Romain Langasque s’était fixé l’objectif d’être présent cette semaine au tournoi olympique de golf. Hélas, contrairement à Tokyo, l’Azuréen va manquer cet événement. Il revient toutefois sur cette expérience unique, malgré la crise sanitaire qui s’était abattue sur tous les athlètes.
Il a repris l’entraînement ce mardi 30 juillet. Sans la moindre douleur au dos. Ce même dos qui l’avait contraint à abandonner après seulement huit trous lors du premier tour de The Open il y a deux semaines à Troon (Ecosse). Après avoir entamé un programme de remusculation autour de cette contracture qui l’a fortement ennuyé à deux reprises depuis le début de l’année, Romain Langasque devrait normalement renouer avec la compétition en République Tchèque (15-18 août), ou au plus tard au Danemark (22-25 août).
Quel souvenir gardez-vous encore aujourd’hui de votre présence aux Jeux de Tokyo en 2021 ?
Lorsque je suis arrivé là-bas, ce n’était pas vraiment un objectif. Le golf est redevenu très récemment une discipline olympique. En 2016. Pour moi, ce n’était pas un rêve de gamin. De Tokyo, je retiens donc plus l’expérience olympique (Ndlr, il avait terminé à la 35e place, à onze coups de Xander Schauffele, le médaillé d’or). C’était quelque chose d’exceptionnel. C’est d’ailleurs pour cela que je suis déçu de ne pas y être cette année. Vivre les Jeux dans ton pays, c’est encore plus fort je pense… J’aimerais donc revivre cette expérience. Dans quatre ans, aux Etats-Unis, ce sera énorme. Sur un parcours de fou à Los Angeles (Riviera Country Club). J’aimerais refaire partie de cette famille olympique. Je pense avoir encore deux-trois opportunités de me qualifier. Il y a encore de la place…
Comment aviez-vous vécu ces Jeux de Tokyo, en pleine pandémie de Covid-19 ?
Tout était très strict. On n’avait passé que trois ou quatre jours au village olympique avant de rejoindre un hôtel tout près du parcours, qui était loin de ce même village olympique. C’est dommage de ne pas avoir pu vivre ça plus fort. Mais malgré cela, j’avais ressenti cette famille olympique. C’était quelque chose d’assez spécial. C’était très cool.
Si vous deviez donner un conseil à Matthieu Pavon et Victor Perez avant le début de ce tournoi olympique de golf, ce serait quoi ?
Je pense que je n’ai pas de conseil à leur donner. Ils ont accompli quelque chose de dingue. Ils ont la chance d’aller voir d’autres disciplines, chose que nous ne pouvions pas faire à Tokyo. J’ai juste envie de leur dire de profiter à fond de ces moments. Il va y avoir beaucoup de monde, beaucoup d’émulation aussi… Le champ de joueur de ce tournoi est particulier car il y a à la fois de très bons joueurs et d’autres joueurs bien plus moyens… On a des gars qui sont aux alentours des 200e ou 300e places mondiales et à côté de cela, on a Scottie Scheffler et les meilleurs mondiaux. Matthieu (Pavon) et Victor (Perez) savent très bien jouer au golf. Mieux que moi en ce moment. Je leur souhaite vraiment le meilleur !
Suivrez-vous le tournoi olympique de golf qui débute ce jeudi au Golf National ?
Pas du tout ! J’espère que Matt (Pavon) et Victor (Perez) vont performer et nous ramener des médailles. Mais je ne vais pas suivre cette compétition. C’était l’un de mes objectifs. J’avais en tête de me qualifier pour cet événement. Et je n’y suis pas. Autant suivre les autres disciplines, ça m’intéresse… Mais le golf, non !
Etes-vous oui ou non favorable à un changement de formule de jeu ?
Il y a, je pense, des formats par équipe qui pourraient être élaborés mais personnellement, j’aime beaucoup celui qui existe actuellement sur le LIV Golf. Avec un classement individuel et un classement par équipe. On pourrait peut-être instaurer la présence de trois joueurs par pays et non plus deux… Les trois premiers tours, on prendrait les deux meilleurs scores des trois joueurs et pour le dernier tour, on prend les trois scores avec un classement par équipe. Toujours en Stroke Play. Ce serait, je pense, très sympa. En fait, il y a plein de formats qui pourraient être envisagés. Un format en double, un format mixte avec plusieurs formules de jeu. Un jour en foursomes, un jour en greensome, etc. Les options sont multiples.
Vous parliez un peu plus haut de Los Angeles en 2028. On évoque un tournoi de golf mixte sur 36 trous avec du foursomes et du fourballs. Qu’en pensez-vous ?
Ce serait très sympa. Tout ce qui sera un peu nouveau intéressera le public. Et nous, on sera très content de partager ce genre de choses. C’est une bonne idée !