Soixante-dixième du classement du Ladies European Tour en 2022, Anne-Lise Caudal est revenue pour nous sur son année, avant de nous parler de son avenir et de sa 17e saison sur le LET, qu’elle entamera début février au Kenya.

Anne-Lise Caudal s'approche de la barre des 250 tournois disputés sur le LET. © LETgolf

C’est toujours avec autant de sourire dans la voix et de sympathie qu’Anne-Lise Caudal se prête au jeu de l’interview. Après 16 années à évoluer sur le Ladies European Tour, l’amour du jeu reste intact chez la Basque. Même si sa saison 2022 en demi-teinte se termine par une 70e place au ranking, elle sera bien présente l’an prochain avec la même catégorie que cette année. En 2022, la Française s’est mise plusieurs fois en position pour la gagne. Son meilleur résultat est une belle 3e place en Espagne à Sotogrande au mois d’aout. Avec six top 15 en plus à son actif, elle tire un bilan plutôt positif, qui aurait pu être bien meilleur selon elle sans des petits pépins physiques et un Covid ravageur au mois de mai : « Je suis assez contente de ma saison dans l’ensemble. J’aurais aimé terminer dans les 60 premières de la Race pour obtenir une meilleure catégorie pour 2023 mais je n’ai pas réussi à concrétiser avec une victoire. J’ai souvent calé sur un tour par rapport aux autres et puis j’ai eu quelques petits soucis au niveau des cervicales. Le Covid au mois de mai m’a également fait beaucoup de mal. J’étais très fatiguée et dans la foulée j’ai enchaîné de mauvaises perf’ et d’un coup ça trotte un peu dans la tête. Le doute s’installe et tu deviens moins performante donc pas simple de voir du positif là-dedans mais je suis encore là et en 2023 on va tenter de faire mieux tout simplement. »

Justement, 2023 va arriver très vite. Pour l’heure, place au repos en compagnie de ses proches. Les fêtes de fin d’année en famille et puis le retour à l’entraînement ensuite. Anne-Lise Caudal va prendre la direction de l’Afrique du Sud début janvier pour sa préparation. Dans sa ligne de mire, la reprise du LET au Kenya en février avec pour objectif de rentrer des points rapidement tout en portant plus d’attention sur sa récupération. Un point sur lequel l’expérimentée golfeuse veut être plus vigilante : « Je commence à bien connaitre la musique. Je sais combien de tournois je peux enchaîner, je connais mes capacités et mes faiblesses donc je vais bien planifier les choses pour l’année prochaine. Forcément il y a des petites blessures et des petites douleurs qu’il n’y avait pas auparavant. Je vieillis un peu, donc la récup' est plus complexe pour moi et c’est un point sur lequel je vais devoir être sérieuse si je veux encore me placer parmi les meilleures joueuses. »

Anne-Lise Caudal en 2013 à Chantaco pour l'Open de France. © LETgolf

17 ans sur le LET, même pas peur !

Une chose est certaine, Anne-Lise veut encore gagner. Sa motivation n’a pas changé. La Basque va débuter en 2023 sa 17e année sur le LET. Une longévité remarquable qui a été alimentée par l’amour du jeu. Elle ne cache pas pour autant des haut et des bas au cours de sa carrière, mais le goût pour la compétition a toujours pris le dessus. Le regain d’énergie du circuit européen y est aussi pour quelque chose. Hors de question de fermer le livre pour l’instant, Anne-Lise ne se voit nulle part ailleurs que sur un parcours avec la carte dans la poche : « Je vais entamer ma 17e année sur LET. C’est pas mal, quand même ! Bien sûr, on passe par des moments compliqués. Je ne vais pas cacher qu’il y a quelques années j’ai eu envie d’arrêter, mais je ne me voyais pas ailleurs que sur des parcours. Et puis le LET est reparti sur de meilleures bases. Il y a plus de tournois, les dotations sont plus importantes, le circuit attire de meilleures joueuses qui ne juraient que par le LPGA Tour ou l’Epson Tour. Cette année, j’ai été capable de jouer la gagne et ça conforte mon envie de rester dans le coup. Je ne pense pas que ça va durer encore 10 ans, mais tant que j’ai la capacité et que je prends du plaisir, je serai là. »

Et lorsqu’il s’agit d’évoquer un après-golf, les réponses viennent moins naturellement. Comme une preuve supplémentaire que la compétition recouvre le reste : « Après le circuit… ce n’est pas précis dans ma tête. J’aimerais pouvoir transmettre, intervenir dans les écoles de golf, les ligues, pourquoi pas auprès de la fédération, mais je n’y pense pas encore. J’aime la compétition et elle ne m’a jamais quittée. Je veux renouer avec la victoire et surtout prendre du plaisir : c’est ça l’essentiel. »