The Open, à qui le tour ?

Ils sont trois représentants français cette semaine à fouler les fairways mythiques du Royal Troon Golf Club pour le 152e open britannique de l’histoire. Pavon, Perez et Langasque ont le mérite d’être là avec une forme qui pourrait laisser entendre que l’un d’eux aura son mot à dire dans la bataille. Matthieu Pavon pour son statut de n° 1 français, sa 12e place au Masters et son top 5 à l’U.S. Open, a de solides arguments à faire valoir malgré un driving sujet à l’instabilité comme le racontait Golf Planète dans ses colonnes. S’il apparaît comme le favori des Tricolores, son ami et compère Romain Langasque a de quoi le concurrencer après son excellente 3e place au Genesis Scottish Open qui a fait suite à un top 10 une semaine plus tôt en Allemagne. Fort d’une 85e place mondiale - la meilleure de sa carrière - et d’un plein de confiance, il a toutes les raisons d’y croire tout comme Victor Perez. Depuis son podium au RBC Canadian Open début juin, le Tarbais a enregistré un top 15 lors d’un Signature Event du PGA Tour et une 10e place derrière son compatriote en Écosse. Bien que la régularité des résultats aient été impactée par un enchaînement de sept tournois en autant de semaines, son retour semble plutôt probant. 

Numéro un du classement mondial, numéro un du PGA Tour et donc numéro un des listes des bookmakers : Scottie Scheffler est forcément parmi les favoris. Résultat de six victoires au compteur cette année et de trois autres qui ne sont pas passées loin, son niveau de jeu semble capable de l’emmener au plus à chaque fois qu’il prend le départ sur un tournoi. Mais voilà bientôt un mois qu’on ne l’avait pas vu. Après son succès au Travelers Championship, l’Américain annonçait ne pas revenir à la compétition avant The Open. Pas de préparation in situ pour le témoignage Rolex, comme ont pu le faire ses principaux concurrents en Écosse. Mais est-ce vraiment un problème pour lui ? 

Il avait quitté l’U.S. Open sans dire au revoir, la tête basse et la larme à l’oeil. Touché moralement par une 2e place qui s’est jouée à un putt, Rory McIlroy faisait le bonheur de ses détracteurs mais surtout la peine de ceux qui veulent désespérément le voir mettre fin à une décennie de disette en Majeurs. Tant qu’il ne regagnera, le doute persistera (logiquement) sur sa capacité à le faire. Mais en dehors des quatre grands tournois de l’année, le Nord-Irlandais a prouvé qu’il avait tout pour y arriver. Cette année encore, ses deux victoires sur le circuit américain, sa 12e place au PGA Championship et cette cruelle défaite à Pinehurst montraient que son statut de n° 2 était l’affaire d’une régularité inégalée. Mais sans doute le monde du golf préférerait-il le voir chuter parfois si cela lui permettait de décrocher un nouveau titre du Grand Chelem. Cette semaine, « Ror’s » retentera sa chance, fort d’une 4e place au Scottish Open et d’un insatiable esprit de revanche.

Déjà vainqueur de ce tournoi en 2021 sur les fairways du Royal St George’s, double vainqueur en Majeur (premier titre au PGA Championship 2020), Collin Morikawa réalise jusqu’à présent une saison très solide bien que dans l’ombre des records de Scheffler et des spectacles offerts par les lauréats des Masters, PGA Championship et U.S. Open. Pourtant, à chaque fois, l’Américain témoignage Rolex était à portée de club. 3e à Augusta, 4e à Valhalla et 2e à Pinehurst. De tous les non-gagnants en 2024, il est celui qui a obtenu les meilleurs résultats en Majeurs. Alors The Open pourrait être la bonne pour le n° 4 de la FedEx Cup, d’autant plus avec une belle mis en jambes en Écosse dont il est reparti avec un top 5.