Absente des fairways depuis deux semaines, Céline Boutier effectue son retour pour le deuxième Majeur de la saison, le KPMG Women’s PGA Championship. C’est son 31e départ en Grand Chelem depuis ses débuts en 2013.
« Avant de m’élancer cette semaine au KPMG Women’s PGA Championship, j’ai pris quinze jours de repos. Au départ, je ne devais breaker qu’une semaine et disputer le Meijer LPGA Classic, mais j’ai finalement changé d’avis. J’avais besoin d’un peu plus de temps pour souffler. J’avais besoin de retrouver de l’énergie. J’ai donc freiné les choses tout en travaillant certains points plus en profondeur, notamment sur le long jeu. Il y a des choses à améliorer un peu dans tous les secteurs, mais c’est vrai qu’en voyant mon coach la semaine dernière (Ndlr, il y a deux semaines), on a décidé de mettre un peu plus d’attention sur le long jeu… »
« Depuis ma victoire au mois de mars (Ndlr, au LPGA Drive on Championship), je n’ai pas aussi bien joué que je l’espérais. Il y a eu des hauts et des bas. C’est souvent le lot dans une saison. Il n’y a vraiment rien de mauvais dans mon jeu, j’ai juste un peu de mal à scorer ces temps-ci. À ce titre, ce break de quinze jours m’a fait du bien. J’étais un peu fatiguée, mentalement et physiquement. À partir de là, c’est vrai que c’est difficile de performer comme ça. D’autant qu’il y a quelques gros tournois qui arrivent bientôt… »
« Il va donc y avoir le KPMG Women’s PGA Championship puis l’U.S. Women's Open (6-9 juillet). Je ferai l’impasse au Dana Open, dans l’Ohio (13-16 juillet). Je reprendrai pour le tournoi en double (Ndlr, le Dow Great Lakes Bay Invitational, du 19 au 22 juillet) et ensuite ce sera l’Europe avec, comme d’habitude, Évian, le Scottish et le British. Et je rentrerai ensuite… Je verrai comment je me sens à ce moment-là car je ne pense pas revenir en Europe avant la Solheim Cup (22-24 septembre en Espagne, à Finca Cortesin). Une chose est sûre, je serai au Lacoste Ladies Open de France à Deauville (28-30 septembre), sur le Ladies European Tour (LET). »
« J’apprends que je vais jouer mon 31e Majeur à partir de jeudi… Je ne fais pas vraiment attention à ce genre de chose même si c’est une grosse statistique. C’est vrai que c’est cool mais dans ces tournois-là, l’important va au-delà seulement du fait de vouloir y participer. J’espère pouvoir rapidement y briller et en gagner dans les prochaines années. »
« Je ne connais pas grand-chose du Baltusrol Golf Club qui accueille ce PGA Championship (Ndlr, Céline Boutier a été contactée avant son voyage opéré dimanche jusqu’à Springfield, dans le New Jersey). Je suis allée y faire un tour sans jouer il y a quelques mois. Je connais quelqu’un dans mon club (à Dallas) qui l’a joué plusieurs fois. Il m’a donné quelques tuyaux. Mais ça reste quand même souvent un élément de surprise quand on ne connaît pas le parcours. Dans la foulée, il y aura l’U.S. Women's Open à Pebble Beach, que j’ai déjà eu la chance de jouer il y a quelques mois de cela. Pour le coup, je sais à quoi m’attendre. Y être en configuration U.S. Open, ce sera à coup sûr incroyable. C’est un de mes parcours préférés. J’ai hâte d’y être ! »
« En 2021, j’avais pris la 7e place du PGA Championship (Ndlr, remporté par Nelly Korda). Les Majeurs, en ce moment, par les parcours choisis, par leur entretien et les dotations pratiquées, sont des moments vraiment à part. C’est assez époustouflant. Les conditions sont parfaites, le challenge est ô combien important… Bref, ce sont des semaines exceptionnelles. Et pour moi, ces derniers temps, ce sont souvent de très bonnes semaines (Ndlr, 4e au Chevron 2022, 7e à l'AIG Women's Open 2022). J’aime bien les parcours à la fois exigeants et justes qui vont marquer une différence entre les meilleures joueuses et les autres… Des parcours qui requièrent des bons coups pour scorer… »
« Dans la hiérarchie des Majeurs, ce n’est pas évident de classer le PGA Championship car on change de site tous les ans. Je pense qu’il serait dans le top 3… Même si pour son histoire, l’U.S. Women's Open est quand même au-dessus. Avec Évian juste derrière (rires). »
« La Solheim Cup est encore un peu loin car il reste encore pas mal d’échéances. J’espère que je ferai partie de l’équipe. Si je continue sur ma lancée, il ne devrait pas y avoir de souci… En tout cas, il y a encore beaucoup de possibilités. Si Pauline (Roussin-Bouchard) ou d’autres joueuses européennes arrivent à performer et à se montrer au bon moment, tout est envisageable. Rien n’est encore acté. »