FedEx Open de France : Saddier et Sordet ont le sourire

Il est arrivé sur le green du 18, en toute fin de journée, après avoir planté le drapeau et s'être offert un ultime putt pour birdie. Et même si cette tentative n'est pas tombée, cela n'a pas empêché Adrien Saddier de terminer sa partie avec un large sourire - d'autant plus large quand son fils lui a sauté dans les bras ! « C'était une très belle journée, qui a commencé rapidement avec trois birdies en quatre trous. Après, il a fallu gérer le vent et les conditions météo, mais je suis content de moi, j'avais de très bonnes sensations aujourd'hui », se réjouissait-il après coup.

De très bonnes sensations effectivement, au point de ne commettre qu'un seul bogey aujourd'hui, sur le difficile par 5 qu'est le trou n° 9, et d'ajouter trois oiselets supplémentaires sur le retour, dont une approche donnée au 14 et un coup de fer plein piquet au 16. « J'étais plutôt à l'aise dans tous les compartiments du jeu, j'ai notamment pris beaucoup de fairways, ce qui aide vu que les roughs étaient assez humides. Tout a bien marché et j'en ai profité », a commenté le Haut-Savoyard. Classé 70e à la Race to Dubai est aujourd'hui à la limite d'une qualification pour les Play-Offs du DP World Tour en novembre à Abou Dhabi et Dubaï, et compte donc beaucoup sur ce FedEx Open de France pour se donner un peu plus de sérénité en vue de cet objectif : « Avant même de faire un bon tournoi, ça passe par des bons tours. » En voilà donc un de fait puisqu'il pointe au 4e rang après ce premier tour !

Cela fait de trop longs mois que Clément Sordet n'était pas apparu en haut d'un leaderboard. Près de dix-huit, précisément, depuis ses derniers top 10 sur le DP World Tour, réalisés coup sur coup en mai 2023 en Corée du Sud et en Italie. Alors, après un premier tour dans son open national bouclé en 67 (-4), le Lyonnais pouvait lui aussi avoir le sourire : « Je suis satisfait, forcément, vu mes résultats ces derniers temps. Je n'ai pas le sentiment de jouer si mal que ça, mais je n'arrive pas à scorer : il y a toujours un petit truc qui ne va pas, et c'est ce qui m'empêche de passer les cuts », expliquait-il à la sortie du recording.

Malgré trois bogeys au compteur, le joueur de 31 ans a livré une très belle partie dans la matinée sur un parcours de l'Albatros encore humide, grappillant au passage pas moins de sept birdies. « Je suis hyper content de mon début de partie, car après une balle dans l'eau au 1, mon attitude a été top. Je suis resté patient, je me suis focalisé sur le prochain coup, sur le fait de faire de mon mieux, et j'ai réussi à rester dans cet état d'esprit jusqu'au bout », souriait-il avant de quitter le Golf National. « C'est une période difficile car on arrive en fin de saison, il ne me reste que trois tournois et je suis très loin au classement, mais il faut juste continuer à bosser et ne pas avoir peur. »

Lointain 166e à la Race to Dubai, Clément Sordet a en effet beaucoup de chemin à faire pour sauver sa carte d'ici la fin de la saison, mais la 9e place qu'il occupe après 18 trous est porteuse de promesses. D'autant plus que la tête, occupée conjointement par Joe Dean, Thorbjørn Olesen et Jesper Svensson, n'est que deux coups devant après les 65 (-6) enregistrés par le trio anglo-dano-suédois.

La journée a également été animée par l'excellente performance de Lev Grinberg, dont la carte de 66 (-5) le laisse troisième. L'amateur ukrainien, qui évolue à domicile puisqu'il vit et s'entraîne au Centre de performance du Golf National, ne cachait pas sa satisfaction après avoir bouclé la meilleure partie de sa vie sur l'Albatros : « Je suis ravi parce que mon plan de jeu a marché aujourd'hui ! Je n'avais qu'un objectif cette semaine : jouer mon meilleur golf, et aujourd'hui j'ai joué excellent. Je n'ai fait qu'un seul mauvais swing, et j'ai énormément de positif à retirer pour demain. C'était une journée merveilleuse », a-t-il commenté. Ses camarades amateurs du « Centre de perf' », Hugo Le Goff et Oscar Couilleau, ont eux aussi réalisé des débuts encourageants dans ce FedEx Open de France, en signant respectivement des cartes de 70 (-1) et 72 (+1).