Promue depuis l’Epson Tour, Agathe Laisné fait son retour cette saison sur le LPGA Tour, où elle avait déjà joué en 2022. En espérant mettre à profit l’expérience accumulée.
Prendre coup après coup. Tournoi après tournoi. Laisser le travail fait à l’entraînement, l’expérience accumulée et la bonne inspiration faire le reste. Des choses qu’on entend de tous côtés dans le golf, mais Agathe Laisné a une très bonne raison de les invoquer : elle a démontré qu’elle savait les faire marcher.
La joueuse francilienne est (aux côtés de Céline Boutier) ce jeudi matin au départ du Blue Bay LPGA, en Chine, tournoi comptant pour le LPGA Tour. Un circuit qu’elle retrouve, après y avoir effectué une première saison en 2022, achevée au-delà des places permettant d’y demeurer. Qu’à cela ne tienne, redescendue sur l’Epson Tour (la deuxième division), elle s’est imposée dès le premier tournoi de l’année, et a engrangé par la suite les points qui lui ont permis de reprendre l’ascenseur dans l’autre sens.
Le Blue Bay LPGA de cette semaine est sa deuxième apparition sur le circuit cette saison, après un cut loupé au LPGA Drive On Championship, fin janvier. Mais le tournoi de cette semaine a des allures de réel coup d’envoi, les dates pouvant enfin s’enchaîner, sans lui laisser plus d’un mois entre chaque sortie. Elle sera ainsi au Fir Hills Seri Pak Championship, à partir du 21 mars en Californie, puis au Ford Championship, en Arizona, la semaine suivante.
Le LET pour garder le rythme
Il lui a, en effet, fallu être patiente pendant des semaines peuplées de tournois à champs réduits, où sa condition de promue de l’Epson Tour ne suffisait pas à rentrer. Entre le 8 octobre, date de fin du dernier tournoi du calendrier de la deuxième division, et ce début de mois de mars, elle est restée à l’affût des occasions de jouer en compétition, histoire de ne pas perdre le fil. D’où sa participation aux Cartes du Ladies European Tour (LET), fin décembre (5e place), puis à la Lalla Meryem Cup, toujours au Maroc et toujours sur le LET, du 22 au 24 février derniers (18e place).
« C’était important parce que l’Epson a fini assez tôt, en octobre, et après je n’ai eu qu’un seul tournoi du LPGA en janvier, je ne commençais vraiment qu’en mars, confirme-t-elle. Ça m’aurait fait plusieurs mois sans compétition. La Lalla Meryem, c’était important pour savoir si mon entraînement avait été bien fait. Et je pense que je travaille dans une bonne direction. »
Un travail effectué en partie, pendant l’hiver, en France auprès de son coach historique du RCF La Boulie, Vincent Loustaud. Le reste du temps, Agathe Laisné, toujours établie à Austin depuis sa sortie de l’Université du Texas, bénéficie de l’accès au parcours d’entraînement des Longhorns. « C’est un vrai plus », appuie-t-elle, tout en mentionnant le fait de s’être attaché les services d’un caddie, rencontré sur l’Epson Tour, comme autre élément structurant.
De manière générale, la joueuse parisienne revient sur le LPGA Tour avec davantage de certitudes qu’il y a deux ans. Déjà, sa saison rookie de 2022 lui a apporté une expérience qui lui a permis, ensuite, d’être performante sur l’Epson Tour. Ensuite, cette même année 2023 en deuxième division a poursuivi ce travail d’acclimatation à la vie de joueuse professionnelle. « Par rapport à il y a deux ans, je connais mieux le métier, les voyages, les réservations et tout ça, confie-t-elle. Même par rapport au choix d’un caddie, c’est plus naturel qu’au début, où j’étais un peu perdue. La saison sur l’Epson Tour m’a aidée à gérer les semaines de tournoi, les semaines sans tournoi. »
À la question de savoir ses objectifs pour la saison 2024, sa réponse reste donc simple : jouer tournoi par tournoi, livrer de bonnes performances, et rester dans le même processus. Les timbales à décrocher se nomment Majeurs, Agathe Laisné n’ayant pour le moment sécurisé sa participation à aucun des cinq, et pourquoi pas une participation aux Jeux Olympiques. Après tout, au golf, tout peut aller très vite.