Matthieu Pavon a signé un 72 (+1) en entame du dernier Majeur de la saison, pointant à sept coups de la tête. Victor Perez a rentré un long putt au 18, pour signer 74 (+3). Coup dur en revanche pour Romain Langasque, qui a dû s'arrêter en ayant bouclé seulement sept trous, à cause de douleurs au dos.
Plus ancien tournoi du golf encore disputé, The Open Championship, pour premier acte de sa 152e édition, a offert une ronde assez classique, faite de grisaille, de pluie, de vent, alternatifs et combinés au fil d'une longue journée sur le Royal Troon. Journée en fin de laquelle les éléments ont sévi de manière plus douce, ce qui a permis à Shane Lowry de signer la meilleure carte dans un premier temps (66, -5). Toutefois, en toute fin de journée, l'Anglais Daniel Brown est allé un coup plus bas, avec un birdie au 18 pour faire 65 (-6), et prendre seul la tête. L'Irlandais comme le Britannique n'ont, surtout, commis aucun bogey sur un tracé qui a fait vivre quelques malheurs aux meilleurs golfeurs de la planète (+4 pour Hovland, +5 pour DeChambeau, +7 pour McIlroy et +8 pour Woods).
Parti en fin de matinée, Matthieu Pavon a pu faire l'expérience, séparée comme commune, de la pluie et des rafales atteignant les 40 km/h. Il suffisait de voir les optiques de caméras mouchetées par les gouttes, à l'heure de sa fin de partie, pour bien comprendre que les précipitations ne tombaient pas qu'à la verticale. Mais malgré ces conditions peu évidentes, le Bordelais est resté solide, en signant une carte de 72 (+1). Oui, sa 32e place n'a rien de clinquant prise dans l'absolu. Mais avec seulement quatre coups de retard sur la tête du tournoi, l'entame est tout de même réussie. Elle l'a, en tout cas, vu faire des birdies sur l'aller, au 4 et au 7, avant de faire un retour propre, marqué seulement par un bogey au 12, seul trou joué plein vent contre sur les neuf derniers.
« C'est bien d'arriver pour le premier tour, de ne pas faire trop d'erreurs, et d'avoir un jeu consistant dans l'ensemble, commentait-il au micro de Canal +. Une première journée à +1... dommage, j'aime toujours battre ce parcours, mais ça sera peut-être pour demain. »
« J'avoue, je n'ai pas compté », lançait dans un sourire Victor Perez, à l'issue de sa partie, au micro de la chaîne cryptée. Lui n'a peut-être pas compté, mais le spotter du R&A suivant sa partie, lui, l'a fait. Résultat : 48 pieds et 3 pouces, soit 14,70 m environ, conversion faite dans une unité intelligible. Soit la longueur du putt pour birdie que le Tarbais a rentré sur le 18, histoire de boucler son premier tour avec le sourire, et une carte de 74 (+3).
Auparavant, Victor Perez avait fait birdie dès le 1 pour bien lancer son tournoi, chose qu'il avait réitérée au 7. Par ailleurs, il a concédé trois bogeys, ainsi qu'un double bogey au 9, ayant égaré sa mise en jeu à gauche dans la végétation. En occupant la 69e place, Perez aura les cartes en mains, vendredi, pour tenter de franchir le cut, voire mieux. En espérant que son départ matutinal (7 h 41 heure locale, 8 h 41 heure de Paris) le fasse bénéficier de conditions de jeu clémentes.
La mauvaise nouvelle du jour côté français est, en revanche, venue de Romain Langasque, assez tôt dans la journée qui plus est. En bonne forme après son podium à l'Open d'Écosse la semaine passée, le Cannois s'est ressenti de douleurs au dos, provoquant des spasmes, dès un coup de bunker sur le 4. Un peu plus de trois trous plus tard, il a été contraint à l'abandon. Ces douleurs au dos s'étaient déjà manifestées chez lui en début de saison, en Chine. Une période de rétablissement et de renforcement s'ouvre désormais pour l'actuel 12e de la Race to Dubai, et qui aura des échéances importantes en fin de saison, pour tenter de gagner sa place sur le PGA Tour.