Après un aller compliqué en +3, Victor Perez a parfaitement réagi sur le retour, notamment avec trois birdies sur les quatre derniers. Il doit néanmoins se contenter de la 29e position à -1, soit sept coups de la tête, et un coup devant un Matthieu Pavon solide, mais qui a peu trouvé la cible au putting.
« Sur le 1, c’étaient sans doute mes deux meilleurs coups de mon aller. » Victor Perez répond avec le sourire à la question de savoir si le fait de devoir taper le premier coup du tournoi olympique messieurs lui a fait ressentir la pression. Et donc, visiblement, non.
Ce qui a été plus compliqué en revanche, comme il le sous-entend, ce sont les trous suivants : un bunker trouvé au 2 (bogey), un chip un peu long sur le par 5 du 3 pour se contenter du par, un autre bunker au 4 (bogey), puis un enchaînement de deux bogeys au 7 et au 8, à cause d’un drive égaré à droite dans le premier cas, puis d’un trois-putts vraiment rageant, à 3,50 m du trou dans le second.
La bonne nouvelle, c’est qu’à partir de là, tout est allé dans le bon sens pour le Tarbais. Déjà par un coup de fer magistral au par 3 du 11 pour se mettre donné, et revenir à +2 (il avait déjà fait un premier birdie au 5). Mais le bouquet final a démarré au 15, avec un birdie grâce à un bon putt rentré, s’est poursuivi avec une belle ficelle au 17 pour le même résultat, et s’est conclu sur le 18, où une ogive de 300 m au drive lui laissait une opportunité d’aller serrer le piquet au fond du green, ce qu’il fit, en rentrant un dernier birdie derrière.
Avec cette carte de 70 (-1), Victor Perez doit pour le moment se contenter de la 29e place, mais il aura la dynamique en sa faveur, au moment d’aborder le deuxième tour de vendredi.
Victor Perez, joueur de l'équipe de France olympique de golf
Le match, Matthieu Pavon y a plongé tête baissée, en faisant birdie dès le 1, porté par l’acclamation qui a marqué son arrivée sur le départ vers l'heure de midi, Marseillaise comprise. Mais par la suite, la réussite sur les greens, qui a notamment permis au Bordelais de sauver un bon par sur le 2, a commencé à le fuir. À l’image d’une virgule à 90° au 3, sur un putt pour birdie où il n’avait rien à se reprocher.
Le n° 1 français est resté très solide dans le grand jeu, alignant huit pars pour boucler l’aller. Mais, sans succès sur les greens, il a payé de deux bogeys deux petites erreurs au 10 et au 12. Gardant, comme son compatriote Perez, la bonne attitude sur le parcours, il a obtenu un bon birdie sur le par 5 du 14 dont il avait pris le green en deux, là encore en tapant un bon premier putt. Un peu cassé dans son rythme par les deux interruptions de jeu dues aux menaces d'orage, au milieu desquelles une très brève session de jeu ne lui a laissé l'espace que pour trois coups de golf, il a néanmoins distillé une belle sortie de bunker sur le 18, pour assurer un par et signer un 71 (par), pour une 42e place.
Matthieu Pavon, joueur de l'équipe de France olympique de golf.
L'homme du jour, si l'on parle purement de score, est japonais, et le tournoi olympique lui réussit visiblement beaucoup mieux lorsqu'il joue sans avoir, comme il y a trois ans, le poids de tout un archipel sur les épaules. Hideki Matsuyama a approché d'un coup le record de l'Albatros, en signant un impeccable 63 (-8), pour prendre seul la tête. Le tenant du titre olympique Xander Schauffele a affiché les mêmes temps de passage que le joueur nippon, mais l'Américain, un peu juste dans le final, doit se contenter de la deuxième place provisoire, à -6.