Lancé directement sur le Challenge Tour pour sa première année professionnelle, Tom Vaillant a bénéficié de quelques invitations pour disputer des tournois cosanctionnés du début de saison. Autant d’opportunités de briller à saisir.
Les clubs commençaient sérieusement à démanger. Phénomène amplifié, sans doute, par le fait d’avoir dû patienter avant de se lancer pleinement dans sa première saison professionnelle. Et plus sûrement encore par la volonté de Tom Vaillant de poursuivre sur la lancée de sa belle saison 2022, marquée par deux victoires coup sur coup sur l'Alps Tour, et par une participation aux Mondiaux amateurs par équipes.
Et puis, grâce à des invitations obtenues par les dirigeants de la ffgolf, l’Azuréen a pu faire son entrée, la semaine dernière en Afrique du Sud, sur le Challenge Tour. Il y joue de nouveau cette semaine, à l’occasion du Nelson Mandela Bay Championship, avant de prendre, si tout va bien, la direction de l’Inde pour deux étapes supplémentaires.
« Il n’a qu’une envie, c’est d’y aller, lance Jean-François Lucquin, son entraîneur depuis trois ans et demi. Même si, malheureusement, on ne maîtrise pas tout. De toute façon, même si on l’appelle le mardi, il prendra l’avion. » Tom Vaillant a eu, heureusement, davantage de temps (une vingtaine de jours) pour se préparer au SDC Open de la semaine passée. Malgré de bonnes sensations sur le parcours, il n’a toutefois pas franchi le cut. « J’ai bien joué au golf, mais je n’ai pas scoré, explique-t-il. C’est souvent ce qui se passe quand on reprend la compétition. »
La saison "européenne" en ligne de mire
Une compétition au niveau relevé, les tournois sud-africains se jouant en cosanction avec le circuit local, le Sunshnie Tour. « C’est un peu l’aparté de la saison, analyse Tom Vaillant. Les gars du Sunshine sont en plein milieu de leur année, voire aux trois quarts. Ils arrivent pleine balle, et ils jouent toujours dans le même pays. Pour eux tout est naturel, ils n’ont pas besoin d’adaptation, ils connaissent les parcours et savent exactement comment la balle réagit. »
La ligne de mire principale du néo-pro reste quoi qu’il arrive le début de la saison "européenne" du Challenge Tour, à partir de fin avril. Les guillemets sont de rigueur, puisque cette séquence débutera par deux étapes au Émirats arabes unis, mais cette étape marquera la sortie des tournois en cosanction, et donc la possibilité d’établir une hiérarchie nette sur la deuxième division européenne. Ainsi que la fin des doutes, concernant Tom Vaillant, sur sa capacité à intégrer les champs de joueurs. « Sur les premiers mois de l’année, je savais que ça allait être très variable, en fonction des invitations que j’allais avoir ou pas, relativise-t-il. Quoi qu’il arrive, je prends mon mal en patience. »
À Dubaï avec les "grands"
Si la date exacte de son début de saison est longtemps restée dans le vague, sa préparation hivernale, elle, s’est faite au contraire dans la rigueur et la précision. Au milieu du mois de janvier, flanqué de Jean-François Lucquin, le double vainqueur sur l’Alps Tour l’an passé s’est rendu à Dubaï pendant une semaine, profitant, comme beaucoup de joueurs français, de conditions d’entraînement optimales. Cette escapade lui a d’ailleurs permis de partager des parties avec, entre autres, Antoine Rozner, Matthieu Pavon, Julien Guerrier ou encore Alexander Levy. « Tom était très pro, très investi, souligne Jean-François Lucquin. Il est très carré dans sa façon de s’entraîner. Il sait exactement quoi faire, et ça j’apprécie beaucoup. Son niveau de jeu ne cesse de grimper. »
Pour ce qui est des vicissitudes de la vie de golfeur professionnel, là aussi, les choses sont en place. Aux côtés de son coach technique, de son préparateur mental Makis Chamalidis et de son coach physique David Baudrier, figure désormais dans son staff Jon Karlsen. Ce spécialiste norvégien du putting œuvre déjà auprès de joueurs français comme Antoine Rozner ou Matthieu Pavon. Côté administratif, Tom Vaillant a créé une société du nom de Birdie Box, dont la mission est de gérer tout ce qui est voyages et relations avec les sponsors. « Comme ça, je n’ai rien d’autre à faire que de jouer au golf », sourit le pensionnaire du Challenge Tour. Et de tâcher de montrer ce qu’il sait faire.