Suite aux récentes victoires de Céline Boutier sur le LPGA Tour et de Pauline Roussin-Bouchard sur le circuit européen, sans oublier celle d'Agathe Laisné sur l'Epson Tour, le président de la Fédération française de golf a tenu à saluer les performances de nos représentantes.
En quoi la victoire de Céline Boutier, ce dimanche à Phoenix au LPGA Drive On Championship, donne-t-elle du crédit à la politique sportive de la Fédération ?
L'objectif de ma mandature, en termes de politique sportive de haut niveau, était de tout axer pour avoir des joueurs et des joueuses qui atteignent le top 20 mondial chez les professionnels. Pour ce qui concerne la filière féminine, cet objectif avait déjà été rempli par Céline, puisque c'est une athlète qui fait partie du top 20 mondial depuis un an et demi ; et j'espère que, suite à sa victoire, elle va intégrer le top 10 au prochain classement (publié ce mardi, ndlr). Ce n'est en aucun cas de la récupération, car les résultats sont avant tout dus à leur travail, mais nos championnes reconnaissent le soutien que leur a apporté la Fédération dans le cadre de leur formation, lorsqu'elles étaient amateurs. Elles ont ainsi bénéficié d'aides de notre part lors de leur passage dans les pôles et les équipes de France. Et c'est ce que nous continuons à faire aujourd'hui, de manière encore plus poussée, à travers les centres de performance. Et il faut souligner que la filière féminine n'a eu ni plus, ni moins de moyens que la filière masculine ; donc puisque ça marche aussi bien pour les filles, on espère que très rapidement on va avoir des joueurs capables d'engranger des résultats comparables.
Considérez-vous que, pour des joueuses qui ont occupé les premiers rangs mondiaux chez les amateurs (Céline et Pauline ont été n° 1, Agathe 12e, ndlr), ces victoires sont logiques ?
Effectivement, elles ont toutes été extrêmement bien classées au ranking mondial chez les amateurs. À la Fédération, on observe que les joueurs et les joueuses qui atteignent le top niveau mondial amateur ont beaucoup plus de chances d'atteindre le top niveau mondial professionnel par la suite. Toute l'action de la Fédération est donc menée dans ce sens-là : permettre à nos représentants d'obtenir les meilleurs résultats possibles chez les amateurs, afin qu'ils puissent transposer de manière naturelle ces excellents résultats chez les pros. Mais surtout, je sais les efforts qu'elles font toutes, et la qualité de leur travail pour obtenir de tels résultats. C'est toujours gratifiant et encourageant de voir que le travail qu'on fait produit les résultats escomptés. Quand on est bon, ce n'est pas par hasard : si Céline a gagné pour la troisième fois sur le LPGA Tour et fait partie des dix meilleures golfeuses du monde, c'est grâce avant tout à son travail. Si Pauline a remporté un tournoi, certes du Ladies European Tour mais dans lequel elle a battu quelques-unes des meilleures mondiales dont la n° 1 Lydia Ko, c'est grâce au boulot qu'elle fait depuis des années maintenant.