Basé à Dallas (Texas), Jérémy Gandon, 26 ans, a la particularité de jouer à la fois sur le PGA Tour latinoamérica, le Korn Ferry Tour et l’Asian Tour. Présent cette semaine au Cazoo Open de France, son objectif est toujours d’évoluer un jour sur le PGA Tour…
Il a posé les pieds ce dimanche en fin de journée sur le sol français, débarqué directement de Nashville, dans le Tennessee, où il n’a pas réussi à franchir le cut de la deuxième étape des play-offs du Korn Ferry Ferry Tour, la deuxième division US. Et dès lundi matin, à la fraîche, Jérémy Gandon était déjà sur le practice du Golf National, hôte du Cazoo Open de France.
Le Drômois âgé de 26 ans, domicilié à Dallas (Texas), est au départ grâce à son classement national. Comme l’an passé où il n’était pas parvenu à franchir le cut. « J’avais aussi joué l’Open de France en 2016, précise-t-il. J’étais encore étudiant, et donc encore amateur. Je me souviens m’être qualifié sur le parcours du Stade Français, à Courson (91). Je n’avais pas passé le cut non plus… »
Véritable globe-trotter du golf tricolore, Jérémy Gandon a évolué sur trois Tours différents cette année. Il a ainsi joué huit épreuves du PGA Tour Latinoamérica entre décembre 2022 et juillet 2023, sept tournois sur le Korn Ferry Tour, l’antichambre du PGA Tour, entre mai et septembre, et trois événements sur… l’Asian Tour, entre début mars et la mi-avril.
Il ne compte plus les heures passées dans les aéroports, encore moins ses multiples trajets intercontinentaux entre les Etats-Unis, l’Amérique du Sud et le continent asiatique. Il assume totalement son choix, avec toujours en ligne de mire d’obtenir un jour un droit de jeu sur le PGA Tour. Son graal.
« C’est toujours l’objectif final, nous confirme-t-il. Et pour y parvenir, la meilleure solution pour moi réside dans le fait d’évoluer sur le Korn Ferry Tour… On peut plus facilement y trouver des sponsors. On peut raisonnablement bien y gagner sa vie aussi... »
Singapour et Macao en ligne de mire
Grâce à sa 17e place finale au PGA Tour Latinoamérica (rebaptisé PGA Tour Americas en 2024 après la fusion avec le PGA Tour Canada), Jérémy Gandon est d’ores et déjà assuré d’un droit de jeu complet dans cette nouvelle entité. Il est aussi certain de prendre part au Stage II des Cartes du Korn Ferry Tour qui se disputera sur plusieurs sites aux Etats-Unis du 14 au 17 novembre et du 28 novembre au 1er décembre. Avant la finale programmée du 14 au 17 décembre. L’an passé, il avait atteint cet objectif mais n’avait pas terminé dans le top 40 nécessaire pour obtenir une Carte pour 2023.
En attendant ces rendez-vous ultra importants pour la suite de sa carrière, l’élève de Troy Denton, coach de Will Zalatoris et de Sebastian Munoz, devrait effectuer quelques « piges » en Asie. En possession là encore d’un droit de jeu suite à sa qualification en début d’année via les Cartes de l’Asian Tour, il envisage très sérieusement de reprendre son baluchon et d’être au départ de l’International Series Singapour (2 millions de dollars de dotation) avant d’enchainer à Macao (12-15 octobre).
« Avant les échéances de mi-novembre, j’ai en effet cette possibilité d’aller rejouer sur l’Asian Tour, souffle-t-il. Ma décision n’est pas encore totalement arrêtée. Pour garder sa carte, il faut finir dans le top 60. Sinon, ce sera de nouveau les QSchool (Ndlr, il est actuellement 124e à l’ordre du mérite avec notamment une 10e place en Inde le 16 mars dernier). Je dois me poser et regarder ça tranquillement. Jouer sur l’Asian Tour, je ne ferai pas ça toute ma vie. Les voyages sont longs depuis Dallas et prennent beaucoup d’énergie. Physiquement, c’est chaud. Mais ça ne me fait pas peur non plus. En Equateur, début mai sur le Latino, j’ai fini le dimanche et j’ai pris un avion pour être le lundi à Dallas au Monday Qualifier du Byron Nelson, sur le PGA Tour. Bon, je n’ai pas bien joué. Mais je ne regrette rien… »
De retour en France pour la première fois depuis Noël, Jérémy Gandon espère briller cette semaine au Golf National. « Jouer un tournoi exceptionnel sur un parcours fabuleux, ça n’a pas de prix. On va voir où tout ça va nous mener. Franchir le cut, ce serait déjà un premier objectif. Avant de passer un peu de temps à la maison, la semaine prochaine, en famille. Chez moi, à Charpey, dans la Drôme… »