Lancé en avril 2022, le podcast Le Practice, co-construction de Bluegreen et RMC, vient d’entamer sa troisième saison. Son but : faire entrer la petite balle blanche sur la station. Rencontre avec son animateur, Jean-Christophe Drouet.
Le podcast sur le site de RMC Le podcast sur le site de Bluegreen
La saison 3 de votre podcast Le Practice a débuté le 5 février dernier, et elle s’échelonnera sur 36 épisodes, publiés chaque lundi. Pouvez-vous nous en raconter la genèse ?
Le Practice est né en avril 2022, et nous sommes actuellement dans notre troisième saison. Je suis un jeune golfeur (je pratique le golf depuis cinq ans maintenant), et je réfléchissais à comment on pouvait parler de golf sur RMC, sachant que ce n’est pas du tout la cible, ça n’avait jamais été fait. J’avais envie d’apporter ça. Il y avait beaucoup plus de possibilités pour ça dans les podcasts. Je connaissais, à l’époque, les gens de Bluegreen, et ça les a chauffés tout de suite. Nous avons donc produit 15 premiers épisodes en 2022. C’était le premier étage de la fusée, en ce sens que nous ne pouvions pas, alors, être dans le chaud, dans l’actualité. C’est d’ailleurs pour cette raison que le podcast s’appelle Le Practice : c’était pour ceux qui débutaient le golf, et on donnait simplement des conseils de golf. Mais mon ambition, c’était que ça marche, et qu’on puisse être là beaucoup plus fréquemment. En 2023, il y a eu la fusion entre Bluegreen et UGolf, qui nous a donné plus de moyens et de possibilités, et donc on en a fait ce qui était l’idée première à la base : avoir le ton RMC, mais en mettant le golf dedans. C’est-à-dire qu’on peut s’engueuler comme si on débriefait un PSG-Marseille. Nous avons donc fait la deuxième saison en 2023, et pour la troisième saison, nous avons eu la chance d’avoir Callaway qui nous a rejoints comme partenaire, ce qui nous a permis d’avoir non plus 15 épisodes, mais 36. Et donc tous les lundis, nous sommes là. C’est précieux, car ce qui fait marcher un podcast, c’est la récurrence.
Votre podcast est animé par ce que vous appelez la « Dream Team ». Qui la compose ?
Il y a avec moi Simon Dutin, le chroniqueur de la bande, qui fait une chronique qui s’appelle Le 19e trou, qui est en quelque sorte le pas de côté du programme. Par exemple, dans le dernier épisode en date, vu que nous recevions le caddie Samuel Bernard, il nous a raconté les plus belles embrouilles entre joueurs et caddies. Il y a également Fabien Donoyan, qui est le n° 2 de UGolf-Bluegreen, il y a Ramuntcho Artola, qui est le patron de l’enseignement au Golf Bluegreen de Pessac, qui était là dès le premier numéro de la saison 1. Nous l’avions choisi justement parce que nous donnions des cours aux auditeurs, donc il nous fallait un pro enseignant. Et il est resté, car il a sa gouaille, sa façon de parler, et aussi parce que nous gardons toujours, dans notre podcast, une séquence de tips, où un auditeur appelle et on le conseille. Il y a aussi Martin Coulomb, qui est un journaliste, ancien du Journal du Golf, et puis Médéric Cocaire, de chez Callaway, qui sera avec nous, entre autres mais pas seulement, pour parler de matériel.
Vous l’avez dit, le golf ne constitue pas, à la base, le cœur de cible de RMC. Depuis que le podcast existe, est-ce que vous constatez que des gens extérieurs au golf commencent, grâce à lui, à s’y intéresser ?
La première chose, c’est que j’aime tellement ce sport que j’avais envie de le faire connaître à tout le monde. Comme je n’ai pas eu la chance de le connaître jeune, je voulais que tout le monde puisse en entendre parler. Donc le but, c’était de le démocratiser. Et j’avais envie d’intégrer le golf dans cet univers de RMC, une radio très tournée vers les auditeurs, plutôt populaire. Ce qui est sûr, c’est que d’année en année, nos chiffres augmentent. Ils augmentent parce qu’on est de plus en plus visibles, c’est certain. Ils augmentent aussi parce que les pros français sont performants à haut niveau, et comme dans tous les sports, on a besoin de têtes de gondole. Forcément, Céline Boutier et Matthieu Pavon nous font beaucoup de bien à nous aussi pour débuter la saison. J’anime par ailleurs Les Grandes gueules du sport (les samedis et dimanches, de 9 h 30 à 12 h en direct sur RMC, NDLR), et la victoire de Matthieu Pavon, j’en ai fait un débat. Alors qu’avant, même si j’essayais rapidement de parler de golf dans l’émission, je sentais que je me faisais rapidement bâcher. Et ce n’était que sur Tiger Woods. Je ne vais pas dire qu’il y a d’un seul coup un engouement démentiel pour le golf. Mais par exemple, Le Practice, parmi tous les podcasts que l’on propose sur RMC, en février 2024, il doit être le 8e le plus écouté. Ce n’est pas rien.
Il y aura, naturellement, une grosse couverture des Jeux olympiques par RMC du 26 juillet au 11 août prochains. Avec vous, quelle place aura le golf ?
J’ai prévu mon calendrier sur un an pour faire rentrer 36 épisodes, et évidemment, nous aurons des épisodes spéciaux qui sortiront juste avant chacun des deux tournois olympiques. Et à chaque fois qu’un de deux tournois se terminera, on fera un autre épisode spécial du podcast pour débriefer. Par ailleurs, je vais animer des tranches en direct sur RMC pendant la quinzaine olympique, et j’intégrerai aussi du golf dans mes émissions. J'ai de l'espoir, car nous avons la chance d’avoir des Français qui peuvent gagner. Et en France, pour qu’il y ait une plus grosse communauté d’auditeurs et de téléspectateurs, ça passe par une chose : les stars.
Médéric Cocaire : « Ça aide à donner une autre image du golf »
Médéric Cocaire, responsable des opérations commerciales pour l’Europe du sud chez Callaway, a rejoint la "Dream Team" du podcast Le Practice l’an passé, notamment (mais pas seulement) pour apporter ses conseils en termes de matériel.
Comment s’est faite votre intégration dans l’équipe du podcast ?
J’écoute ce podcast depuis le début. Puis Fabien Donoyan, de UGolf-Bluegreen, m’en a parlé. Je me suis dit qu’il y avait sûrement un truc à faire, car 15 numéros dans l’année c’est bien, mais si on veut que les auditeurs aient le réflexe, il faut qu’on en crée plus. C’est là que je me suis dit qu’avec Callaway, on pouvait faire quelque chose. Je n’étais pas auditeur de RMC à la base, mais autour de moi, j’entendais plein de golfeurs de ma génération qui me disaient qu’ils étaient fans de sport et de RMC, avec un côté débat qu’ils aimaient beaucoup. Donc pourquoi pas y aller.
Et quel est votre ressenti, désormais ?
Je prends beaucoup de plaisir à le faire, je me prends au jeu. J’ai beaucoup de retours positifs qui disent que c’est un format différent, avec des gars qui se tutoient, avec des opinions assez tranchées. Ça aide à donner une autre image du golf. J’ai eu des retours d’amis ou de gens sur les réseaux, et beaucoup m’ont dit qu’ils trouvaient génial de parler de golf sur RMC, que c’est normal que ce sport trouve sa place.
Quel est l’apport du partenariat avec Callaway ?
La chose importante, c’est qu’on n’est pas là pour la partie commerciale. D’ailleurs, je voulais quelque chose de cohérent, et c’est pour ça que sur l’affiche du podcast, le logo Callaway est sur la balle, et pas ailleurs. Souvent il y a un lien direct entre Ramuntcho Artola et mes conseils matériels, et je le veux comme ça. Le matériel fait partie de la progression, et c’est cette vision là que j’avais pour l’intervention de Callaway.