Matthieu Pavon a terminé son tournoi olympique ce dimanche midi, au Golf National. S’il a été en difficulté golfiquement (+13 sur la semaine), il retient surtout le soutien indéfectible du public français, qu’il tâchera d’emporter avec lui aux play-offs de la FedEx Cup.
Votre semaine olympique se termine, qu’en retenez-vous ?
Je retiens une superbe atmosphère. C’était une ambiance de dingue. Ce n’était pas facile de prendre du plaisir, mais heureusement que les gens étaient là. Ça m’a vraiment fait chaud au cœur. Je n’étais pas revenu en Europe, et surtout en France, depuis janvier. Donc de pouvoir voir tout le monde, sentir les encouragements, ça fait chaud au cœur. Je me rends un peu plus compte aussi de ce que ça représente pour eux, cette victoire à Torrey Pines, car là-bas, on ne se rend pas forcément compte, c’est une victoire parmi d’autres, il y a des vainqueurs sur le PGA Tour toutes les semaines. Donc pouvoir sentir les gens, leur ferveur et leur fierté pour cette victoire, c’était vraiment cool.
Vous étiez dans une situation paradoxale ce matin, en étant en première partie du dernier tour, mais en ayant beaucoup de public présent pour vous soutenir. Quel a été votre sentiment sur ce départ ?
C’était vraiment unique. Je n’ai que du positif à dire sur cette semaine à propos du public, qui est venu me supporter, qui m’a donné beaucoup de positivité et beaucoup d’amour. Je les remercie encore mille fois. Même en étant dans le dur, même en étant dans les premières parties le matin, c’est assez spécial de voir autant de personnes venues me pousser pour cette dernière journée.
Est-ce la première fois que vous rencontrez une telle ferveur sur un parcours de golf ?
Le truc, c’est que ça m’était destiné particulièrement. Car c’est sûr que, lorsqu’on joue le Masters, l’U.S. Open ou des tournois comme ça, on rencontre des choses assez similaires.
Qu’allez vous faire dans les prochains jours ?
Je vais rentrer chez moi (aux États-Unis, NDLR), me reposer, et me préparer pour les play-offs de la FedEx Cup, qui arrivent dans à peine une semaine. C’est ça qui va être le plus important pour moi.
Tout cet engouement du public, vous allez le rapporter avec vous aux États-Unis ?
C’est cela qu’il faut faire en tout cas. Il y a des bonnes et des moins bonnes semaines, et cette semaine n’était vraiment pas bonne pour moi. Mais il faut toujours choper le point positif dans tout ça, et puis on se le greffe, on avance, et on utilise cette force pour les semaines qui vont arriver.
Cette ambiance que vous avez rencontrée, elle sera la même pour Céline Boutier et Perrine Delacour à partir de mercredi prochain. Qu’avez-vous envie de leur dire ?
Qu’elles prennent un maximum de plaisir, c’est fait pour. C’est un cadeau dans cette année de tournois, car les années sont longues. Pouvoir profiter d’un si bel événement avec le public français, ce sont des choses qui n’arriveront sûrement plus. Donc qu’elles prennent un maximum de plaisir, et après, ce sont de grandes championnes, elles sauront quoi faire.
Que retenez-vous de l’atmosphère des Jeux en général, et pas seulement ici au Golf National ?
Encore une fois, je retiens cette chaleur du public français, qui pousse chaque athlète à essayer de faire de son mieux. C’est vraiment très marquant de voir ça, et de voir que la France est derrière ses athlètes.