De passage cette semaine à Paris, Céline Boutier a assisté, ce jeudi, à la projection en avant-première du documentaire que lui consacre la ffgolf, et qui sera publié le 8 décembre prochain. L'occasion de revenir sur sa riche année 2023, et de se pencher sur 2024 et ses grosses échéances.
Si vous faites le bilan de votre saison : quatre trophées, une 3e place mondiale, un Majeur, c’est surtout ça que vous retenez ?
Oui. Forcément, ce que je retiens surtout, c’est ma victoire à Evian, c’est la première chose. Je pense aussi que d’avoir réussi à gagner autant de fois, c’est pas une chose facile à faire. L’année dernière, j’ai très bien joué, et je n’ai pas réussi à soulever un trophée, donc je sais à quel point c’est dur de le faire sur le LPGA Tour. Je sais le talent qu’il faut avoir, et le talent qu’il y a sur ce circuit. Le golf est un sport exigeant. Et donc, d’avoir réussi à gagner tout au long de la saison, c’est quelque chose qui n’est pas négligeable, et qu’il faut que je retienne, car une saison n’est jamais parfaite du début à la fin. Mais elle en a été quand même proche.
Vous allez avoir des vacances bien méritées, et après il va vite falloir se projeter vers l’année prochaine. Avez-vous déjà dessiné la trame de votre planning ?
C’est encore un peu flou. Il y aura pas mal de tournois et de grosses échéances, entre autres les Jeux olympiques, donc il va falloir s’économiser pour être en forme du début à la fin de la saison. Il y a quelques tournois du LPGA fin janvier, mais je vais peut-être prolonger mon break pour reprendre un peu plus tard. Ce n’est pas forcément facile à gérer, parce que le côté compétitif veut qu’on soit en tournoi, et il y a tellement de beaux événements qui vont avoir lieu en 2024 que c’est parfois difficile de faire des choix, surtout quand certains sont sur plusieurs semaines d’affilée.
Est-ce que vous vous rendez compte de votre popularité grandissante en France ? Et comment cela peut-il se manifester ?
J’avoue que je n’y prête pas trop attention, étant donné en plus que je n’habite pas ici. Après, je vois aussi qu’il y a de plus en plus de demandes médiatiques, d’attention quand je vais en tournoi.
Vous êtes apparue très émue à l’issue de la projection du documentaire qui vous est consacré. Pourquoi ?
Ce n'est pas tous les jours qu'on entend, des amis proches, des gens avec qui je travaille et qui s’expriment sur moi et sur mon parcours, et c’est sûr que ça m’a touchée. Je n’aime pas trop me regarder, de manière générale, mais finalement je suis contente de l’avoir fait. Je trouve que c’est un bon film, qui reflète ma personnalité, tout ce que je donne pour mon sport. Je dirais que c’est une réussite.
Qu’est-ce qui vous a poussée à accepter de vous prêter à la réalisation de ce documentaire ?
Certains proches m’ont convaincue que ça serait une bonne idée, pour essayer d’avoir un peu plus de visibilité, pas seulement sur moi mais sur la discipline du golf de manière générale.
On sait que vous êtes d’un naturel plutôt réservé. Le fait que vous vous soyez prêté à l’exercice de ce documentaire vous fait-il vous dire que vous avez repoussé l’une de vos limites, une de plus ?
Ce n’était pas forcément une limite, mais plutôt une chose avec laquelle je n’étais pas forcément à l’aise. Et donc je suis contente de l’avoir fait. C’était quelque chose à faire au moins une fois, je pense.