Le Win Tour, qui propose dix tournois sur un tour ouverts aux joueurs de circuit, aux enseignants et aux amateurs, donne le coup d’envoi de sa quatrième saison ce mardi 6 février, à Barbaroux, avant un deuxième rendez-vous, jeudi 8 février au Royal Mougins. Le point avec son fondateur, Stanislas Caturla.
Avec vos associés Sébastien Gros et Kevin Turlan, quel bilan avez-vous fait de la saison 2023 du Win Tour ?
Très bon. Nous avons reversé 102 000 € en dotation, en dix dates qui avaient toutes 10 000 € de dotation, sauf Le Vaudreuil qui avait 12 000 €. C’était la première année où nous avions 10 000 € de dotation garantie à chaque tournoi, alors qu’avant, nous en proposions 6000 grand maximum. Ça permet à plus de joueurs qui se posaient la question de venir jouer. Et nous avons fait coup double l’an dernier, avec le fait de donner des cartes sur l’Alps Tour aux trois premiers du Win Tour en fin de saison. Le côté sportif venait donc agrémenter le côté financier. Nous avons eu 52 % de joueurs en plus en 2023 par rapport à 2022, donc nous sommes très satisfaits.
Quel a été, précisément, l’apport du fait de distribuer des cartes aux trois premiers du Win Tour pour la saison 2024 de l’Alps Tour ?
D’un point de vue sportif, ça a évidemment apporté un enjeu supplémentaire sur notre circuit. Mais d’un point de vue humain, ça a été très chouette aussi. Le jour de la finale du Win Tour 2023, le 2 novembre à Aix-Marseille, Estelle Richard, la patronne de l’Alps Tour, était présente. On a donné la carte aux trois premiers, et offert l’inscription à la Q-School aux numéros 4 et 5. Les joueurs en question, ils avaient tous la larme à l’œil. Ils ont tous des histoires individuelles intéressantes : Thomas Dorier avait perdu ses droits de jeu sur le Pro Golf Tour, et il ne s’était pas encore inscrit à la Q-School de l’Alps Tour. Le deuxième, Sébastien Gandon, passe son diplôme d’enseignant en prévoyant plus ou moins d’arrêter de jouer, il gagne la finale, ce qui le remet dans les clous, et du coup il se dit qu’il repart pour un tour. Ces joueurs-là, dans la difficile situation financière où ils sont pour la plupart, quand on leur dit qu’on leur rembourse une inscription à 700 €, c’est Noël en avance. Et de notre côté, ça nous touche.
Il faut bien voir que notre clientèle de joueurs de circuit est composée à 95 % de joueurs de troisième division. Certes, nous avons des bons champs de joueurs sur les deux premières dates, avec des joueurs du Challenge Tour qui ne peuvent pas rentrer dans les tournois sud-africains de début d’année, ou des têtes d’affiche comme Grégory Havret à Barbaroux, et Tom Vaillant au Royal Mougins. Cela renforce notre crédibilité et notre visibilité, mais ce sont des joueurs qui n’ont pas besoin du tremplin que constitue le Win Tour. J’ai récemment croisé Joël Stalter, qui me présentait à l’un de ses sponsors, et lui qui vient de jouer un an sur le DP World Tour savait qu’on donnait des places sur l’Alps Tour. C’est une belle reconnaissance. Et je rappelle que le Win Tour est ouvert aux amateurs, qui peuvent, aussi, concourir dans ce classement.
Quels retours avez-vous pu avoir, des joueurs comme de vos clubs hôtes ?
Chez les joueurs, nous avons eu de très bons retours, en plus venant de différents profils : les joueurs pros, les joueurs de circuit et les enseignants. Les retours ont été excellents aussi de la part des golfs. Je me souviens très bien d’une discussion avec Laëtitia Alexandre, la directrice de Barbaroux, au mois de novembre 2022. Elle me disait qu’elle était un peu déçue de voir des pros venir constamment s’entraîner sur son parcours, mais en disant à peine merci, et elle avait du mal à leur faire mettre un mot sur les réseaux. Mais elle a donné sa chance à notre circuit, je lui ai assuré que ça lui ferait un bon coup de pub, et elle a été ravie. Les pros ont bien joué le jeu, ça a été une très bonne animation pour le club. C’est ce qui nous permet de revenir tout de suite en 2024. Nous avons eu de très belles surprises aussi, comme le Preisch, qui nous a contactés pour organiser un Win Tour l'an passé, et qui avait fourni la dotation à 100 %.
Win Tour de Barbaroux : les scores
Le Win Tour est également ouvert aux pros enseignants. Pourquoi est-ce important pour vous ?
Ça nous tient à cœur de garder les enseignants. La proportion dans les champs de joueurs est quasi à 50-50. Ça répond vraiment à une grosse problématique, qui est que les enseignants n’ont pas assez de temps de jeu, du moins avec une carte dans la poche, hormis les pro-ams. Et ils sont comme des dingues (sic). Que ce soient les seniors qui se préparent pour les cartes du Legends Tour, des jeunes enseignants qui ont fait un peu de circuit avant et qui veulent garder la main, on a des retours ultra sympas de leur part. Ils nous disent que nous sommes un circuit sérieux et bien préparé, et qui reste abordable dans une bonne atmosphère. On a de la chance d’avoir cette marque de fabrique.
Un Championnat de France parent-enfant au mois de juillet
La première épreuve du Win Tour 2024 se joue ce mardi 6 février à Barbaroux. Comment s’annonce-t-elle ?
Barbaroux, c’était notre première l’année dernière, et c’était notre meilleure date, on avait 81 joueurs, ce qui est notre limite. Et là nous avons nos deux premières dates de complètes à 81 joueurs, ce qui ne nous est jamais arrivé avant la clôture des inscriptions.
La saison 2024 commence ce mardi. Quelles nouveautés faut-il attendre ?
Il n’y a pas grand-chose de nouveau. On a changé un peu les règles concernant les dotations : on reste sur 10 000 € par tournoi, mais avec 2500 € pour le premier au lieu de 2800 €, le deuxième reste à 1400 €, et on a un peu augmenté la somme pour les places derrière. On conserve un calendrier de dix dates, sachant que cette année, pour la première fois, nous avons plus de propositions d’accueil que de dates disponibles, ce qui est un très bon problème. Mais le calendrier est tellement serré que nous ne pouvons pas faire plaisir à tout le monde. Nous avons renouvelé, il y a un mois, l’accord pour les trois places qualificatives sur l’Alps Tour. Ce qui nous ravit, bien entendu, d’abord parce que rien n’est jamais acquis dans la vie, et ensuite parce que ça permet de toujours allier le financier au sportif, ce qui nous tient toujours à cœur.
Le Win Tour est géré par la structure Win Events, qui organise également, entre autres, des pro-ams. Faut-il également s’attendre à des nouveautés de ce côté-là ?
Nous avons organisé cinq pro-ams en 2023, et nous devrions être entre 7 et 10 en 2024. Surtout, nous lançons un nouveau tournoi, les 6 et 7 juillet au Golf du Médoc : le Championnat de France parent-enfant. Ce sera, on l’espère, une belle fête et une belle réussite, notamment grâce à la Fédération, qui nous a autorisés à décerner le titre de champion de France.