Alors que la tête est revenue à un brillant Adam Scott (-13) qui compte trois coups d'avance sur Keegan Bradley, Matthieu Pavon a de son côté connu une journée en deux temps pour rendre une carte dans le par (72) et rester dans le top 40 du tournoi.
Lors du deuxième tour du BMW Championship, deuxième tournoi des Playoffs du PGA Tour, Matthieu Pavon a connu deux actes. Le premier, marqué par un putting encore trop brouillon à l’instar de la veille et par deux attaques de greens qui lui ont coûté cher : d’abord au 6, où son coup de wedge a trouvé le bunker pour finir plus loin en bogey ; puis au 9 où cette fois le rough l’a obligé à s’y prendre à deux fois pour trouver le green avant de signer un double assommant. À +3 au moment d’attaquer le retour, le Bordelais entrait alors dans son deuxième acte. Celui dans lequel il a enquillé quatre birdies entre le 12 et le 17, dont cette superbe ficelle du 16 qui a enflammé la tribune adjacente. C’était le retour parfait. Tous les greens y étaient touchés en régulation, la mire du putter y était réglée et le score du Français y passait sous le par total pour la première fois du tournoi. Mais ce dénouement idyllique a tout de même eu son élément perturbateur : un dernier bogey au 18 sur lequel le vainqueur du Farmers Championship accrochait le bunker de fairway à la tombée de son drive. Avec une carte de 72 (par) pour ce deuxième tour et une 37e place provisoire, Pavon a tout de même fait mieux que la veille. Si la gagne semble s'éloigner cette semaine, l'autre objectif qu'est une place dans le top 30 de la FedEx Cup pour jouer la semaine prochaine est toujours en poche.
Åberg et Scott en feu, Bradley toujours là
Dans le même temps, la bataille pour le titre a connu son lot de rebondissements avec les grandes prestations de Ludvig Åberg et Adam Scott. En signant chacun une carte de 63 (-9), les deux hommes ont battu le record du tracé du Castle Pines Golf Club pour atterrir respectivement aux troisième et première places du classement. « Que ce soit dans la vie ou sur les plans physique et mental, c’est difficile de tenir la cadence des plus jeunes. Leur vitesse de balle, leur motivation, leur charge d’entraînement, c’est plus difficile à réaliser pour… les plus vieux », a réagi le joueur de 44 ans après sa journée. L’Australien qui connaît une belle réussite depuis sa 2e place au Genesis Scottish Open mi-juillet (top 10 à The Open, top 20 au FedEx St. Jude Championship), pointe à la veille du moving day avec trois coups d’avance sur le leader de la veille, Keegan Bradley, et deux unités de plus sur l’autre quadragénaire du top 10 qu’est Alex Norén. Les vieux font de la résistance dans le Colorado, avec encore deux tours à tenir pour donner la leçon aux plus jeunes.