Malgré leurs seize printemps au compteur, Hugo Le Goff et Oscar Couilleau disputent cette semaine leur open national pour la troisième et deuxième fois respectivement. Jeunes mais déjà pleins d'expérience, ils espèrent briller à domicile.

À 16 ans, Hugo Le Goff dispute déjà son 3e Open de France. © Tomas Stevens / ffgolf

Figurant depuis quelques années parmi les meilleurs espoirs du golf français, Hugo Le Goff et Oscar Couilleau ont reçu grâce à leurs performances chez les amateurs une invitation pour participer au FedEx Open de France, cette semaine au Golf National. « C'était un des objectifs que je m'étais fixé cette année. C'est toujours bien de pouvoir se comparer aux professionnels du Tour européen », indique le premier. « Quand on sait qu'en faisant une bonne saison, on peut avoir cette invitation, c'est une motivation supplémentaire », ajoute le second. Victorieux ensemble, sous les couleurs de la France, du championnat d'Europe Boys mi-juillet en Autriche, et du Jacques Léglise Trophy avec l'équipe d'Europe continentale le mois suivant en Angleterre, les deux espoirs du golf français ne se sont guère quittés cette année. D'autant plus qu'ils partagent leur quotidien au Centre de performance du Golf National, où ils s'entraînent sous la houlette de Kenny Le Sager !

C'est donc ensemble, une fois de plus, qu'ils participent à leur open national, partageant une nouvelle immersion dans le grand bain des professionnels. Point d'orgue d'une longue et riche saison, la récompense n'est pourtant pas une première, Hugo jouant le tournoi pour la troisième année de suite, Oscar pour la seconde. L'expérience aidant, la façon d'aborder ce FedEx Open de France 2024 est forcément un peu différente des précédentes : « Chaque année, on est plus au courant de la façon dont se passe un tel tournoi. On s'attend moins à découvrir de nouvelles choses, on se sent plus à notre place », explique Hugo. « Je n'ai pas moins de pression, mais comme on connaît mieux l'endroit et le contexte, on est moins pris par le stress de l'événement », lui fait écho Oscar.

Logés sur place comme le reste de l'année, caddeyés par leurs préparateurs mentaux respectifs Cédric Coquet et Franck Rigole, les deux compères sont donc moins dans la découverte du très haut niveau professionnel que dans la préparation d'une performance sur un parcours de l'Albatros qu'ils connaissent par cœur. « D'année en année, l'écart s'affine entre nous et les pros, car on progresse dans tous les secteurs, que ce soit sur la frappe de balle, la longueur ou la précision », analyse Hugo. « Évidemment, les pros sont plus expérimentés, ils savent déjà quoi faire sur le parcours, comment se préparer pour être performant, mais il n'y a jamais 0 % de chance de gagner. Sur le parcours, il faut juste essayer de dérouler son jeu, et il peut tout se passer. » « J'ai toujours en tête la petite image d'un putt pour gagner au 18 », ajoute Oscar. « C'est quelque chose qui est quand même surréaliste car on est moins bons et moins expérimentés que les mecs du Tour, et les parcours sont plus durs. Mais dans un premier temps, faire le cut histoire de pouvoir jouer quatre tours, ce serait déjà top ! »

Oscar Couilleau est caddeyé par Cédric Coquet, son préparateur mental. © Tomas Stevens / ffgolf

Vers un premier week-end ?

Passer le cut vendredi soir serait une première pour l'un comme pour l'autre. Le cas échéant, la question de savoir qui terminera à la meilleure place pourra alors se poser, avec comme troisième larron et arbitre l'amateur ukrainien Lev Grinberg, leur camarade du Centre de performance. « On se connaît bien tous les trois, on se supporte tous les jours, donc ça va être bien drôle », anticipent-ils dans un éclat de rire. « Ça va être une bonne guerre pour finir le plus haut possible et ramener le prix du meilleur amateur. Il n'y a rien sur la table pour l'instant, mais si on est plusieurs à passer le cut, il sera temps de mettre un petit enjeu pour le week-end ! »