Du vendredi 28 mars au dimanche 13 avril, plus de 350 clubs ouvrent leurs portes à tous les Français(es) dans le cadre de l'opération "Tous au Golf". Pascal Grizot, président de la ffgolf, revient sur les objectifs de cette initiative.

Pascal Grizot, la Fédération française de golf organise, depuis vendredi et jusqu’au 13 avril, une grande opération nationale de découverte du golf, Tous au Golf. Plus de 350 de vos clubs y participent. Pourquoi cette initiative ?
Les clubs n'ont pas attendu la Fédération pour organiser tout au long de l'année des initiations afin d'accueillir de nouveaux joueurs. Mais nous souhaitions créer un événement au retour du printemps autour du lequel nous pourrions communiquer largement au niveau national, régional et local pour encourager les Français à venir essayer le golf. Ce que nous faisons en ce moment même à travers une campagne de communication de grande ampleur mêlant achat médias et relations presse.
En mobilisant un maximum de clubs en même temps, sur une période définie, et sur tout le territoire, nous créons les conditions d’un intérêt médiatique nécessaire. Cette mobilisation massive nous permet en effet de faire connaître l’existence de Tous au golf pour faire venir du monde dans nos clubs. Elle nous permet aussi de faire parler de golf de manière plus générale dans la presse et de montrer notre sport sous son vrai visage.
Tous au golf !
Du 28 mars au 13 avril, essayez le golf seul ou avec vos proches dans les clubs près de chez vous participant à l’opération nationale de découverte. Réservez sans tarder votre initiation !
Montrer le golf sous son vrai visage, n’est-ce pas là finalement votre principal objectif ?
Totalement. Si nous incitons les Français à venir découvrir clubs en main le golf, c’est pour qu’ils se fassent leur propre opinion de notre sport et qu’ils dépassent les idées reçues. Une perception du golf en décalage avec la réalité du terrain continue malheureusement d’influencer une partie de l’opinion publique. Mais, cette image ne correspond plus à la réalité depuis très très longtemps. Le golf ne cesse d’attirer de nouveaux pratiquants. Sur les 40 dernières années, la progression du nombre de licenciés est l’une des plus impressionnantes du sport français. Aujourd’hui, nous comptabilisons plus de 440 000 licenciés alors qu’ils n’étaient que 38 783 en 1980, 181 147 en 1990 et 291 754 en 2000. Cette croissance et l’ouverture vers de nouveaux publics qui l’a accompagnée ont été rendues possible notamment par les efforts conjoints de promotion de des clubs et de la ffgolf, par le développement du nombre d’équipements et des pratiques commerciales très accessibles. La création de 100 petits parcours de proximité, plus proches des villes et moins chers, dans le cadre de l’accueil en France de la Ryder Cup en 2018, est une parfaite illustration de l’engagement de la filière en faveur du développement de la pratique.
Les golfeurs licenciés sont vos meilleurs ambassadeurs…
Evidemment. Tous les passionnés de golf sont les mieux placés pour parler de golf tel qu’il est vraiment à leurs proches. Je crois que les licenciés perçoivent de mieux en mieux le rôle joué par la Fédération française de golf pour, notamment, développer la pratique du golf, défendre les intérêts des joueurs en toutes circonstances et garantir la pérennité de notre sport alors que la transition écologique de nos parcours est un immense défi et nous mobilise. Je reçois de plus en plus de témoignages de nos licenciés conscients de notre action en faveur de l’intérêt collectif et de l’intérêt supérieur du golf. Ils sont derrière nous en prenant leur licence chaque année et en nous donnant les moyens d’être ambitieux. Je les en remercie car cette fidélité à la licence est déterminante. Je sais qu’à l’occasion de Tous au Golf, nous pourrons aussi compter sur leur soutien pour porter la bonne parole. Je les encourage vraiment à s’engager à nos côtés. Leur sport préféré mérite autre chose que ces idées reçues. Il a tant d’atouts à faire valoir et il pourrait plaire à tant de monde.
Quelles sont les principales vertus du golf que vous souhaitez faire connaître largement ?
Je dirai avant toute chose que le golf est un sport très complet. Il est excellent pour la santé, pour le corps et pour l’esprit. Il améliore la souplesse, l’équilibre, l’endurance et sollicite efficacement les muscles du dos, les abdominaux et le cardio. Il réclame aussi précision, concentration et stratégie ce qui en fait un puissant effet antistress. Le golf est par ailleurs praticable tout au long de la vie. Il rassemble des joueurs de tous âges, favorisant le lien social et la convivialité, que ce soit en famille ou entre amis. Cette accessibilité intergénérationnelle le distingue vraiment de beaucoup d’autres sports. J’aime insister aussi sur le fait qu’au golf, chaque partie est un nouveau défi personnel, où il s’agit moins de battre un adversaire que de se surpasser soi-même, en adaptant son jeu à des parcours toujours différents, qu’ils soient en bord de mer, en pleine campagne ou à proximité des villes. Enfin, le golf offre un véritable retour à la nature : quatre heures au grand air, entouré de verdure. Le golf, pour résumer, c’est une expérience qui allie plaisir, performance et bien-être.
Raphaël Gaillard, professeur de psychiatrie
Vous êtes très attaché au développement de la pratique du golf chez les jeunes. Qu’aimeriez-vous dire aux parents qui ne pensent pas au golf pour leurs enfants ?
J’aimerai leur dire que dès le plus jeune âge, les enfants peuvent s’initier au golf de manière ludique, avec des équipements adaptés et des formats de jeu simplifiés. Cette pratique développe leur coordination, leur concentration et leur sens stratégique tout en leur permettant de s’amuser. Et leur dire aussi que de l’adolescence jusqu’à 25 ans, dans une période où le cerveau évolue énormément, le golf a bien des vertus positives. J’aime à rappeler les mots Raphaël Gaillard, grand professeur de psychiatrie : « Dans ce moment d’évolution, les choix tendent à reposer sur le circuit de la récompense plutôt que sur la planification stratégique. L’adolescent n’a pas la réflexion sur les conséquences de ses actes. C’est le moment typique des conduites addictives, toxicomaniaques. C’est aussi un moment de vulnérabilité aux médias sociaux. La pratique du golf lui permet de construire quelque chose qui repose sur une autre temporalité, sur le temps long. C’est très précieux pour un adolescent ».