Quelques jours après avoir décroché son droit de jeu, Adrien Pendaries entame sa saison sur le PGA Tour Latinoamérica à l'occasion de l'open d'Argentine, où il retrouve notamment Jérémy Gandon. Le Franco-Américain de 23 ans, basé en Floride, est déterminé et ambitieux.
Quel bilan tirez-vous de votre 3e place aux cartes du PGA Tour Latinoamérica la semaine dernière ?
Le bilan est un peu amer, car j'aurais bien aimé gagner le tournoi. J'étais en position de le faire puisque je menais avec un tour à jouer, et même encore au départ du 18 où j'avais un coup d'avance. Mais là j'ai tapé un mauvais drive qui est parti hors limites et m'a coûté un double bogey... Mais au-delà de la question d'ego, le résultat est le même : j'ai ma carte. La seule différence, c'est que le vainqueur est exempté durant toute la saison, alors que les autres, dont moi, seront soumis à un reshuffle après six tournois. Mais bon, il suffit plus ou moins de franchir un cut sur les six premiers tournois pour être sûr de continuer, donc ça n'a rien d'impossible.
La saison démarre aujourd'hui à l'occasion de l'open d'Argentine. Vous sentez-vous prêt ?
C'était en même temps pratique et un peu délicat d'être venu en Argentine pour tenter de choper cette carte. Pratique car la saison enchaîne directement, délicat car ça laisse très peu de temps pour s'organiser d'un point de vue logistique. À ce niveau-là, par exemple, je pense que je n'ai pas pris suffisamment de balles et de gants avec moi pour les trois semaines qui viennent ! (rires) Voilà, il y a quelques petits soucis de ce type qui se présentent, mais ça devrait se régler sans trop de problèmes.
Quel regard portez-vous sur ce circuit ?
Je n'en connais pas grand chose, ça va être la première fois que je joue sur ce continent. J'ai la chance d'avoir un très bon ami argentin, et aussi Jérémy Gandon, qui jouent ce circuit pour la deuxième année, donc ils vont pouvoir m'aider si j'ai besoin. Ça va être un peu l'aventure, mais je vais essayer d'en profiter. Ça va être différent de ce que je connais. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre au niveau des parcours, mais en revanche je sais que l'herbe est similaire à celle de la Floride où je suis basé. Je ne pense donc pas être trop dépaysé golfiquement. Après il y a l'aspect culturel qui va être nouveau et sans doute poser quelques challenges inattendus.
Pourquoi avez-vous décidé de tenter l'aventure sud-américaine après avoir passé tout 2022 sur l'Alps Tour en Europe ?
Je pense que j'ai fait une petite erreur en rentrant en Europe après mon cursus universitaire. Même si j'ai ma famille et le golf de Saint-Nom-la-Bretèche qui m'accueillent en France, j'ai aussi de la famille en Floride, un golf où je peux m'entraîner – celui de Ballen Isles – et surtout mon coach, Martin Hall, qui m'entraîne depuis que j'ai dix ans. L'idée, en jouant ce circuit sud-américain, est de pouvoir rentrer en Floride entre les tournois, d'avoir une bonne base d'entraînement avec mon coach, et aussi de pouvoir mettre un pied dans la porte du PGA Tour en rentrant dans la filière. Car c'est mon objectif de jouer un jour sur ce circuit, comme l'a fait Paul Barjon. Donc l'erreur n'était pas de jouer l'Alps Tour, au contraire ça m'a permis de jouer un calendrier assez complet avec en plus quelques tournois sur le Challenge Tour ; l'erreur par rapport à mon projet était plus de rentrer en Europe, où j'avais une certaine forme de confort. Mon coach me dit souvent que la solution la plus facile est généralement la moins bonne. J'aurais peut-être dû m'aligner aux cartes du PTLA dès l'an dernier. Mais peu importe maintenant, j'y suis ; et au printemps prochain, si ça n'a pas marché comme je le voulais, j'irais tenter les cartes du circuit canadien.
Outre le PGA Tour Latinoamérica, quels sont vos autres objectifs à court terme ?
Maintenant que je sais que je vais rester en Floride, je sais que je vais pouvoir jouer cinq, six ou sept qualifications du lundi pour le PGA Tour et le Korn Ferry Tour à moins de sept heures de route de West Palm Beach. Ça va être un objectif annexe évidemment, puisque être à seulement un bon 18 trous de jouer sur le PGA Tour, ça ne peut pas se refuser !