Les messieurs du DP World Tour ainsi que les dames du LPGA Tour et du LET jouent au même endroit, en Irlande du Nord, à partir de jeudi. À cette occasion, tour d’horizon des différentes formules imaginée par les organisateurs de tournois pour favoriser la mixité.
Un tournoi, deux tableaux
Sur le chemin de l’égalité entre femmes et hommes dans le golf, de plus en plus de circuits et autres organisateurs de tournois tâchent de faire jouer joueurs et joueuses en même temps et au même endroit. Un nouvel exemple va en être fourni à partir de ce jeudi, avec le début de l’ISPS Handa World Invitational, sur les parcours nord-irlandais de Galgorm et Castlerock.
Si l’événement présente unicité de temps et de lieu, il n’est pas à proprement parler une cosanction entre le DP World Tour d’un côté, et le LPGA Tour et le Ladies European Tour (LET) de l’autre. En effet, le circuit masculin et les deux circuits féminins vont chacun tenir leur propre tournoi. Il y aura donc bien, dimanche soir, deux trophées soulevés, comme l’avaient fait l’an passé l’Écossais Ewen Ferguson et la Suédoise Maja Stark. La dotation sera la même dans les deux cas : 1,5 million de dollars à se partager. Seule particularité de la formule : un premier cut gardera les 60 meilleurs et ex æquo sur 144 dans chaque tournoi après deux tours, avant qu’un second ne conserve que le top 35 pour le dernier tour.
Cette formule proposant deux tournois en un n’est pas nouvelle pour le LPGA Tour et le DP World Tour. Elle avait déjà eu cours en 2019 lors de l’ISPS Handa Vic Open, en Australie. Joli souvenir côté français, puisque Céline Boutier en avait profité pour glaner sa première victoire sur le circuit américain.
Un tournoi... et c'est tout
Autre possibilité dans l’organisation d’un tournoi mixte : engager autant d’hommes que de femmes, les faire partir de leurs repères de départ respectifs, et à partir de là, que le meilleur (ou la meilleure) gagne. Un seul tableau, une seule coupe, une dotation unique et distribuée en fonction du classement… plus aucune barrière ne sépare hommes et femmes.
Sur ce plan, la France avait fait figure de territoire d’innovation en Europe, avec la tenue, en juillet 2019, du Saint-Malo Golf Mixed Open. L’Alps Tour, circuit de troisième division européenne masculine, et le Letas, circuit secondaire du LET, avaient allié leurs efforts pour organiser l’événement en Ille-et-Vilaine. La victoire était revenue à Frederic Lacroix, qui avait devancé un Italien, Enrico Di Nitto, et une Belge, Manon de Roey.
La formule avait paru suffisamment convaincante pour faire des émules sur les circuits supérieurs. En 2021, les deux stars du golf suédois Annika Sörenstam et Henrik Stenson ont présidé à la première édition du Scandinavian Mixed, regroupant 78 joueurs et 78 joueuses dans le même tableau. Les messieurs du DP World Tour et les dames du LET ont été mélangés dans les parties, qui comptaient forcément un représentant d’un des deux tours.
Cependant, celui qui restera dans l’histoire comme le premier tournoi professionnel mixte d’envergure remporté par une joueuse est le TPS Murray River 2022, organisé par la PGA australienne. Sur ses terres, Hannah Green devançait ses compatriotes Andrew Evans et Hayden Hopewell. Quelques mois plus tard, la Suédoise Linn Grant écrasait le Volvo Car Scandinavian Mixed, en devançant Henrik Stenson et Marc Warren de neuf coups.
Le double mixte, passé et à venir
Dès 1960, le PGA Tour a pris l’initiative d’organiser un tournoi en foursome mixte, appelé à l’époque le Haig & Haig Scotch Foursome. Celui qui restera dans l’histoire sous le nom ultérieur de JCPenney Classic a néanmoins vu sa dernière édition être disputée en 1999, avec la victoire d’un duo John Daly – Laura Davies.
Mais le phénix est sur le point de renaître de ses cendres. En effet, en février dernier, le PGA Tour et le LPGA Tour ont annoncé un tournoi en double mixte, du 8 au 10 décembre prochains. Le Grant Thornton Invitational verra s’affronter 16 duos, tous conviés sur invitation. Visiblement, Rickie Fowler et Jessica Korda font déjà la paire…