Forte d’une solide carte de 68 (-3), Céline Boutier demeure bien placée dans cet Amundi Evian Championship. Au terme d’une journée interrompue par un orage, la tenante du titre est bien installée dans le top 20 et peut regarder vers le haut.
« Je suis en bonne position pour le week-end, donc j’ai hâte de voir ce que ça va donner ! » Un petit sourire aux lèvres et quelques mots optimistes pour dresser le bilan d’une première moitié de tournoi largement positive pour Céline Boutier. Arrivée à Évian après six premiers mois mitigés sur le LPGA Tour, la tenante du titre retrouve des couleurs dans cet Amundi Evian Championship qui lui tient tant à cœur.
Bien sûr tout n’est pas parfait pour la numéro 1 tricolore, mais tout s’améliore à vue d’œil. Et pour peu que les planètes s’alignent un tant soit peu ce week-end, elle pourrait bien être candidate à sa propre succession sur les rives du lac Léman.
« J’ai une marge de progression »
Ce vendredi, Boutier a de nouveau profité du long jeu solide qui la fuyait depuis plusieurs mois (14 greens en régulation) tout en regrettant un putting trop inefficace pour viser les sommets. « Au putting, j’ai eu quelques opportunités que je n’ai pas saisies sur mon aller, analyse-t-elle. Et je finis par un trois putts au 9 (son dernier trou) donc c’est un peu dommage car mon jeu était assez solide, mais je pense que j’aurais pu aller chercher un score plus bas hier et aujourd’hui. » Quatre virgules sur des putts à mi-distance, mais également quelques jolies ficelles (au 4 ou au 8) lui permettent tout de même de signer une solide carte de 68 (-3) et de prendre place dans le top 20.
« C’était une partie plutôt solide, un peu frustrante au début, poursuit-elle. Mais j’ai su rester patiente jusqu’à la fin. J’ai bien fini sur les derniers trous donc ça reste positif même si j’aurais pu gratter quelques coups. J’ai une marge de progression et j’espère arriver à concrétiser un petit peu plus ce week-end. »
L’orage stoppe la furie Furue
À -5 total après deux tours, la sixième joueuse mondiale occupe donc le 16e rang, loin de la Japonaise Ayaka Furue, virevoltante leader en -12 et toujours bogey free après 31 trous joués dans cet 30e édition du Majeur français. Pourquoi 31 trous ? Car les menaces d’orage qui planaient sur ce début de tournoi se sont concrétisées ce vendredi. Il était 16 h 24 précisément quand le jeu fut interrompu pour laisser la place à des torrents de pluie et de jolis éclairs venus s’abattre sur la dent d’Oche voisine.
Pas de reprise possible avec un ciel grondant encore en fin d’après-midi laissant la moitié du champ sur sa faim et obligée de brancher un réveil très matinal samedi pour boucler son deuxième tour. Mais Furue s’endormira sur un matelas de trois coups sur ses plus proches poursuivantes, l’Australienne Stephanie Kyriacou et la Sud-Coréenne Haeran Ryu (-9).
Delacour et Cernousek visent le cut
Parmi les trois autres Françaises en lice cette semaine, Perrine Delacour et Adela Cernousek sont de celles qui devront conclure leur deuxième tour samedi matin. La première nommée reviendra pour au moins quatre trous avec l’objectif d’y enregistrer au moins un birdie. Interrompue à -1 pour la journée, la 78e joueuse mondiale pointe en effet au 70e rang à +1 total, un coup derrière le cut provisoire. Même constat pour la jeune amateur Adela Cernousek (70e) qui disposera elle de huit trous pour améliorer sa marque et espérer franchir un deuxième cut consécutif en Majeur (67e de l’U.S. Women’s Open en juin).
Pas d’espoir en revanche pour Pauline Roussin-Bouchard qui était de la vague matinale ce vendredi. Plus à l’aise que la veille sur le parcours haut-savoyard, la native de Montélimar a signé une carte dans le par (71) ponctuée par trois birdies pour autant de bogey. À +5 total, elle est 102e et, sauf désastre pour les joueuses encore en piste samedi matin, en a terminé avec son tournoi.