Le Français le mieux placé dans la course à la qualification pour la Ryder Cup ne dispose plus que de deux tournois pour se qualifier, ou taper dans l'œil de Luke Donald.
La 43e Ryder Cup approchant à grands pas, le clash biennal entre les meilleurs golfeurs européens et américains étant prévu du 30 septembre au 2 octobre prochain à Rome, les opportunités d'assurer sa qualification se font d'autant plus rares. Dimanche dernier, à l'issue du BMW Championship sur le PGA Tour, les six qualifiés côté américain ont été validés, Brian Harman, Patrick Cantlay, Max Homa et Xander Schauffele rejoignant officiellement Scottie Scheffler et Wyndham Clark dans l'escouade de Zach Johnson.
Côté européen, la période de qualification s'achèvera dimanche 3 septembre après l'Omega European Masters en Suisse, mais trois des six spots mathématiques ont d'ores et déjà été préemptés, au gré des résultats des derniers mois et semaines, par Rory McIlroy, Jon Rahm et Viktor Hovland. Il n'en reste donc plus que trois à pourvoir, avant l'annonce des six picks du capitaine européen Luke Donald programmée le 4 septembre, au lendemain de l'open national helvétique.
Il ne reste donc aux prétendants à la Team Europe que deux tournois pour arracher le spot restant à l'European Points List, et les deux places encore à distribuer via la World Points List. Et parmi la légion des candidats, le Français le mieux placé n'est pas vraiment dans une situation confortable. Seul le premier des deux classements est d'ailleurs jouable pour Victor Perez, qui pointe au 7e rang d'une liste menée, après McIlroy et Rahm d'ores et déjà qualifiés, par l'Écossais Robert MacIntyre. Intercalés entre les deux hommes, Yannik Paul, Adrian Meronk et Tommy Fleetwood ont également quelques longueurs d'avance sur le Tarbais.
Le contrat à remplir est donc relativement simple pour Perez, qui devra signer deux excellents résultats cette semaine au D+D Real Czech Masters (doté de 2 millions de dollars) et la suivante à l'Omega European Masters (2,5 millions). À défaut de victoire, la qualité du jeu produit aura son importance puisque Luke Donald himself, ainsi que trois de ses quatre adjoints (Nicolas Colsaerts, Edoardo Molinari et son frère Francesco Molinari) seront au départ ce jeudi à l'Albatross Golf Resort. Perez, toutefois, n'aura pas les honneurs d'une partie avec le capitaine ou ses adjoints, puisqu'il a été associé pour les deux premiers tours à l'Anglais Eddie Pepperell et au Tchèque Filip Mruzek.
Le vainqueur de l'Abu Dhabi HSBC Championship en début d'année devra donc transformer ce désaveu en fulgurance, et montrer au staff de l'équipe européenne qu'il est à nouveau capable de produire le niveau de jeu qui lui avait permis de remporter le premier Rolex Series de la saison, puis de signer au PGA Championship son meilleur résultat en Majeur (12e). Car depuis, Perez compte trois cuts manqués et un abandon sur les sept derniers tournois disputés, et une modeste 18e place en Allemagne fin juin comme meilleur résultat...
Et face à une concurrence, pour les six choix du capitaine, comprenant des joueurs du calibre et de l'expérience de Tommy Fleetwood, Tyrrell Hatton, Matthew Fitzpatrick, Shane Lowry ou encore Justin Rose, Victor Perez n'a plus vraiment le choix, ni le temps : pour obtenir sa place dans l'arène romaine du Marco Simone Golf & Country Club parmi les 12 gladiateurs de son continent, il devra impérativement retrouver l'irréductibilité gauloise de son début de saison.