Les 22 et 23 janvier, la 7e Conférence des dirigeants de club et le 2e colloque du Pacte Accompagnement Club ont réuni plus de 200 dirigeants pour tirer le bilan de l’année 2023, mais surtout établir les axes et les moyens de développement pour celle qui démarre.
Ça a été deux jours d’atmosphère studieuse et conviviale. Les 22 et 23 janvier, la ffgolf a consacré à la Maison de la RATP deux journées à celles et ceux qui occupent la tête des infrastructures françaises de golf. Ils étaient plus de 200 directrices, directeurs, propriétaires, présidentes, présidents ou encore représentants de chaînes de golf à avoir répondu à l’invitation d’assister au 2e colloque Pacte Accompagnement Club (PAC) et à la 7e Conférence des dirigeants de club. Un rendez-vous en présence de Pascal Grizot et qui était pour eux une occasion d’échanger avec l’équipe Relations et Développement Clubs de la fédération française de golf, mais surtout avec leurs homologues sur des problématiques et thèmes qui animent leur quotidien.
Des interventions riches et variées
D’un côté, il y a eu la mise à l’honneur du sport, du développement et de la transition écologique, les trois piliers du projet fédéral. Au cours de la conférence des dirigeants, experts de la ffgolf, intervenants externes et dirigeants de club ont pu prendre la parole pour partager leur vision et leur solution à des problèmes donnés. « Parce que les discours était clairs et compréhensibles par tous, on était vraiment dans le concret et ça donnait envie de passer à l’action immédiatement et de faire plein de choses », s’est réjouie Valérie Sobierajski, la présidente du golf de Wimereux (62).
Au moment d’aborder le prisme de la performance sportive, la jeune joueuse du Ladies European Tour, Nastasia Nadaud, et ses confrères plus expérimentés que sont Perrine Delacour et Grégory Havret ont également fait part de leur vision sur l’importance de l’enseignement. « J’ai trouvé très intéressant d’avoir leur point de vue, a suivi la présidente du club associatif. Tout comme il était pertinent de nous rappeler que le nerf de la guerre est de trouver des professionnels enseignants qui cherchent bien à partager leur passion aux plus jeunes, et pas seulement à des joueurs plus vieux qui auront moins de possibilités de progression. »
En parallèle, la transition écologique a de nouveau occupé une part prépondérante à l’ordre du jour. « Le fait de présenter les clubs labellisé Golf pour la Biodiversité et de montrer que c’est une initiative individuelle de chaque club qui s’inscrit dans un programme collectif donnait encore plus envie d’en faire partie », a relevé le directeur du golf d’Ammerschwihr, Pierre-Emmanuel Harel.
Un pacte qui a de l’impact
En parallèle de la conférence se tenait le 2e colloque national du Pacte Accompagnement Clubs, un dispositif mis en place en mai 2021 pour aider les clubs à accélérer leur développement. Encouragée par le président de la ligue Paca, Jean-Yves Ortega, à assister à cette double réunion, la directrice d’exploitation et directrice administrative et financière du golf de Valgarde (83) qu’est Ilham Benhida a partagé pour sa première venue à l’événement son engouement pour le pacte. « C’est une initiative qu’il faut saluer. En 2022, lorsque j’ai signé le PAC pour la première fois, Laura Chemarin, la directrice adjointe Relations et Développement Clubs, et Jean-Yves Ortega m’ont aidée à collaborer avec nos enseignants du club, qui ont un statut libéral, pour parvenir à développer le nombre de jeunes inscrits dans notre école de golf », illustre-t-elle. Entre autres nombreux services, la fédération apporte son expertise dans le développement de la formation et professionnalisation, de l’activité et aussi de l’attractivité. Sur ce dernier point, Ilham Benhida a notamment profité des statistiques et données fournies par la ffgolf pour attirer de nouveaux golfeurs dans sa zone de chalandise quand son homologue alsacien, Pierre-Emmanuel Harel, a fait baisser la moyenne d'âge de ses membres de deux ans en l’espace d’une année.
Dans ce souci de développement, le pacte peut fournir une subvention de 2000 euros à chaque golf et permet ainsi à d’éventuels projets d’être menés à bien. « En fin d’année 2023, j’avais hésité à tester une communication plus digitale, raconte Pierre-Emmanuel Harel. Mais le coût nous empêchait de nous lancer et je me dis que, cette année, nous allons pouvoir monter ce projet. Et si cela ne fonctionne pas, il faudra toujours se dire que c’est une perte qui est moindre que si nous avions investi de notre poche. » Tous ces travaux sont suivis de façon trimestrielle avec un rendez-vous réunissant chaque dirigeant avec un responsable de l’équipe Relations et Développement Clubs. « Étant donné que l’on a un entretien régulier, ça nous donne l’impression d’avoir des devoirs à faire et ça nous pousse donc à travailler davantage », conclut Valérie Sobierajski. Pour 2024, les trois dirigeants cités ont prévu de signer le pacte pour une nouvelle année et, avec eux, ce sont pas moins de 120 infrastructures qui vont les imiter. À moins que la séduction du pacte ne fasse son effet et n'agrandisse cette grande famille du golf français.