Paul Barjon a remporté ce dimanche la deuxième victoire de sa carrière sur le Korn Ferry Tour. De quoi être fier mais surtout souffler un grand coup pour le Néo-Calédonien, qui passe de la 147 à la 28e place du classement de la saison.
Que ce soit en fin de saison dernière, lors de la perte de ses droits de jeu pleins sur le PGA Tour, ou lors de ce début de saison cahin-caha sur le Korn Ferry Tour, dont il occupait encore la 147e place en début de semaine, Paul Barjon a toujours gardé la même attitude : accepter, faire le dos rond, et surtout attendre les occasions de briller qui, forcément, reviendront. Le Memorial Health Championship de cette semaine est venu entièrement valider l'état d'esprit du Néo-Calédonien.
Paul Barjon s'est adjugé la deuxième victoire de sa carrière sur la deuxième division nord-américaine, après son succès au Huntsville Championship, en 2021. Il s'est imposé dans un tournoi où les scores sont allés très bas, en cumulant un -26 sur les quatre tours, entrecoupés de plusieurs interruptions de jeu pour météo capricieuse. Il s'est notamment fendu d'un excellent 62 (-9) lors de la deuxième journée.
Ce dimanche, lors du dernier acte, il a dû aller chercher un 65 (-6) qui lui a permis de conserver un coup d'avance. Une obligation, car derrière, les Américains Jackson Suber et Tom Whitney, avec des scores respectifs de -9 et -10 pour la journée, ont mis la pression sur Paul Barjon. Mais ce dernier, pas perturbé par une dernière interruption de jeu à trois trous de la fin, est resté solide jusqu'au bout. Sur le 18, il s'est même permis de fusiller le dernier drapeau.
Si une victoire change généralement le paysage pour un joueur professionnel, celle-ci opère un vrai renversement. De la 147e place du Korn Ferry Tour, Paul Barjon passe subitement à la 28e, totalement replacé dans la course pour faire son retour sur le PGA Tour.
« J'ai juste continué à m'entraîner, livrait-il, visiblement ému, au micro du Korn Ferry Tour. Ma femme me soutient beaucoup. J'ai vécu une belle semaine à l'U.S. Open, mais j'ai loupé le cut (d'un coup, NDLR), pour la troisième fois d'affilée, j'étais déçu. Le dernier trou de ce tournoi m'a rappelé l'U.S. Open, où il fallait que je fasse bogey sur le dernier pour passer le cut, et là je devais faire le par pour gagner. C'est plus difficile qu'il n'y paraît, c'est certain. »