Les Européennes ont conservé la Solheim Cup ce dimanche, arrachant un score nul historique au bout d’une session de simples qui s’est dénouée dans les derniers instants. Opposée à Angel Yin, Céline Boutier a, malheureusement, concédé sa troisième défaite de la semaine.
Passée une certaine heure, pourtant assez loin de la conclusion, tous les coups ont paru porter en eux le destin de la Solheim Cup. Signe que cette édition 2023 a été serrée jusqu’au bout. Tour à tour, Américaines et Européennes ont tenu la corde, espérant alourdir leur avion retour d’un trophée. Au final, les Européennes ont conservé leur bien grâce à un score nul de 14-14, le premier en 33 ans de Solheim Cup.
La folie Hedwall
Lors de la session de 12 simples de ce dimanche, entamée sur un score de parité (8-8), les matches de tête n’ont pas fait gîter le paquebot d’un côté ou de l’autre. Mais à 10-10, les points ont commencé à valoir très cher. Céline Boutier, qui a réussi à prendre l’avantage sur le début du retour face à Angel Yin, a été obligée de s’incliner sur un dernier birdie assassin de l’Américaine au 17 (2&1). La Solheim Cup 2023 se concluait ainsi sur une note personnelle terne pour la n° 1 française, qui a concédé trois défaites en autant de matches.
Que ce soit pour l’Anglaise Georgia Hall dans le match n° 5 ou pour l’Écossaise Gemma Dryburgh dans la rencontre suivante, les occasions ont été franches de marquer des points pour l’équipe à domicile. Mais toutes les deux ont dû se contenter de scores nuls, ce qui revenait déjà, dans la pratique, à cantonner les espoirs européens dans un score de parité final, signe de trophée conservé.
Les Américaines, de leur côté, pouvaient nourrir le bel espoir d'atteindre le 14,5 qui constituait leur minimum pour l'emporter. Mais le scénario le plus fou est sans doute intervenu entre Caroline Hedwall et Ally Ewing. Accrochée par l’Américaine, Hedwall a sorti deux putts à rendre furieux d’enthousiasme le public (et elle-même), au 16 et au 17. Sur le par 5 final, la Suédoise scellait sa victoire, 2 up.
Ciganda, grande d'Espagne
La victoire autoritaire de Maja Stark dans l’antépénultième match, 2&1 sur Allisen Corpuz, portait alors tous les regards sur ce qui était déjà, sur le papier, la plus belle affiche : le match entre la n° 3 mondiale Nelly Korda et la locale espagnole, Carlota Ciganda. Rejointe au 15 après avoir pourtant mené de trois longueurs, la joueuse ibère aurait pu ployer sous la pression de l’événement.
Au contraire, elle a sonné la charge, offrant l'incontestable point culminant d'une Solheim Cup littéralement historique. En plantant deux drapeaux, au 16 et au 17, elle faisait de Korda celle qui allait finir par ployer, 2&1. Le symbole était alors fort de voir une joueuse espagnole, en Espagne, assurer l’Europe de conserver la Solheim Cup une année de plus. Quelques minutes plus tard, la victoire de Lexi Thompson sur Emily Pedersen, 2&1, concluait l'événement sur l'inédit 14-14. Les matches nuls portent parfois très mal leur nom.