is back !
Barjon n'est pas le seul joueur évoluant habituellement outre-Atlantique à prendre le départ ce jeudi, puisque Patrick Reed a lui aussi fait le déplacement jusqu'à Guyancourt. Le très controversé Américain, passé sous la bannière du LIV Golf au début de l'été, retrouve l'Albatros sur lequel il avait souffert lors de la Ryder Cup 2018, perdant ses deux doubles associé à Tiger Woods. « Le parcours est pur. Les souvenirs me reviennent petit à petit. J'ai joué le retour hier, l'aller aujourd'hui, et comme dans mon souvenir ce sont des trous sans surprise, où on récolte ce que l'on sème. Si tu tapes un bon coup, tu es récompensé ; si tu tapes un mauvais coup, tu es puni. Il est dans des conditions parfaites et j'ai hâte de le rejouer pendant le tournoi », livre le vainqueur du Masters 2018.
Colsaerts, un titre à défendre
Tout ce beau monde, et bien d'autres - Thomas Pieters (BEL), Ryan Fox (NZL) ou encore le tout frais vainqueur de l'open d'Italie Robert MacIntyre (SCO) font partie des favoris sur le papier - tenteront de succéder à Nicolas Colsaerts, dont l'émouvante victoire en octobre 2019 avait autant ravi le public français que les fans belges. « Même avant d'avoir gagné ici c'était une semaine particulière pour moi, car je viens chez vous depuis tellement longtemps, je vous connais par cœur, que ce soit avec les gens du métier ou le public j'ai toujours été honnête et on me l'a toujours bien rendu. Encore aujourd'hui quand j'y repense les émotions reviennent vite. J'étais toujours un peu passé à côté ici, donc le fait d'avoir tiré mon épingle du jeu à une époque où c'était vraiment compliqué pour moi, ça fait que cette victoire sur le plan émotionnel était beaucoup plus grande que tout ce que j'avais vécu les années précédentes », conclut le tenant du titre.